Le loup, facile bouc-émissaire, selon onze ONG qui lancent une vaste pétition contre le plan national loup du gouvernement et la volonté de l’Europe de réviser le statut d’espèce strictement protégée, ouvrant la possibilité de détricoter la Convention de Berne pour d’autres animaux. Elles plaident pour la cohabitation. À quelques mois des élections européennes, sujet sensible…

Mise à jour 4 août 2023. “Laissons vivre ces espèces présumées nuisibles !” : c’est ainsi que la LPO – formule, aux côtés d’autres associations de défense, son opposition farouche au projet d’arrêté ministériel de continuer à désigner neuf espèces d’oiseaux et de mammifères comme portant atteinte aux “activités humaines” dont sept millions d’individus ont été tués en trois ans. Or, cette liste ne se base sur aucune étude scientifique. Pire, ces animaux sont utiles ! Le 4 août, l’Etat a publié la liste définitive qui  en a retiré le putois. La LPO dépose un recours juridique.

En une décennie, pas moins de 28 000 familles volontaires ont effectué 6,5 millions d’observation depuis leur fenêtre ou leur balcon, comme l’explique Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO. Le constat ? Dramatique : 41 % des oiseaux ont déserté nos jardins au printemps. On observe une hausse en trompe-l’oeil l’hiver où les amis ailés tentent de survivre.

Selon un sondage Ifop pour sept associations de protection de la nature, c’est sans appel : 78 % des Français sondés se prononcent pour un jour d’interdiction. Président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg pointe que, “contrairement à ce que disent certains chasseurs, ce ne sont pas des bobos parisiens qui s’expriment dans leur majorité…” Le gouvernement doit faire des annonces ce 9 janvier à ce sujet.

Ce vendredi après-midi, la volière pour oiseaux de mer du centre de sauvegarde de la faune sauvage, à Villeveyrac (Hérault), a été inaugurée en présence d’Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, et de Carole Delga, présidente de région, qui l’a cofinancée. Au delà de cet outil, la Région s’est engagée dans une ambitieuse convention en faveur de la biodiversité.

C’est le plus important et ancien recensement en France. Et le constat est déprimant. Scientifiques et associations alertent sur cette catastrophe et demandent des mesures fortes. En urgence. En dénonçant, à l’instar de Benoît Fontaine, du Muséum d’histoire naturelle, les “milliards d’euros dépensés par l’Europe dans des mesures inefficaces”.

Sous la houlette de la LPO et le Muséum d’histoire naturelle, vous pouvez participer à un comptage national depuis votre jardin, un parc voire votre balcon. Cela donnera au final une photo de la stabilité ou du déclin de certaines espèces et d’une biodiversité malmenée. L’an dernier, 4 000 volontaires ont observé 90 000 oiseaux se poser sur leur lopin ! Un engouement depuis les confinements alors que l’agriculture est la première cause de l’érosion continue de biodiversité…

La Cour de Justice de l’Union européenne vient de donner raison à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) : c’est la fin annoncée du piégeage à la glu partout en France ! Pour la fédération nationale de la chasse, “le dossier n’est pas clos”. “Il appartient désormais au Conseil d’Etat de faire les constatations qui s’imposent.”

En 2019, la découverte de Spatules blanches ayant élu domicile pour pondre et élever leurs petits au beau milieu de l’étang de Bages-Sigean avait été une surprise, car ces oiseaux ne se reproduisaient jusqu’alors qu’en Camargue pour la Méditerranée française. En 2020, elles sont revenues, plus nombreuses encore, dans l’unique colonie d’Occitanie.

(réactualisé). Vendredi 11 septembre 2020, le juge des référés du Conseil d‘État vient de suspendre, à partir de ce soir, la chasse des tourterelles des bois sur tout le territoire français. La chasse à la tourterelle des bois avait rouvert le 29 août pour quelques semaines. Une aberration pour les associations de défense de l’environnement, dont la LPO, l’Europe et les scientifiques.