A l’heure de l’accélération de la libération de la parole, en 2023, 444 700 victimes de violences physiques ont été enregistrées par la police et la gendarmerie comme crimes ou délits (+ 7 % par rapport à 2022) dont 114 100 sont victimes de violences sexuelles, à 85 % des femmes. C’est le dernier bilan du ministère de l’Intérieur.
Violences
Le baromêtre 2023 de l’Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur révèle que “près d’un.e étudiant·e sur 10 (9%) déclare avoir été victime de violence sexuelle depuis son arrivée dans l’enseignement supérieur.” L’Occitanie est la troisième région de France en effectifs étudiants…
Le collège de la Croix d’Argent, à Montpellier, déjà en difficulté depuis des années, accumule les faits graves dont un viol en réunion. Parents, enseignants et syndicats interpellent le rectorat pour avoir davantage de moyens humains. En vain. En France, selon l’Insee, une écrasante majorité des enseignants déclarent qu’il y a de la violence dans leur collège.
Cinq ans après l'affaire Weinstein et la libération de la parole, en 2021, au sein de la population âgée de 18 à 74 ans, plus d'une femme sur quatre et d'un homme sur cinq déclarent avoir subi au moins une fois depuis l’âge de 15 ans des violences psychologiques par partenaire et 12,4 % des hommes et des femmes ont été des victimes directes, avant leurs 15 ans, de la violence de leurs parents.
Même si on n'a pas retrouvé le niveau de 2019, les services de police et de gendarmerie ont enregistré une hausse de 4 % des plaintes en 2021 par rapport à 2020. Et ce n'est pas qu'à Paname ! Montpellier est la 7e ville de l'Hexagone la plus touchée par les vols et les violences. Et Toulouse, 9e, la suit de près. Beaucoup d'auteurs sont mineurs.
Dans l’Hexagone, cent vingt-deux femmes ont perdu la vie en 2021 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint contre cent deux en 2020, selon le ministère de l’Intérieur. 84 % avaient déposé une plainte antérieure. Psychiatre spécialisée, Muriel Salmona explique les raisons pour lesquelles le fléau ne faiblit pas.
En amont de la Journée internationale, ce jeudi 25 novembre, et au lendemain des manifestations contre les violences faites aux femmes partout en France, le ministère de l’Intérieur rend un rapport glaçant. La prise de conscience est à la hauteur des chiffres, comme en Haute-Garonne, département exemplaire, ou dans les P.-O. qui propose un “violentomètre” pour repérer les comportements violents.
Fabrique des élites, les IEP se délitent. Les Instituts d’études politique (IEP) sont dans l’oeil du cyclone depuis l’affaire Duhamel qui a libéré la parole de nombreuses victimes. À celui de Toulouse, Juliette, 20 ans, victime de viol, a écrit une lettre ouverte qui a déclenché un tsunami. Une enquête est ouverte.
Prise en charge des enfants et des femmes victimes et même des auteurs de violences : le département de Haute-Garonne lance un plan anti-féminicides. En 2019, 150 femmes – et plusieurs dizaines d’enfants ! – sont morts sous les coups de leurs conjoints en 2019. Déjà, 10 autres sont décédées en janvier. Pour Muriel Salmona, psychiatre, “il reste beaucoup à faire”
Pour la première fois en France, des professionnels de santé ont mené une enquête sur les violences faites...
Les chiffres officiels viennent de tomber, en ce 1er septembre. Et ils sont toujours aussi durs. Un fléau. […]