Une vraie dynamique semble animer les trois territoires qui accueilleront la flamme olympique le 13 mai 2024. Des équipes nationales visitent et testent les installations pour éventuellement s’y préparer, comme celle de natation artistique des USA qui prépare depuis Sète les Championnats du monde à Montpellier début mai.
Sète
S’adonner au tourisme baleinier et aux plongées écolos à Agde ; observer les tortues Caouanne à la Grande-Motte ; devenir touriste contemplatif au Grau-du-Roi, où l’on pourra bientôt admirer la Camargue depuis le phare magique de l’Espiguette ; participer à une sortie naturaliste à Sète et, la nuit, au milieu des flamants roses (!) ; balader en canoë avec des pêcheurs ; débusquer un élevage d’huîtres bio… Les initiatives innovantes, parfois intimistes en matière de tourisme responsable, se multiplient tout le long de notre côte languedocienne…
En plein essor, l’économie maritime mondiale pourrait représenter 40 millions d’emplois d’ici 2030. Avec le deuxième plus grand domaine maritime au monde (plus de 10 millions de kilomètres carrés), la France dispose d’un formidable potentiel de développement. Cet avenir se prépare activement : c’est la 7e édition de la Semaine de l’emploi maritime avec 300 événements, visites d’entreprises, portes ouvertes… L’Occitanie est en première ligne, comme l’explique Thierry Lemerle, directeur de Pôle emploi Occitanie.
La variante sportive du sauvetage, activité à l’origine uniquement destinée à éviter les noyades, est en pleine expansion. À Poitiers, le week end dernier, c’était la première compétition pour les meilleurs benjamins et minimes de France où les clubs d’Occitanie, de Sète à Toulouse, se sont distingués. Pour fidéliser les compétiteurs jusqu’à l’âge adulte et massifier leur nombre, la fédération a noué un partenariat avec l’Éducation nationale ; forme des profs d’EPS ; crée un label pour les écoles de nage ; travaille sur les contenus pédagogiques et conçoit même une attraction unique au monde au Futuroscope ! L’ex-ministre des Sports, Roxana Maracinéanu, dont la fille a disputé une finale, analyse les bienfaits de cette discipline. Le DTN, Mathieu Lacroix, et le vice-président de la Fédération, le Perpignanais Pierre Vilacéca, en expliquent la stratégie.
La France et l’Occitanie sont largement parcourues de festivals. Une dynamique qui entre dans le marketing territorial des collectivités – avec le cas emblématique de Sète – tout heureuses de mettre en avant une image positive de leur territoire à moindre coût : ces manifestations n’existent que par la participation de milliers de bénévoles. Mais l’aide financière des collectivités peut être remise en cause régulièrement, ce qui en fait un point de fragilité. C’est ce que révèle une étude inédite du ministère de la Culture coécrite par un universitaire Montpelliérain.
À la demande de l’ex-Premier ministre, Jean Castex, le préfet Leleu a rendu son rapport. Outre les 74 restaurants de plage dans l’illégalité, il prône une sorte de statu quo pour 41 concessions, dont 18 à Agde, Sète et Vendres qui pourront tenter de les maintenir via un schéma d’aménagement spécifique et 23 autres concessions qui nécessiteront une étude d’impact sur la faune et la flore. Comme l’explique Simon Popy, président de FNE Languedoc-Roussillon.
La manifestation biennale a aussi battu un record avec 21 M€ de retombées économiques. L’équipe prépare une édition 2024 encore pleine de surprises… “L’enjeu est de continuer à grandir sans perdre son âme”, comme l’a dit en substance le représentant de l’Unesco ce mardi sur le bâtiment de la Marine, à Sète.
La foi de la transmission chevillée au corps, Manuela Parra organise cette 3e édition – gratuite – entre Montpellier et Sète, sélectionnée dans l’appel à projets Montpellier, capitale européenne de la culture 2028. Un programme riche avec des temps forts rares. De l’hommage à la très engagée Maria Casarès aux concerts, chants, lectures, interventions de poètes…
La chambre régionale des comptes a disséqué pour la première fois les comptes du port de Sète. Conclusion, la Région Occitanie, qui y a déjà investi 142 M€ et prévoit 100 M€ supplémentaire d’ici trois ans, gère bien. Le port de commerce porte l’activité ; la pêche, malgré une hausse son chiffre d’affaires, est déficitaire. Quant au port de plaisance, il est à l’équilibre. Dans la stratégie régionale, ce sont des emplois importants, non délocalisables.
Pour sa 8e édition, 22 V’la Georges, le plus authentique des festivals en hommage à Brassens, du 22 au 29 octobre, au coeur du quartier de son enfance. Sous un chapiteau mais aussi dans les troquets du coin. La marque de fabrique ? La bonne humeur et du Brassens repris dans tous les styles de musique. À ne pas louper !
Dans l’Hérault comme dans les Pyrénées-Orientales, même constat du CRTL, de l’Insee ou des collectivités : ce fut un bel été porté par le retour de la clientèle étrangère et, aussi, une évolution notable : de plus en plus de visiteurs régionaux ou venant de régions voisines, comme à Sète. Le niveau de fréquentation approche celui, record, de 2019.
“Les seuils de pollution sont respectés”, affirme Agnès Langevine, vice-présidente de la Région et présidente de l’association Atmo, chargée des mesures, notamment sur le port de Sète. Directeur de la 8e place portuaire maritime de France, Olivier Carmes explique les ressorts de sa transformation : électrification des quais, montée en puissance d’une plate-forme ferroviaire… Pour la FNE, qui avait donné l’alerte en 2019, les résultats se font quand même attendre.
Fort de 3 000 personnes, le collectif Bancs publics a réussi à empêcher ce matin la pose de palissades censées fermer la place Aristide-Briand sous laquelle la municipalité veut créer un parking de 300 places. L’association, qui lutte contre ce projet “aberrant” depuis un an, a de nouveau déposé des recours. Pour le maire, François Commeinhes, “c’est l’un des outils pour justement apaiser le centre-ville”.
Reçu jeudi dans la magnifique Villa Laurens, à Agde, le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, en verve, a souligné qu’une “étape majeure a été accomplie” avec la désignation de 50 lauréats de l’appel à projets enrichissant le dossier de candidature pour obtenir le label de capitale européenne de la culture en 2028. Gilles d’Ettore, maire d’Agde, s’est félicité d’une telle coopération. Prochaine étape, en décembre, à Bruxelles.