Très attendues, les conclusions de l’étude inédite Migralion qu’il aurait été cohérent de connaître avant de lancer ces moulins à vent, ne changera rien à leur planification. Même si les populations de ces oiseaux perdent déjà 2 % de leurs effectifs chaque année. L’Office français de la biodiversité assure que les porteurs de projets sont obligés d’en tenir compte. Sauf que…
LPO
En marge d’un déplacement en Aveyron, le président de la République Emmanuel Macron s’est dit favorable à plus de “prélévements” de loups dans les zones “où il y a du pastoralisme.” Il rejoint ainsi le choix de l’Union européenne qui a déclassé le statut du loup, devenu une espèce “protégée” et non plus “strictement protégée” au grand dam des associations de défense de l’environnement.
Au-delà de Montpellier, qui vient d’inaugurer un “havre de paix”, au bord du Lez, la loutre est désormais présente dans toute l’Occitanie. C’est une bonne chose aussi pour la biodiversité : l’espèce est dite “parapluie” dont les exigences environnementales profitent à d’autres espèces. Le point avec deux spécialistes.
Pour la Commission européenne, “le retour du loup dans des régions de l’UE où il était absent depuis longtemps entraîne de plus en plus de conflits avec les communautés locales d’agriculteurs et de chasseurs, en particulier lorsque les mesures visant à prévenir les attaques sur le bétail ne sont pas pleinement mises en œuvre.” Du coup le statut du loup va être modifié, pas pour son bien !
Le loup, facile bouc-émissaire, selon onze ONG qui lancent une vaste pétition contre le plan national loup du gouvernement et la volonté de l’Europe de réviser le statut d’espèce strictement protégée, ouvrant la possibilité de détricoter la Convention de Berne pour d’autres animaux. Elles plaident pour la cohabitation. À quelques mois des élections européennes, sujet sensible…
Belette, geai, corbeau, renard… : Pourquoi la liste noire des espèces dites nuisibles fait polémique
Mise à jour 4 août 2023. “Laissons vivre ces espèces présumées nuisibles !” : c’est ainsi que la LPO – formule, aux côtés d’autres associations de défense, son opposition farouche au projet d’arrêté ministériel de continuer à désigner neuf espèces d’oiseaux et de mammifères comme portant atteinte aux “activités humaines” dont sept millions d’individus ont été tués en trois ans. Or, cette liste ne se base sur aucune étude scientifique. Pire, ces animaux sont utiles ! Le 4 août, l’Etat a publié la liste définitive qui en a retiré le putois. La LPO dépose un recours juridique.
En une décennie, pas moins de 28 000 familles volontaires ont effectué 6,5 millions d’observation depuis leur fenêtre ou leur balcon, comme l’explique Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO. Le constat ? Dramatique : 41 % des oiseaux ont déserté nos jardins au printemps. On observe une hausse en trompe-l’oeil l’hiver où les amis ailés tentent de survivre.
Selon un sondage Ifop pour sept associations de protection de la nature, c’est sans appel : 78 % des Français sondés se prononcent pour un jour d’interdiction. Président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg pointe que, “contrairement à ce que disent certains chasseurs, ce ne sont pas des bobos parisiens qui s’expriment dans leur majorité…” Le gouvernement doit faire des annonces ce 9 janvier à ce sujet.
Ce vendredi après-midi, la volière pour oiseaux de mer du centre de sauvegarde de la faune sauvage, à Villeveyrac (Hérault), a été inaugurée en présence d’Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, et de Carole Delga, présidente de région, qui l’a cofinancée. Au delà de cet outil, la Région s’est engagée dans une ambitieuse convention en faveur de la biodiversité.
Le Parc naturel régional de la Norbonnaise en Méditerranée, la commune de Gruissan (Aude), et des associations naturalistes ont installé un enclos pour la reproduction des Sternes naines, qui a lieu chaque année sur la plage des chalets à Gruissan. Malheureusement, ces 15 derniers jours, l’enclos a été vandalisé deux fois.
C’est le plus important et ancien recensement en France. Et le constat est déprimant. Scientifiques et associations alertent sur cette catastrophe et demandent des mesures fortes. En urgence. En dénonçant, à l’instar de Benoît Fontaine, du Muséum d’histoire naturelle, les “milliards d’euros dépensés par l’Europe dans des mesures inefficaces”.
Sous la houlette de la LPO et le Muséum d’histoire naturelle, vous pouvez participer à un comptage national depuis votre jardin, un parc voire votre balcon. Cela donnera au final une photo de la stabilité ou du déclin de certaines espèces et d’une biodiversité malmenée. L’an dernier, 4 000 volontaires ont observé 90 000 oiseaux se poser sur leur lopin ! Un engouement depuis les confinements alors que l’agriculture est la première cause de l’érosion continue de biodiversité…