Ebénistes, verriers, céramistes… Sous la houlette de la Région, douze représentants d’Occitanie – qui en compte 4 000 – exposent au Grand Palais qui est l’équivalent de la fashion week pour la mode textile. Une participation de qualité saluée par Carole Delga. Dans un contexte où ces professions, fragilisées, sont en souffrance et auxquelles le gouvernement vient d’accorder un plan stratégique de 340 M€.

Anticiper sur les défis pour ne pas avoir à réagir “au pied du mur” et développer l’économie bleue en Occitanie : c’est la mission de cet outil unique en France. Il a fallu dix ans pour inaugurer, samedi 2 juin, ce centre qui va doper la recherche et qui accueille aussi des start-up prometteuses. Les organisations professionnelles de pêcheurs et des conchyliculteurs s’en réjouissent.

Quelque 5, 5 millions d’habitants sont concernés par aedes albopictus. Le “tigre” a, désormais, colonisé toute l’Occitanie. Et le réchauffement climatique lui permet de conquérir des territoires montagneux. L’ARS en appelle à la “mobilisation de tous” pour limiter les risques, y compris de transmission de dengue, de zika ou de chikungunya.

Désimperméabiliser les cours d’école, c’est bien. Remettre de la nature dans les centres-villes surchauffés, c’est bien aussi. Le syndicat professionnel Fredon Occitanie accompagne cinq communes de la région dans ce projet lauréat des budgets participatifs de la Région Occitanie, déjà à la pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Les budgets participatifs de la Région Occitanie s’organisent désormais suivant deux seuls thèmes : urgence climatique et éducation et solidarités, selon Olivier Roméro-Gayo, conseiller régional chargé du dossier. La mue n’est pas finie : la Région ambitionne d’ici la fin du mandat de consacrer 5 % de son budget aux projets participatifs ! Et même aller vers les signataires d’une pétition noircie d’au moins 10 000 signatures.

Ce jeudi a été présenté le plan régional pour “les jeunesses, élaboré par les jeunes” avec des mesures originales qui n’existent pour certaines qu’en Occitanie, comme la faible tarification jusqu’à la gratuité des transports ; la prise en compte de la précarité alimentaire ou la mise en place de médiateurs dans les lycées contre le harcèlement et le racisme.

Sécheresse historique, état des ressources préoccupant… La Région Occitanie, qui possède deux bras armés avec deux organismes, BRL et le CACG, entend bâtir une feuille de route avec des actions pour économiser l’eau, optimiser son exploitation, en récupérer lors d’orages cévenols par exemple, restaurer les zones humides, imaginer des solutions de réutilisation…

Recharger son smartphone, sa trottinette ou son ordinateur gratuitement en extérieur : c’est l’idée commercialisée par la société Elio’s, créée par des anciens étudiants de l’université de Perpignan et récompensée dans le cadre des budgets participatifs de la région Occitanie. Plusieurs collectivités ont déjà acquis l’un de ces “arbres solaires” pour offrir ce service à leurs habitants.

Face à la désertification médicale, les centres de santé fleurissent. L’ancien élu Jérémie Malek en a créé un, associatif, à Montpellier et étudie la possibilité d’en créer un second. Pour la Région Occitanie, qui en compte par ailleurs une vingtaine d’autres indépendants, c’est l’un des grands oeuvres du mandat avec la volonté de créer 60 à 70 centres de santé et d’embaucher 200 médecins. Vice-président de la Région, Vincent Bounes explique pourquoi cette solution fonctionne alors que l’hôpital public est, lui, en grande souffrance.

Dès décembre, chaque 1er week-end du mois, vous pourrez prendre le TER moyennant 1 € le trajet subventionné par la Région Occitanie. Carole Delga, présidente de région, ajoute : “Je pose à l’échelle du territoire national le sujet de la gratuité des transports en commun du quotidien. L’urgence climatique en a impérativement besoin”. Sans oublier le pouvoir d’achat des Français entamé par l’inflation. “On est cependant encore loin d’une mesure valable sur tout le territoire comme en Allemagne”, juge Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région.

Pas moins de 2,2 milliards d’euros auront été investis en 2030 par la Région Occitanie. Et ce n’est pas fini : lycées, transports, rénovation énergétique, agriculture… Pas un secteur n’échappe à l’aide à la modernisation de la vie économique. Pas même les covoitureurs qui vont être subventionnés ou les ménages précaires qui vont bénéficier d’un Fonds énergie solidaire.

Une large concertation de mai au 30 septembre, des propositions et un plan ambitieux de 4 M€ soumis au vote en décembre : dans une interview à Dis-Leur !, Benjamin Assié en explique l’architecture. Elle se base sur trois enjeux majeurs : davantage de visibilité ; davantage de pratique en multipliant les occasions d’usage, lors de pratiques culturelles, sportives ; et lever les blocages liés à “la méconnaissance” des langues du territoire.

Bilan mitigé pour les 1 756 sites en France dont 249 en Occitanie affichant ce label hybride que l’Europe a créé en 1992 pour concilier préservation de la biodiversité et activités humaines. Pendant deux jours, à Matemale (P.-O.), les élus ont planché sur les défis comme le sur-tourisme. Pour la FNE, 121 atteintes ont été recensées. Agnès Langevine, vice-présidente de la région qui aura en charge ces sites au 1er janvier 2023, explique pourquoi ils sont une pièce essentielle dans la sauvegarde du vivant.

La région Occitanie devrait atteindre 215 millions de nuitées en 2022 (208 millions en 2019) avec une hausse de 2,6 millions de la clientèle étrangère cet été (+ 46 %). Campagne (+ 27 %) et littoral (+ 26 %) sont les grands gagnants. Pyrénées et Massif central sont en léger retrait. Comme le thermalisme, les tourismes d’affaire et spirituel. Le tourisme, pan économique majeur, représente 100 000 emplois et un chiffre d’affaires de 15,6 milliards d’euros.