À Marseillan, Gruissan, Banyuls ou Port-la-Nouvelle, des universitaires ont pris habitants et usagers “par la main” pour créer une médiation puissante sur des projets d’envergure où l’opposition était forte. Décryptage d’une réussite avec Norélia Voiseux, cheffe de projet mis en oeuvre à l’université Paul-Valéry, dans le cadre du plan Littoral 21 de la Région Occitanie.
réchauffement climatique
Cuir végétal, isolant… Avec sa société haut-garonnaise Fungus Sapiens, lauréate des budgets participatifs de la Région Occitanie, Mariana Dominguez Penalva mise sur un avenir écoresponsable grâce aux micro-organismes comme “les champignons qui peuvent sauver le monde !”
C'est un phénomène : 15 000 volontaires ont élevé un blob chez eux pendant quatre mois pour savoir si le réchauffement climatique a des effets sur cet organisme passionnant qui, s'il disparait, signe aussi la "disparition des arbres dans nos forêts". Le blob nous apprend aussi que l'homme ne vit pas isolé mais qu'il est "totalement dépendant de son écosystème", explique Audrey Dussutour, directrice de recherche au CNRS, à Toulouse, qui a coordonné cette vaste expérience de science participative.
À 15 kilomètres de Nîmes, s’étend un poumon vert sur 8 500 hectares : le Bois des Lens. C’est là, à Moulézan, que Total Energies veut ériger un parc de cinq éoliennes de 150 mètres de haut. La grande majorité des élus sont défavorables au projet qui sera soumis à enquête publique en septembre. Et ce, alors que le même collectif d’habitants avait déjà gagné la bataille juridique pour un précédent projet au même endroit. Mais les temps changent : l’éolien est au coeur de la lutte contre le réchauffement…
Le vent, source d’énergie et de… polémiques inépuisables. Du Moulin de Daudet à l’actuelle la dépression météo Patricia, la tramontane nous arrose continument de sa surpuissance. Cela a de quoi ajouter de l’eau au moulin. Les contempteurs s’opposent, toujours nombreux, à la création d’éoliennes en Méditerranée, d’ici dix ans, de… 250 mètres de haut ! Le compte rendu de la dernière réunion publique sur ce sujet, en juillet, à Marseille montre une nouvelle fois l’ampleur de l’émoi.
Les porteurs de projets ont encore un mois pour déposer leur dossier dans le cadre des budgets participatifs de la Région Occitanie. Plusieurs dizaines l’ont déjà fait : transformer des filets de pêche en textiles, planter des arbres mellifères, créer un poulailler municipal… Exemple de réussite avec la boutique collaborative KSK, en Haute-Garonne.
Les magistrats financiers ont vérifié si la station emblématique des Pyrénées avait ou non pris en compte l’ampleur de l’aléa climatique. Selon eux, pas assez. Surtout que s’ajoute le manque d’eau historique dans les P.-O. Ce rapport, qui vient d’être rendu public, viendra alimenter une vaste “enquête montagne” sur ce sujet avec une trentaine de stations de ski auscultées d’ici 2024.
Anticiper sur les défis pour ne pas avoir à réagir “au pied du mur” et développer l’économie bleue en Occitanie : c’est la mission de cet outil unique en France. Il a fallu dix ans pour inaugurer, samedi 2 juin, ce centre qui va doper la recherche et qui accueille aussi des start-up prometteuses. Les organisations professionnelles de pêcheurs et des conchyliculteurs s’en réjouissent.
Selon un programme de recherche inédit mené par la Communauté d’agglo du Grand Narbonne et le Parc naturel de la Narbonnaise, Supagro Montpellier et le BRGM, le changement climatique est responsable du phénomène que les viticulteurs ont pointé et qui peut menacer leur activité. Pour la chambre d'agriculture, "l'enjeu est crucial". Cette étude pourrait servir à d'autres zones littorales méditerranéennes elles aussi largement touchées. Des solutions sont à tester.
Alors que l’été pourrait être à haut risque pour cause de sécheresse historique, l’ONF est “en alerte” et travaille aussi sur le long terme en vue d’introduire des espèces d’arbres plus résistantes. Un défi pour l’établissement public qui gère 650 000 hectares en Occitanie.
Désimperméabiliser les cours d’école, c’est bien. Remettre de la nature dans les centres-villes surchauffés, c’est bien aussi. Le syndicat professionnel Fredon Occitanie accompagne cinq communes de la région dans ce projet lauréat des budgets participatifs de la Région Occitanie, déjà à la pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Manif contre le débit réservé de la Têt, procession pseudo-religieuse à Perpignan… Et maintenant un plan d’urgence de l’Etat et du département pour des économies, des travaux pour limiter les fuites… On entrevoit des solutions d’avenir comme des retenues d’eau, la réutilisation des eaux usées voire la création d’une… forêt de 10 000 arbres ! Ailleurs, en Occitanie, où la situation commence à se crisper, la Région travaille à la création d’un grand réseau hydrique régional sur les 13 départements. Du côté du bassin Adour-Garonne, là aussi, un plan se met en place pour anticiper “sur un été qui risque d’être difficile…” a commenté le préfet de Région.
Hier, à Toulouse, Pere Aragonès, président de la Generalitat de Catalogne, a succédé à Carole Delga à la tête de l'Eurorégion Pyrénées-Méditerranée. Le but de cette instance qui réunit 15 millions d'habitants : devenir un territoire pilote résilient, notamment dans la lutte contre le réchauffement et peser auprès de l'Europe pour qu'au niveau de la Méditerranée soient pris en compte des défis majeurs.
Élu il y a bientôt trois ans, Alain Luneau entame la seconde partie de son mandat marqué comme pour tous les maires par la parenthèse covid. Pour autant, les projets de ce village-station emblématique, à la notoriété d’envergure nationale, avancent, au coeur d’une saison de ski qui se présente bien.
Le début d’année 2023 décoiffe avec une tramontane surpuissante. Mais rien ne dit que ce modèle dominant ne s’essouffle pas durablement : 2022 n’a pas seulement battu des records de chaleur mais aussi le record du plus faible nombre de jours de tramontane, selon Météo France. Une première alerte date d’il y a quatre ans du laboratoire Arago de Banyuls…
Une étude menée par le Muséum d’histoire naturelle et la Tour du Valat, en Camargue, pointe l’urgence et préconise notamment la création de nouvelles aires protégées dans certains sites soumis à la pression de l’homme et du réchauffement climatique.
S’appuyant sur ses archives, l’Institut national de l’audiovisuel prépare, avec le département de l’Hérault, une somme documentaire commentée par des experts sur l’évolution de notre trait de côte. L’ex-1er vice-président du département de l’Hérault, Pierre Bouldoire, qui en est à l’origine, en explique l’essence à Dis-Leur !
Alors que la sécheresse frappe toujours, trente-deux actions concrètes dont vingt-deux sont déjà engagées dans de nombreux domaines : c’est le contenu d’une session extraordinaire le 18 octobre du conseil départemental, l’un des départements qui “investissent le plus” dans ce domaine.
Dix-neuf millions de Français vivent en zone inondable ! Une société danoise, Flood Frame, a mis au point une défense individuelle contre les inondations, particulièrement meurtrières dans la région. Après une filiale à Toulouse, en 2021, elle installe son centre européen à Aiguesvives (Haute-Garonne). Une solution pour les campings, installations fragiles, monuments, l’industrie et, bien sûr, les particuliers. Elle est onéreuse mais c’est souvent la moins coûteuse et des aides sont possibles. Accompagnée par la Région Occitanie, Flood Frame, déjà lauréate d’un Sett d’Or, vient d’être désignée lauréate de la Green Tech Technologies.
Souffrant elle-même du réchauffement climatique qui l'oblige à déménager dans l'Aude, la plus grande collection de variétés au monde, au Domaine de Vassal, à Marseillan (Hérault), pourrait bien permettre la survie de la vigne cultivée dans l'ex-Languedoc-Roussillon, première région viticole de France. En posant aussi avec acuité la question de l'irrigation. Et du partage de l'eau