Agde, Espiguette, Grande-Motte, Sète… : L’écotourisme s’enracine sur notre littoral

Langouste à... Agde ! Photo : Renaud Dupuy de la Grandrive. AMP Côte agathoise

S’adonner au tourisme baleinier et aux plongées écolos à Agde ; observer les tortues Caouanne à la Grande-Motte ; devenir touriste contemplatif au Grau-du-Roi, où l’on pourra bientôt admirer la Camargue depuis le phare magique de l’Espiguette ; participer à une sortie naturaliste à Sète et, la nuit, au milieu des flamants roses (!) ; balader en canoë avec des pêcheurs ; débusquer un élevage d’huîtres bio… Les  initiatives innovantes, parfois intimistes en matière de tourisme responsable, se multiplient tout le long de notre côte languedocienne…

En entrant dans la danse des sites naturels sur réservation, le phare de l’Espiguette, dans le Gard, plonge dans l’ère des quotas. Le dicton pourrait être : réserver, c’est protéger. À l’instar de la fameuse calanque de Sugiton, près de Marseille, contingentée à 400 visiteurs par jour, au lieu des 4 000 à 5 000 habituellement ; ou de l’île-réserve de Porquerolles, à 10 minutes en bateau d’Hyères, désormais, c’est 6 000 passagers maxi déversés. Et il semble que cette politique patiemment co-construite produise ses effets, les touristes se répartiraient plus harmonieusement dans la semaine.

Deux phares classés dans la commune

Phare Espiguette @C. Labrande

Ce phare de l’Espiguette, qui balise admirablement l’entrée Est en Occitanie – et qui est l’aboutissement de la ViaRhôna, itinéraire cyclable de 815 km qui s’élance du lac Léman- et duquel on pourra contempler l’immensité de la Camargue, se mérite. Il sera a priori le 21 juin, date d’ouverture prévue, totalement restauré, doté d’un espace muséal notamment sur l’histoire du phare et de ce lieu emblématique, labellisé Grand Site de France, et accessible aux visites publiques, payantes. Il en aura coûté 2,3 M€ partagés par l’Europe, la Région Occitanie, le département du Gard, la communauté de communes et la commune du Grau-du-Roi.

Mais, attention, la visite du phare qui culmine à dix-sept mètres ce ne fera pas avec plus de onze touristes chaque demi-heure. Mieux qu’un vulgaire parc d’attraction ! La municipalité du Grau-du-Roi a dû retarder maintes fois son ouverture qui s’inscrit dans la création d’une ambitieuse Cité de la pêche et des pêcheurs. Et surtout il faudra réserver sa place en ligne sur un site dédié, déjà consultable ICI.

“Compléter l’offre touristique par un produit différent qui répond à une aspiration de découvrir le patrimoine”

Robert Crauste et le secrétaire d’Etat à la mer. DR.

Le maire, Robert Crauste, explique : “C’est un projet éco-touristique auquel je crois beaucoup. D’abord, il s’agit de conserver un patrimoine classé. Au-delà, il s’agit de le réhabiliter de raconter une histoire locale à travers une muséographie et en même temps de développer l’enjeu de ce littoral sableux et de son environnement, classé Grand Site de France. Il faut en faire aussi un outil culturel, avec une programmation (ce site a des espaces qui peuvent accueillir du théâtre, de la musique, à l’extérieur dans une vaste et belle cour ou dans une salle attenante) et d’éducation à l’environnement. C’est aussi compléter l’offre touristique par un produit différent qui répond à une aspiration de découvrir le patrimoine. Et d’accueillir des visiteurs, moins l’été, que tout au long de l’année. En 2015, le Conservatoire du Littoral s’est retrouvé en charge des phares qui appartenaient avant à un service de l’État, Phares et Balises. Quand le Conservatoire est venu me voir pour ce projet, je n’ai pas hésité une seconde.”

“On l’a inscrit dans un paysage urbain que l’on a appelé la Cité de la pêche et des pêcheurs…”

Phare de l’Espiguette. @C. Labrande

Autre facteur important : “Ce site parle aux Graulens, ajoute le maire du Grau-du-Roi. C’est ancré dans l’histoire, dans l’inconscient collectif, cette sentinelle de la mer. Les gardiens de phare étaient connus au Grau-du-Roi. Cela va aussi être l’occasion pour certains habitants qui ne connaissent pas ce phare de le découvrir. Ce phare de l’Espiguette fait écho à un autre phare classé (ce qui est unique en France dans une même commune), à l’entrée du port de pêche et qui est l’emblème de la commune qui se retrouve sur ses armoiries. Il a été réhabilité. Pour l’instant, on n’a pas de date précise d’ouverture. On l’a inscrit dans un paysage urbain que l’on a appelé la cité de la pêche et des pêcheurs avec la villa Parry ; la réfection des cheminements, du môle. On va là, avec tout ça, raconter l’histoire de la pêche et les pêcheurs”. Il en aura coûté, là, 1,3 M€ subventionnés par l’État, la Région Occitanie, le département, la communauté de commune et la ville du Grau du Roi.

Le phare de l’Espiguette marque le début de l’aménagement du littoral gardois

Vous pourrez aussi vérifier, loin du tumulte touristique, que l’ensablement – pendant d’une puissante érosion à l’oeuvre ailleurs sur le littoral languedocien – est une réalité : cette pointe sablonneuse qui abrite par ailleurs des écosystèmes naturels exceptionnels accueille donc ce phare achevé en 1869 qui se trouvait à 155 mètres de la mer jadis et a “reculé” jusqu’à… 700 mètres du rivage ! Il marque le début de l’aménagement du littoral gardois. Anguleux, noir, classé aux Monuments historiques, il éclaire la côte et guide les marins depuis plus d’un siècle et demi. Avec un aménagement paysager respectueux de l’environnement avec, entre autres, cheminement sur caillebotis…

Sentier sous-marin du Cap d’agde

Ph. Renaud Dupuy de la Grandrive

Toujours sur le littoral, passons du sable à la côte volcanique. On y trouve le sentier sous-marin du Cap d’Agde (1). Départ : La Plagette au Cap d’Agde, au cœur de l’aire marine protégée de la côte agathoise, site Natura 2000 Posidonies du Cap d’Agde. Ce parcours permet de découvrir faune, flore et paysages sous-marins facilement accessibles, dans les fonds marins d’origine volcanique. Le sentier, ouvert du 15 juin au 15 septembre, balisé sur 200 mètres aller, permet d’approcher cinq parcours-types de milieux sous-marins entre zéro et cinq mètres, en plongée libre ou encadrée (15 € par personne). Suivre les panneaux d’information à terre et le balisage en mer. À partir de huit ans. Fermeture en cas de mauvaises conditions météorologiques. Réservation conseillée par téléphone ou sur place. Rue de l’Estacade, Agde 06 79 46 78 31.

Épave antique agathoise au fond de la Méditerranée

Ph. Renaud Dupuy de la Grandrive

“Cette année, explique Renaud Dupuy de la Grandrive, directeur du milieu marin,  nous allons compléter ce sentier, déjà axé biodiversité, par une dimension archéologique en posant une reproduction d’une épave antique agathoise à visiter au fond de la Méditerranée, à quatre mètres de profondeur. Amphores, lingots (en plomb), vaisselle antédiluvienne…” Pour info, les référents de l’Aire marine protégée proposent aux plus petits, dès 6 ans, une prise de contact avec le milieu marin, baptisé les Pieds dans l’Eau, à la plage volcanique de la Grande Conque, 10 € par personne accompagné gratuitement par un parent ; attention valable qu’en juillet-août.

De la plongée pour tous les niveaux

Ph. Renaud Dupuy de la Grandrive

Si l’on se sent à l’aise, on peut effectuer ensuite son baptême de plongée en bouteilles, près de l’îlot du fort Brescou ou le site des Tables (face à la Plagette), dans la zone dite de mouillage écologique. Pour cela, il faut en passer par des écoles ou des clubs de plongée. On peut s’y baigner aussi en simple masque, palmes, tuba. Enfin, pour les amateurs avertis, on peut plonger dans les fonds sous-marins du Roc de Brescou (derrière l’île) jusqu’à 25 mètres de profondeur pour voir de magnifiques coraligènes, de la faune et de la flore vernaculaires.

Village de récifs artificiels en 3 D

Enfin, dans tout ce panel d’activités autour de l’eau écolo, la ville d’Agde vient de créer un site artificiel plein de vie sous-marine : grâce à de nouveaux récifs artificiels en 3 D, dont Dis-Leur ! vous a parlé ICI, par 20 mètres de fond, vous pouvez aller découvrir des juvéniles de nombreuses espèces de poissons ; mais aussi les loups, des tacauds, muges et si on a de la chance des espèces telles que des sériole. “C’est un attracteur à poissons et même à poulpes qui commencent à s’installer dans les anfractuosités de cette cathédrale sous-marine de sept mètres de haut”, formule Renaud Dupuy de la Grandrive. C’est aussi un nouveau site qui permet de limiter la pression sur les autres sites trop fréquentés.

Kayak de mer, sorties naturalistes en mer

Ce n’est pas tout. Vous pouvez aussi louer un kayak de mer à Cap Nature ou à Escapagde. L’intérêt ? profiter de la vue sublime sur le littoral volcanique et de l’immensité marine entourant Brescou voire tenter une navigation personnalisée sur le fleuve Hérault. Autre pépite : une sortie naturaliste avec Les Bateaux Agathois, une compagnie qui a l’insigne honneur d’être labellisée High Quality Whale Watching. Ce label international devrait vous assurer de voir de nombreux animaux marins, à commencer par les dauphins !

Au Cap d’Agde aussi : il existe des visites guidées de la réserve du Bagnas et, dans la même veine l’aménagement et la montée en puissance des animations à la réserve des Orpellières à Sérignan-plage. À noter aussi qu’il existe du Whale watching, tourisme baleinier, d’observation des cétacés, au large de la côte catalane. Admirer la Méditerranée et ses trésors, en premier lieu baleine et dauphins, une activité qui suscite de plus en plus d’intérêt.

Il y a de plus en plus de demandes pour des activités dans les domaines de l’histoire, la culture, les balades à vélos ou à pied…”

Tursiops CatalinaPh. Renaud Dupuy de la Grandrive.

Directeur de l’office du tourisme Cap d’Agde Méditerranée, Christian Bèzes confie : “En 2022, l’observatoire départemental du tourisme a comptabilisé plus de 13,4 millions de nuitées sur l’agglomération Hérault Méditerranée et un peu plus de 11 millions “d’excursionistes”, de touristes à la journée. Cela signifie que les clients circulent. Il s’agit, notamment d’une clientèle de proximité, des départements voisins. Il y a un effet indéniable d’itinérance et de mobilité. Cela permet aussi des dépenses touristiques dans nos bars, restos, boutiques…”

Il dit s’agissant de l’écotourisme : “À l’image du succès de notre sentier sous-marin, les touristes sont de plus en plus attachés à la préservation de l’environnement. Nous le remarquons singulièrement depuis les deux ans de covid. Le balnéaire avec ses plages, le soleil, la qualité d’eau de baignade sont très importants mais, à côté, il y a de plus en plus de demandes pour des activités dans les domaines de l’histoire, la culture, les balades à vélos ou à pied, etc. La restauration du Château Laurens, au bord du fleuve Hérault complètera ainsi bientôt notre offre touristique…” Il sera inauguré le 23 juin.

Safari en… Camargue

C’est, là, une nouveauté : on peut s’adonner au safari – en véhicule électrique – pour découvrir le patrimoine naturel de Camargue. Au cœur de la Camargue Gardoise et accompagné d’un guide, plongez en immersion dans un domaine privé de 270 hectares au plus près de la faune sauvage des marais. C’est parti pour deux à trois heures d’une visite silencieuse et respectueuse de l’intimité des nombreuses espèces d’oiseaux, une centaine s’observe aisément, et de mammifères qui peuplent ces vastes étendues sauvages, un paradis notamment pour les flamants roses et les ibis falcinelles.

Sortie avec les tortues Caouanne

Les tortues marines font partie des victimes de la pollution plastique dans les océans… Photo D.-R.

Dans l’Hérault, à la Grande-Motte, avec les tortues Caouanne ! Le CestMed, seul centre de réhabilitation des tortues marines ouvert au public en France métropolitaine est à la Grande-Motte, comme Dis-Leur vous en a parlé ICI. L’an dernier, et pour la première fois depuis des décennies, une tortue marine est venue pondre sur le littoral d’Occitanie à Valras-plage. La population a été sensibilisée à cet événement rarissime et un appel à volontariat a été fait pour la surveillance du site de ponte ce qui a eu pour effet de passionner les habitants du secteur.

Canoë naturaliste sur l’étang de l’Or

Ph Ville de la Grande-Motte

Canoë sur l’étang de l’Or, partie de pêche écolo, visite d’un rucher en toute sécurité. Toujours dans l’Hérault, toujours à la Grande-Motte, on peut vivre une belle expérience en canoë sur l’étang de l’Or. Attention, vous ne la trouverez dans aucune brochure ! “C’est une visite intimiste pour six à huit personnes par jour et pas tous les jours”, indique Jérôme Arnaud, directeur de l’office de tourisme, où il faut impérativement se rendre pour acheter un sésame. C’est de l’exceptionnel, pas onéreux (une douzaine d’euros par personne où l’on va se glisser, à ras de l’eau, à quelques dizaines de mètres des chevaux, des taureaux, des flamands roses… Dans la même veine, le même office du tourisme propose, là aussi au compte-goutte, de participer à une partie de pêche écolo, à pied, dans l’étang, avec un guide et un pêcheur pro.

Grande-Motte : rucher à visiter en petits groupes

Ph Ville de la Grande-Motte

“La particularité, c’est que 100 % des poissons sont ensuite rejetés à l’eau”, précise Jérôme Arnaud. On est loin du tourisme de masse et des 2,5 millions de nuitées dans la cité des Pyramides ! Enfin, la Grande-Motte, propose aussi, entre autres, de visiter son rucher municipal sur la presqu’île du Ponant. Là aussi, maximum dix personnes peuvent le faire en même temps. “Nous avons aménagé une sorte de tunnel avec une immense moustiquaire pour protéger les visiteurs qui peuvent avoir peur des abeilles ; ils peuvent ainsi admirer le travail des apiculteurs en direct à deux mètres à peine d’eux. Nous proposons cette visite depuis quatre ans et elle est appréciée…”

Loupian : huîtres bio, mas conchylicole écolo

Ph DR

À Loupian, au bord du lumineux étang de Thau, face à Sète, vous pouvez participer à une visite d’un mas ostréicole écolo qui élève des huîtres bio. Là, on est chez Guy Sanchez. La visite guidée coûte 9 € et peut rapporter gros : vous ne mangerez plus ce coquillage de la même manière ! Mais qu’est-ce donc qu’une huître bio ? Ne l’est-elle pas naturellement ?

Naissains issus d’un captage naturel

Loïc Sanchez répond : “Tous nos naissains sont issus d’un captage naturel”, explique Loïc Sanchez, directeur commercial. Les bébés huîtres ne proviennent donc pas d’écloseries, par ailleurs décriées. Mais bel et bien d’une production “naturelle”. Ces naissains sont ensuite collés non pas dans l’étang de Thau – où se trouve le mas – mais dans les filières en mer, au large de Sète ! De plus, l’exploitation fait le maximum pour la planète : “Toute l’eau qui entre dans le mas et qui nous sert à travailler est décantée et débarrassée de ses micro-brisures d’huîtres ; de matières organiques et autres et, enfin, nous faisons recycler toutes nos coquilles”, comme Dis-Leur vous l’a expliqué ICI.

Déguster l’huître exondée

Ph DR.

Enfin, la visite du mas – entre 1 heure et 1h30 – s’accompagne d’un tour d’horizon historique de l’huître et des mas conchylicoles, géographique (de l’étang de Thau) et même de la dégustation de trois huîtres : celle, traditionnelle, de l’étang de Thau ; celle de Port-Saint-Louis-du-Rhône et de vos futurs hôtes, l’exondée de chez Guy Sanchez (la spéciale N°2 s’affiche à 9,5 € le kilo, soit environ 10 huîtres). L’exondée, c’est le nec plus ultra de l’huître, avec davantage de chair et un goût inimitable de noisette, que l’on a élevée en reproduisant l’effet des marées, ce qui rehausse son goût, augmente sa part de chair et fortifie sa coquille…! The must have.

Frontignan : balade de nuit au coeur des ex-salins !

Alors, là, c’est l’expérience qui plaît le plus l’été où la chaleur plombe tout. De mai à septembre, parcourez durant plus de deux heures, les anciens salins de Frontignan, près de Sète. Une balade nocturne organisée par l’EID (Entente interdépartementale de démoustication) sur un site protégé de l’Agglopôle de Sète. Avec Laurent Woock, garde du littoral, vous allez découvrir, à la lueur de la lune – sans lampe de poche ni frontale !- les sites de nidification ; le nourrissage des oiseaux migrateurs avant qu’ils ne regagnent l’Afrique…

Deux fois par semaine, à la tombée de la nuit, avec une vingtaine de personnes maximum (interdit aux moins de 12 ans) vous allez assister au coucher de soleil flamboyant derrière la Gardiole avec un “effet feu sur la lagune”, promet Laurent Wook. Leçon de vie et des écosystèmes, de l’importance des oiseaux. Dans d’anciens bâtiments sauniers, vous assisterez même aux allers et venues de rapaces et de chauve-souris qui y vivent !

“Dans une zone “noire” sans les lumières de la ville”...

Guidés par la lune et les chemins de calcaire blanc, vous saurez repérer les différents paysages et progresser entre les herbes sur les traces des anciens sauniers. Entre chien et loup. Au crépuscule, soyez attentifs aux sons, révélateurs d’une faune encore active dans les anciens salins. Balade nature nocturne à partir de 12 ans. Durée 2h30, départ parking salle de l’Aire, à Frontignan.

Salins de Frontignan de nuit. Photo : @EID Méditerranée.

“Nous en profitons aussi, naturellement, pour parler moustiques – le tigre vit… en ville !- et on explique aussi comment les oiseaux migrateurs se déplacent sans repères apparents, mais grâce entre autres aux champs magnétiques !” On est loin du surtourisme. Avec, tout près, le Bois des Aresquiers (100 000 visiteurs par an !) et Montpellier à quelques dizaines de kilomètres. “L’apogée, c’est au solstice d’été”, dit-il. Le clou ? Quand la petite troupe, nuit à peine tombée, assiste à l’envol de grappes de flamants roses au-dessus de leurs têtes ! C’est aussi prendre conscience de cette nature environnante préservée, un millier d’hectares, qui ne deviendront pas marinas… “Quand on s’aperçoit que l’on est dans une zone “noire” où il n’y a pas les lumières de la ville”...

Perte de repères, champ de vision limité, bruits amplifiés, l’obscurité bouleverse rapidement tous nos sens. On se retrouve confronté à un véritable sentiment d’isolement, d’égarement. Laurent Woock, spécialiste des lieux, éclaire et accompagne votre découverte. Au final, apprenez à vous orienter grâce aux constellations et à comprendre la disposition des astres selon la saison. Réservation : office de tourisme intercommunal 04 67 18 31 60

LPO : biodiversité, sensibilisation sur le canal du Midi

La célèbre LPO (Ligue de protection des oiseaux), organise, elle, le 21 mai des sorties thématiques, dont l’une est particulière cette année : c’est la fête des dix ans d’activités du Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage, à Villeveyrac, près de Sète. À cette occasion, des animations gratuites sur le thème de la biodiversité seront proposées durant toute la journée dans le jardin pédagogique du centre. Autre exemple, le 3 mai sur le Canal du Midi, à Béziers.

La volière de la LPO financée par la Région Occitanie. Photo : Esope.

Les thématiques abordées porteront sur la biodiversité du canal du Midi : les espaces et espèces remarquables. Présentation des milieux caractéristiques de cet espace méditerranéen avec un focus sur la faune et flore du printemps : linéaires d’arbres du canal, milieux d’eau douce, milieux saumâtres, espaces viticoles. Et aussi des oiseaux sédentaires et migrateurs présents autour du canal. Quelles sont les espèces caractéristiques, comment les reconnaître, pourquoi se mobiliser pour les protéger. Enfin, des petits animaux refugiés dans la fraicheur du canal. Papillons, libellules, loutres, chauves-souris… tout un petit monde vient se retrouver dans les grands arbres, berges et canaux.

Une autre association, la CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement), propose une multitude de sorties : l’étude du faucon crécerelle (voir réservation et conditions avec l’office du tourisme intercommunal) ; les laisses de mer ; une après-midi pour constituer un herbier de garrigue ; mais aussi une sortie baptisé dans la peau d’un anguille ; une autre les Ailes des salins sur les oiseaux, etc. “Nous sommes là pour contribuer au plaisir des gens et à oeuvre à une meilleure sensibilisation”, formule Jérôme Paperou, directeur du CPIE du Bassin de Thau.

Olivier SCHLAMA

Et même le Gruissano’tour

À Gruissan, on trouve le… Gruissanot’tour des Corbières : une balade écolo-savoureuse en Fiat 500 électrique ! Au départ de l’office du tourisme de Gruissan, station balnéaire rendue célèbre par le film 37,2°C le Matin de Jean-Jacques Beineix, avec Béatrice Dalle, montez à bord d’une Fiat 500 électrique et parcourez les plus jolies routes de la région à la rencontre de producteurs qui ont la passion chevillée au corps. Parmi les étapes prévues : les Chocolatiers Cathares (nouveauté) pour une halte douceur, le domaine viticole Ollieux Romanis au cœur des Corbières ou encore la vinaigrerie de Cyril Codina à Lagrasse. Le concept est simple : un petit groupe, des voitures électriques, de sublimes paysages et de belles rencontres… c’est parti pour une demi-jour- née de vacances buissonnières…

Les objets écolos de la région

Les produits upcyclés de Captain Néo. Ph. Jérémy Melloul

En quatre ans, Captain Néo, installé à Banuyls, a vendu plus de 10 000 pièces (housses, sacs et mêmes bijoux !) La cote de ces objets upcyclés monte, monte… La société vient de recevoir un prix de la Banque populaire du Sud. Certains sont capables de transformer un défaut en qualité. C’est le cas de Captain Néo. L’entreprise, créée en mai 2018, n’était pas facile à réaliser. À l’arrivée, elle est pionnière ! Comme Dis-Leur vous l’avait expliqué ICI. Et elle prend son envol.

L’innovation c’est aussi autour de l’artisanat avec le recyclage de plus en plus fréquents des produits de la mer. A Villeneuve-les-Béziers ( Hérault), on trouve des baskets en cuir de thon made in Occitanie, apparemment une exlusivité mondiale  !
Hervé et Benoît Barba, spécialistes de la transformation des produits de la mer et soucieux de valoriser les déchets organiques induits ont créé, en association avec le tanneur François Roques, la Maison Pantuna®. Ainsi, a vu le jour le cuir de thon, un matériau qui, après un tannage traditionnel et écologique, s’est révélé souple et résistant. Ce cuir étonnant conserve la beauté de ses écailles tout en lui apportant un aspect similaire au python. Après des accessoires et petites maroquineries, Maison Pantuna® s’est lancée le défi de la création de baskets avec trois modèles à la clé. Un succès !

Le hit bag du Grau-du-Roi : un sac à main en filet de pêche recyclé. Récupérer des filets de pêche pour en faire des sacs : c’est la bonne idée qu’a eue Stéphanie Senappe, styliste du Grau du Roi. Elle les fabrique dans son atelier du centre-ville, en utilisant de la toile de denim de Florac pour doubler les sacs et du cuir d’Aigues-Vives, des chutes de la Botte Gardiane, pour les anses. Un cadeau 100 % récup, 100% local et 100 % tendance.

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