En amont de l'incontournable salon interprofessionnel Medfel, organisé par la région Occitanie, à Perpignan, en avril, les spécialistes s'accordent sur un point : si l'offre et la demande et la météo sont au rendez-vous, les prix moyens devraient permettre de se régaler ! La pêche se porte plutôt bien, pas l'abricot. De nombreux défis se présentent à cette filière très importante en Occitanie et plus particulièrement dans les P.-O.
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Dans son bilan, l'Ifremer fait état de "58 % des volumes de poissons débarqués dans l'Hexagone en 2023 provenant de populations exploitées durablement". Mais vu le nombre d'inconnues, l'institut appelle à la prudence. En Méditerranée, où l'on pêche le plus d'espèces mais en moindres quantités, il est "impossible" de donner un état de santé global. Le président du comité régional des pêches, Bernard Pérez, vient de sensibiliser Carole Delga et la ministre, au Salon de l'Agriculture, sur la nécessité d'étudier davantage que cinq espèces alors que la filière traverse une crise.
A l’issue de 48h de négociations intenses auprès de la Commission Européenne, le “Comité national des pêches maritimes et des élevages marins” (CNPMEM) estime que les débats “ont abouti à des décisions bien moins catastrophiques que les prévisions annoncées ces derniers jours (…) notamment pour la Méditerranée.” Un accord historique ?
Signature du premier contrat de filière pêche en France par l’État, la Région Occitanie, le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) d’Occitanie et le Cépralmar... Et renouvellement du prestigieux label, décerné par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature "Liste verte des aires protégées et conservées" pour la Réserve Marine Cerbère-Banyuls, gérée par le département des Pyrénées-Orientales. Etc
“Pas d’opposition de principe très forte sur les éoliennes” parmi les personnes qui se sont exprimées lors des cinq mois de concertation mais “protégeons d’abord la biodiversité et, s’il y a de la place, implantons des éoliennes en mer”. Le coordinateur pour l’Occitanie de cette concertation unique de la Commission nationale du débat public, Étienne Ballan, résume l’état d’esprit de milliers de participants.
Organisé par une instance indépendante, la CNDP (Commission nationale du débat public), le débat sur les éoliennes flottantes en Méditerranée, qui avait débuté le 20 novembre 2023, est clos depuis le 26 avril. Tout citoyen a pu y participer. Les professionnels de la mer également qui ont remis “un cahier d’acteur”, leurs propositions face à ce projet qui modifiera leurs pratiques. Entretien avec Olivier Le Nézet, président du Comité national des pêches.
En France, la surpêche touche encore 20 % des poissons débarqués. En Méditerranée, cela n’excède pas 10 % des 18 000 tonnes pêchées mais avec un biais énorme : même pris en compte, 54 % des tonnages ne sont pas évaluables, dont le poulpe, le maquereau et la dorade royale “difficiles à suivre”, dit l’Ifremer dans son rapport annuel.
Le “Département 66” conduira la délégation du village catalan, du 26 mars au 1er avril, avec la Fédération des Associations Catalanes et Occitanes des Traditions d’Étang et de Mer (qui regroupe 23 associations), l’agence de développement touristique et des loisirs des Pyrénées-Orientales et l’association des Ports de caractère (Collioure, Port-Vendres, Banyuls-sur-mer et Cerbère) .
L’emblématique enseignant du Lycée de la Mer, à Sète, part à la retraite. Il a marqué des générations de gens de mer par son approche atypique, bienveillante, son sens des relations humaines bien à lui et du partage. Pour les élèves, “c’est le meilleur des profs !” À lui seul, c’est un centre de ressources unique pour le bien commun.
Le vent, source d’énergie et de… polémiques inépuisables. Du Moulin de Daudet à l’actuelle la dépression météo Patricia, la tramontane nous arrose continument de sa surpuissance. Cela a de quoi ajouter de l’eau au moulin. Les contempteurs s’opposent, toujours nombreux, à la création d’éoliennes en Méditerranée, d’ici dix ans, de… 250 mètres de haut ! Le compte rendu de la dernière réunion publique sur ce sujet, en juillet, à Marseille montre une nouvelle fois l’ampleur de l’émoi.
L’Ifremer propose aux pratiquants, sétois dans un premier temps – Sète est test – de se compter grâce à son application, Catch Machine. “Il s’agit d’anticiper” sur l’avenir de la ressource en zone côtière. De quoi, aussi, préparer les esprits : l’UE aimerait que, d’ici 2028, la déclaration des pêcheurs devienne obligatoire suivie peut-être de celle des captures. La liberté de pêcher, sans en rendre compte à personne, vit peut-être ses dernières années…
Anticiper sur les défis pour ne pas avoir à réagir “au pied du mur” et développer l’économie bleue en Occitanie : c’est la mission de cet outil unique en France. Il a fallu dix ans pour inaugurer, samedi 2 juin, ce centre qui va doper la recherche et qui accueille aussi des start-up prometteuses. Les organisations professionnelles de pêcheurs et des conchyliculteurs s’en réjouissent.
En plein essor, l’économie maritime mondiale pourrait représenter 40 millions d’emplois d’ici 2030. Avec le deuxième plus grand domaine maritime au monde (plus de 10 millions de kilomètres carrés), la France dispose d’un formidable potentiel de développement. Cet avenir se prépare activement : c’est la 7e édition de la Semaine de l’emploi maritime avec 300 événements, visites d’entreprises, portes ouvertes… L’Occitanie est en première ligne, comme l’explique Thierry Lemerle, directeur de Pôle emploi Occitanie.
Permettre à des enfants à mobilité réduite d’assouvir ensemble leur passion : c’est la mission que s’est donnée une petite association de Bessan, Fishing Thérapy. Créée à l’origine par un papa pour aider son fils, Tiago, à sortir de l’isolement, elle grandit et a besoin de dons et de sponsors pour donner du plaisir à des gosses malades via la pratique de la pêche.
Depuis les premiers hameçons, il y a 15 000 ans, l’homme n’a eu de cesse d’améliorer ses engins… jusqu’à la surpêche. Aujourd’hui, explique le spécialiste Didier Gascuel, il faut changer de paradigme en tenant compte de tout l’écosystème : pêcher le poisson quand il est adulte ; sélectionner davantage les espèces ou mieux protéger les fonds marins… Cela s’appelle la pêchécologie, néologisme qui marie écologie et économie halieutique. Il explique aussi pourquoi les aires marines protégées ne le sont pas. Sans parler de l’aquaculture…
La chambre régionale des comptes a disséqué pour la première fois les comptes du port de Sète. Conclusion, la Région Occitanie, qui y a déjà investi 142 M€ et prévoit 100 M€ supplémentaire d’ici trois ans, gère bien. Le port de commerce porte l’activité ; la pêche, malgré une hausse son chiffre d’affaires, est déficitaire. Quant au port de plaisance, il est à l’équilibre. Dans la stratégie régionale, ce sont des emplois importants, non délocalisables.
L’Office de Tourisme du Pays de la Muse et des Raspes, avec la Fédération Départementale de Pêche et les Offices de Tourisme du Sud-Aveyron, présente la 2e édition du guide « Pêcher en Sud-Aveyron » depuis les portes de l’Aubrac jusqu’aux Rougiers, offrant ainsi 100 pages de meilleurs spots, conseils d’experts et bons-plans.
(Avec vidéos). A quelques jours de la présidence française de l’Union européenne, Annick Girardin a fait plus que déminer le terrain face à la baisse inquiétante du nombre de jours de pêche : “combative”, elle a promis de rechercher “des aides et aussi des accompagnements innovants à inventer pour compenser les pertes de chiffre d’affaires”. Les pêcheurs, qui avaient fait grève il y a une semaine, sont globalement satisfaits de cette approche. La Région Occitanie propose des Etats généraux de la pêche.