La LPO vient de poser des GPS sur huit Milan royaux dans les gorges de la Truyère, espèce protégée et en danger souvent victime de la destruction de son habitat, d’éoliennes ou d’empoisonnement. Fabienne David, qui dirige en France un programme européen de sauvegarde, en explique les enjeux.
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En Haute-Garonne, quatre communes ne veulent pas de deux éoliennes de 180 mètres de haut qu’ABO Wind veut installer “devant leurs fenêtres.” Par ailleurs, on apprend que la ville de Grenoble (Isère) vient chercher de l’énergie verte… en Occitanie !
C’est une première en France. Ce mardi, doit être présenté officiellement le projet de réserve naturelle, qui pourrait voir le jour en 2024, reliant 28 sites, principalement des grottes, aux curiosités vernaculaires et abritant des animaux rares. Principalement dans le périmètre du Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises. Au menu, conservation et valorisation de ces sites uniques.
Ce vendredi après-midi, la volière pour oiseaux de mer du centre de sauvegarde de la faune sauvage, à Villeveyrac (Hérault), a été inaugurée en présence d’Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, et de Carole Delga, présidente de région, qui l’a cofinancée. Au delà de cet outil, la Région s’est engagée dans une ambitieuse convention en faveur de la biodiversité.
Bagué en 1977, en Camargue, c’est le plus vieux spécimen connu en France ! L’occasion pour Renaud Dupuy de la Grandrive, directeur du milieu marin de la ville d’Agde, d’expliquer, dans sa chronique, les comportements de grand voyageur de ces grands oiseaux emblématiques d’Occitanie. Lui-même en a bagué un de 30 ans…
En partenariat avec le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée, les communes de Bages, Gruissan, Leucate et Peyriac-de-Mer lancent une opération « Pin de Noël ». Alors, cette année, décorez un Pin d’Alep et préservez la biodiversité. Et en plus, c’est gratuit !
Avec 624 individus, le loup, espèce protégée, est de plus en plus présent en France. En Occitanie, l’Office français de la biodiversité compte une dizaine d’individus et une “légère hausse” de ses zones d’implantation, une dizaine. Pour les éleveurs, excédés par le nombre de brebis tuées, le comptage minimise le nombre de loups. Ils font pression pour une “meilleure” méthode, ouvrant droit à davantage de “prélèvements”. Les associations dénoncent, elles, ce lobbying. Alors qu’en Aveyron, par exemple, le loup a les crocs…
[mise à jour le 26 novembre 2021] A Seix, dans l’Ariège, la battue aux sangliers tourne au drame samedi quand un groupe de chasseurs tombe nez-à-nez avec une ourse et ses deux oursons. Une enquête est ouverte. La présidente du département réclame que la population de plantigrades soit a minima régulée. De quoi alimenter le bras de fer entre pros et anti-ours. La procureure de Foix indique que le chasseur était possiblement en infraction… Une information judiciaire a été ouverte pour « destruction d’une espèce protégée »
Lacune de connaissances, spécificité des habitats, fragilité de la ressource… Les participants à l’un des rendez-vous avec le public L’éolien flottant, une pression soutenable ? se sont montrés critiques quant à l’opportunité d’installer sans risques des éoliennes en mer dans le Golfe du Lion. Mercredi, la ministre Barbara Pompili participera à un point d’étape de la concertation à Marseille.
Le CNRS lance une enquête citoyenne accessible à tous sur ce petit lézard protégé qui colonise tout le Sud de la France, à commencer par Montpellier et Toulouse.
À sept mois de la présidentielle, L’État a donc cédé, privilégiant désormais la position des opposants à l’ours brun dans les Pyrénées à la commission européenne qui exige un repeuplement de cette espèce. Les pro-ours, eux, sont dépités.
Alors que se tient à Marseille, jusqu'au 11 septembre, le congrès de l'Union internationale pour la conservation de la nature, avec des objectifs ambitieux pour la Méditerranée, avec une prise de conscience de la conservation de la biodiversité, l'Occitanie se dote d'inventaires inédits du patrimoine géologique et biologique.
On entre pleinement dans la “saison” du frelon asiatique qui nourrit ses petits avec des abeilles. Un Audois de 56 ans a inventé le piège apparemment parfait doté d’intelligence artificielle identifiant et capturant à coup sûr le prédateur pour le piéger. Le prototype fonctionne. Il faut maintenant réduire les coûts pour qu’ils soient économiquement acceptables. De quoi intéresser les quelque 60 000 apiculteurs amateurs d’ici 2022, si tout va bien…!
Un berger vient d’être attaqué et 56 brebis sont mortes pour échapper à un ours. C’est dans ce contexte qu’un vaste projet de conservation de l’ours est mis en route. Réensauvagement du territoire, subtilisation de la montagne par le prédateur… C’est la lecture très critique du projet Life Ours Pyr des élus départementaux de l’Ariège et de la chambre d’agriculture, furieux d’en avoir appris la conception par hasard et qui en demandent à Macron le retrait. “Plus il y aura des ours moins il y aura des troupeaux et des hommes”, alerte Christine Téqui, présidente du conseil départemental de l’Ariège.
Emblématique de la Camargue, le flamant rose se reproduit en masse dans une zone en bonne partie domestiquée par l’homme. Ce qui pose naturellement la question : ne faut-il pas, alors que l’espèce est sauvée, moins optimiser ses conditions de reproduction par la main de l’homme ? C’est ce que prônent les scientifiques de la Tour du Valat pour trouver un “équilibre”. Et pourrait servir “d’écologie du sauvage”. Mais il y a tellement d’enjeux économiques…
Le président de la République a visité mardi le Criobe, organisme de recherche unique au monde sur les récifs coralliens, sentinelles de biodiversité, à cheval entre Moorea et Perpignan, et inauguré le Fare Natura, écomusée mitoyen qui popularise les études scientifiques lancées en 1971, juste après les premiers essais nucléaires, notamment à Mururoa. Des solutions y sont à l’étude, notamment, pour sauver le corail, pierre angulaire d’une économie concernant un milliard d’humains.
Spécialisée dans la biosurveillance des ruches, Beeguard utilise une méthode avec capteurs, intelligence artificielle et ce que l’abeille nous apprend elle-même sur son écosystème. Pour se développer, elle lance une levée de fonds via la plateforme de crowdfunding Wiseed. Déjà 100 contributeurs croient à la démarche innovante.
La Tour du Valat, en Camargue, publie l’état des lieux le plus complet d’une biodiversité “gravement menacée”. Mais tout n’est pas perdu : le rapport évoque aussi des solutions “fondées sur la nature” que l’homme doit aider à mettre en place. D’urgence.
C’est le plus important et ancien recensement en France. Et le constat est déprimant. Scientifiques et associations alertent sur cette catastrophe et demandent des mesures fortes. En urgence. En dénonçant, à l’instar de Benoît Fontaine, du Muséum d’histoire naturelle, les “milliards d’euros dépensés par l’Europe dans des mesures inefficaces”.
Sous la houlette de la LPO et le Muséum d’histoire naturelle, vous pouvez participer à un comptage national depuis votre jardin, un parc voire votre balcon. Cela donnera au final une photo de la stabilité ou du déclin de certaines espèces et d’une biodiversité malmenée. L’an dernier, 4 000 volontaires ont observé 90 000 oiseaux se poser sur leur lopin ! Un engouement depuis les confinements alors que l’agriculture est la première cause de l’érosion continue de biodiversité…