Réunis aux Premières rencontres de Mobilités urbaines et territoires, à Toulouse, les responsables politiques veulent une meilleure accessibilité à la métropole, améliorer les interconnexions et, pour cela, créer de nouvelles infrastructures. Le dossier sera déposé en mars. Reste la question du financement qui se monte sans doute à plusieurs milliards d’euros…

L’Occitanie est au coeur de la Grande Jacquerie de 2024. Le blocage, depuis plusieurs jours, de l’A64 entre Toulouse et Saint-Gaudens à hauteur de Carbonne en est l’image la plus médiatisée. Mais de la Haute-Garonne aux Pyrénées-Orientales (avec des blocages sur l’A9) en passant par le Gers, l’Ariège ou le Gard, la région est en effervescence. Les agriculteurs attendent que le Premier ministre Gabriel Attal (qui recevait lundi soir la FNSEA) vienne à leur rencontre.

Grâce à des centaines de compteurs, on en sait un peu plus sur l’usage du vélo. En ville et en zone rurale. Selon Vélos & Territoires, le “vélotaf” (pour aller au travail et à l’école) a le vent en poupe. Dans les deux capitales régionales, on dépasse allègrement les 20 000 passages par jour en moyenne (+ 10 % dans la Ville Rose). Faudra quand même faire chauffer un peu plus les mollets pour que la petite reine atteigne 12 % des modes de déplacement voulus contre 5 % aujourd’hui en France.

Ce ne seront pas des RER comme en région parisienne avec lignes dédiées. Ce principe édicté par Macron pour faciliter l’accès aux grandes villes et convaincre les gens d’utiliser les transports plus propres pourrait améliorer sensiblement l’interconnexion de tous les moyens de transports dans la Région. Le Parlement vient d’en entériner le principe. Dans l’attente d’une validation par le gouvernement et surtout des moyens de cette ambition, le vice-président de la région, Jean-Luc Gibelin, dresse le portrait-type des besoins en Occitanie. 

La question de la mobilité est un vrai sujet de société, lorsqu’on sait qu’en France près d’un tiers des jeunes de 18 à 24 ans renonce régulièrement à des services du quotidien faute d’avoir un moyen de transport pour s’y rendre. Dans ce domaine, la Région Occitanie se veut exemplaire pour encourager ses habitants à se déplacer à moindre coût, mais aussi de manière plus écologique,

FlixBus, leader mondial du transport de voyageurs sur route, vient de lancer une nouvelle ligne reliant Barcelone à Perpignan. Les passagers peuvent dès à présent réserver des billets (tarifs à partir de 4,99 €) sur le site web ou l’application FlixBus.

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Elles sont l’exemple parfait d’une France à deux vitesses. Les ZFE-m (zones à faible émission mobilités) constituaient surtout une forte zone de turbulences à venir. Un comité ministériel vient de décider que seules cinq métropoles restent concernées par le calendrier de durcissement des restrictions de circulation. Six autres agglos (dont Toulouse et Montpellier) bénéficient d’un allègement de la réglementation.

L’autoroute A69 devrait relier Castres (Tarn) et Verfeil (Haute-Garonne) sur une longueur d’environ 53 km. Le projet, soutenu par de nombreux élus, a rassemblé plusieurs milliers d’opposants écolos. Toutefois le député (Renaissance) Jean Terlier a cité sur France Bleue Occitanie un sondage Odoxa, qui révèle que 75% des habitants sont favorables à la construction de l’A69.

Ce jeudi a été présenté le plan régional pour “les jeunesses, élaboré par les jeunes” avec des mesures originales qui n’existent pour certaines qu’en Occitanie, comme la faible tarification jusqu’à la gratuité des transports ; la prise en compte de la précarité alimentaire ou la mise en place de médiateurs dans les lycées contre le harcèlement et le racisme.

Le 21 décembre prochain, les transports en commun seront gratuits pour tous les habitants dans la métropole de Montpellier. Ils ont quand même un coût : 42 M€ a calculé la chambre régionale des comptes ; 29 M€ rétorque la métropole. Le groupement des autorités responsables de transport dit pour sa part que l’offre du réseau doit être prioritaire par rapport au prix.

En Occitanie, à peine six d’entre-elles sont dédiées à des publics en difficulté, dont une vient d’ouvrir à Perpignan et une 7e est envisagée à Béziers. Grâce à une pédagogie adaptée, le permis y est synonyme d’inclusion alors que, plus largement, un quart des Français sont sans solution de déplacement. Thomas Chevillard, président de Mob’In France, dit : “Cela peut n’être que le dernier étage d’une fusée pédagogique.” Et les besoins sont importants.

La région Occitanie et les entreprises de transports recrutent dès à présent des centaines chauffeurs de bus pour la rentrée 2022 dans toute la région pour son service de transport scolaire. Les personnes en reconversion professionnelle et les chômeurs seront formés gratuitement. Des journées portes ouvertes sont prévues mercredi et samedi prochain. Pour le vice-président chargé des transports, Jean-Luc Gibelin, “la crise du covid a sensiblement changé la situation…”

Afin de promouvoir le transport ferroviaire, la Commission européenne a déclaré 2021 “Année européenne du rail.” La Région Occitanie a pris un train d’avance sur ce sujet, en investissant dans ce mode de déplacement moins polluant. Objectif : 100 000 voyageurs quotidiens d’ici dix ans dans le réseau liO. Rendez-vous dans 5 gares de la région.

TOULOUSE : C'est une filiale du groupe Safran, "Safran Electrical & Power" qui équipera les dirigeables LCA60T (Large Capacity Airship 60 Tons) de la société "Flying Whales", qui développe un programme de dirigeables à forte capacité de transport. Premier vol prévu en 2024. "Un projet "visionnaire et unique" selon le DG de "Safran Electrical & Power".

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[Mis à jour le 2 septembre 2021] L’union fait la force : la présidente de Région, Carole Delga (PS), le maire de Montpellier Mickaël Delafosse (PS) et celui de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (LR), avaient su avancer ensemble pour relancer ces projets à grande vitesse à l’arrêt depuis 30 ans. Quatre mois après, la présidente de Région affirme ce jeudi que “le tour de table financier est validé” et que l’enquête publique sera bientôt lancée.