Apport massif de population, bétonisation, surtourisme, érosion, submersion marine, manque d’eau annoncé… Les défis qui s’entichent de nos 220 km de bords de mer sont nombreux. Et leur gestion, un enjeu majeur. Le dernier opus d’Etudes héraultaises fait savamment le tour de la question et s’ouvre aux possibles.

Un séisme. Louis Privat, fondateur du plus grand restaurant de France, en fin de bail, révèle qu’une partie de son établissement appartenant au Grand Narbonne est “insalubre”. Face au refus des travaux, sa décision de partir est actée mais le lieu qui accueillera tout un pôle touristique en plus de sa table, n’est pas encore choisi. Le “centre du monde” lui tend les bras. Didier Mouly, président du Grand Narbonne, comme son vice-président, se refusent à tout commentaire.

Vice-président de l’Association des élus du littoral, Jordan Dartier, maire de Vias, ne décolère pas. “Il y aura moins de plages privées à l’avenir”, avoue le président de la CCI de l’Hérault, département qui donnera le “la” au littoral français. En cause, un texte de l’administration interdisant toute installation, même provisoire, sur des “espaces naturels remarquables” que l’administration définit… elle-même. Elle imagine même des foodtrucks pour remplacer les paillotes supprimées ! Face à la fronde des élus, un préfet, nommé par Macron, rendra ses conclusions en fin d’été.

Alors que les incendies font rage, l’opération de distribution gratuite de cendriers de poche de la Confédération nationale des buralistes tombe à pic. En partenariat avec les sapeurs-pompiers, quelque 100 000 cendriers seront distribués dans vingt départements ciblés, dont l’Hérault, avec Sète comme site pilote. Le but : prévenir les feux et éviter de polluer la Méditerranée. Par ailleurs, l’association Projet Rescue Ocean prévoit de distribuer elle aussi 5 000 cendriers de plage,

La Montpelliéraine Clémence Gualy se lance samedi un défi à la nage entre Grande-Motte et Palavas ; l’association héraultaise Des Etoiles dans la mer organise, elle, une traversée entre Sète et Palavas. Nageur de l’extrême, Jacques Tuset a refait le périple des fameux évadés de cette île-prison US. Les défis se multiplient dont le but est de récolter de l’argent, aider la recherche et sensibiliser l’opinion et mobiliser les pouvoirs publics. La Fondation pour les maladies rares confirme.

L’Agglopôle de Sète présentait ce mardi sa pépinière d’entreprises qui trouvera sa place dans un écosystème complet d’accompagnement de créateurs. C’est l’une des 50 d’Occitanie et des 500 de l’Hexagone. Dorothée Lépine de l’agence de développement économique AD’OCC insiste : “Les pépinières sont un lieu central du développement économique. Pour le pionnier, René Silvestre, “la solution marche mais on pourrait l’améliorer”, plaidant pour que les privés bénéficient d’un avoir fiscal pour investir.

Protéger la biodiversité et les habitants des inondations, maintenir la qualité du milieu… Agissant sur le bassin versant de la lagune, le Syndicat mixte du bassin de Thau exerce une activité très importante en entretenant… 60 cours d’eau ! Une action exemplaire, comme le confirme l’hydrologue montpelliéraine Emma Haziza pour qui la ripisylve joue un rôle prépondérant dans le cycle de l’eau.

Depuis 15 ans, le cheptel d'huîtres de nos élevages vit sous la menace d'attaques, notamment d'un herpès bien spécifique. Soutenue par le Syndicat mixte du bassin de Thau, Iage, start-up montpelliéraine, est capable de détecter sa concentration très précocement pour alerter la profession et ensuite lutter contre ces pathogènes grâce à des phages, bactéries très spécifiques. Ce qui pourrait servir à tous les bassins de production français.

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Complément alimentaire pour les poules, enrichissement des sols, ciment bio, des nurseries à poissons, mobilier urbain, manches de couteau, etc. Et même une… statue ! Mille et une applications se proposent de recycler l’huître de dégustation qui produit quelque 8 000 tonnes de déchets chaque année. L’Agglopôle de Sète et le Comité régional conchylicole de Méditerranée y travaillent continûment.

Même la construction navale se met à l’hydrogène ! Cette drague qui entretien les ports régionaux est loin d’être un gadget et participe de la volonté de la Région Occitanie de devenir la 1er région à énergie positive de France. Et faire baisser les émissions polluantes. Et servira, d’ici 2024, d’exemple pour poursuivre la transition énergétique.

Plume noire et éblouissante de Philippe Bonnafon ; la fondamentale révolution d’éducation à la nature de Corine Martel, Sylvain Wagnon et le joli livre Jours de Cette avant Sète, de François Mottier et Jean Brunelin : une fois par mois, le Sétois Alain Rollat propose un rendez-vous littéraire, le Marque-Page. Cet éminent journaliste, qui fut directeur-adjoint du Monde, nous fait découvrir les livres d’auteurs régionaux issus de maisons d’éditions d’Occitanie.

Des couleurs, des chants, du vent qui claque dans les voiles épaisses de l’histoire… Seul rassemblement de vieux gréements en Méditerranée, la manifestation bisannuelle vient de resigner son partenariat avec la Marine nationale et le musée de la Marine, à Toulon. On attend 300 000 visiteurs sur les quais de Sète, du 12 au 18 avril. L’association doit décider ou non de la venue du Shtandart, voilier qui n’a de russe que le pavillon. Le capitaine a rompu avec le régime de Poutine. Mais Escale a Sète ne veut prendre aucun risque.

Guerre en Ukraine, recherche de l’indépendance énergétique, présidentielle… Le cocktail a eu raison des atermoiements. Personne ne s’attendait à une décision aussi rapide. Deux parcs d’éoliennes flottantes géantes – hautes comme la Tour Eiffel ! – pousseront au large de Port-la-Nouvelle (Aude) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) avec l’ambition de couvrir 10 % des besoins en électricité de l’Occitanie et de Paca. Si Macron est réélu, on déploiera ainsi 50 parcs éoliens en mer d’ici 2050.

Trois associations organisent fin mai une première en France : le tour de l’étang de Thau en quatre étapes de natation en eau vive. Pour champions et amateurs qui se mettent au défi sur une ou plusieurs étapes de ce premier Swim Thau Trek. Parallèlement, s’organise une semaine de ramassage de déchets pour faire prendre conscience de cet écosystème fragile.

Il n’y a pas que les vignes ou le tourisme ! Au travers de la peinture, de la géologie, du littoral et même du point de vue des jardins, des paysages sonores ou du vent, façonneur évergétiste, etc., la dernière livraison de la revue Études Héraultaises propose une redécouverte de ce département, l’un des plus variés de l’Hexagone. Déambulons ensemble !