Le collège de la Croix d’Argent, à Montpellier, déjà en difficulté depuis des années, accumule les faits graves dont un viol en réunion. Parents, enseignants et syndicats interpellent le rectorat pour avoir davantage de moyens humains. En vain. En France, selon l’Insee, une écrasante majorité des enseignants déclarent qu’il y a de la violence dans leur collège.

Cinq ans après l'affaire Weinstein et la libération de la parole, en 2021, au sein de la population âgée de 18 à 74 ans, plus d'une femme sur quatre et d'un homme sur cinq déclarent avoir subi au moins une fois depuis l’âge de 15 ans des violences psychologiques par partenaire et 12,4 % des hommes et des femmes ont été des victimes directes, avant leurs 15 ans, de la violence de leurs parents. 

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Même si on n'a pas retrouvé le niveau de 2019, les services de police et de gendarmerie ont enregistré une hausse de 4 % des plaintes en 2021 par rapport à 2020. Et ce n'est pas qu'à Paname ! Montpellier est la 7e ville de l'Hexagone la plus touchée par les vols et les violences. Et Toulouse, 9e, la suit de près. Beaucoup d'auteurs sont mineurs.

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En amont de la Journée internationale, ce jeudi 25 novembre, et au lendemain des manifestations contre les violences faites aux femmes partout en France, le ministère de l’Intérieur rend un rapport glaçant. La prise de conscience est à la hauteur des chiffres, comme en Haute-Garonne, département exemplaire, ou dans les P.-O. qui propose un “violentomètre” pour repérer les comportements violents.

Fabrique des élites, les IEP se délitent. Les Instituts d’études politique (IEP) sont dans l’oeil du cyclone depuis l’affaire Duhamel qui a libéré la parole de nombreuses victimes. À celui de Toulouse, Juliette, 20 ans, victime de viol, a écrit une lettre ouverte qui a déclenché un tsunami. Une enquête est ouverte.

Prise en charge des enfants et des femmes victimes et même des auteurs de violences : le département de Haute-Garonne lance un plan anti-féminicides. En 2019, 150 femmes – et plusieurs dizaines d’enfants ! – sont morts sous les coups de leurs conjoints en 2019. Déjà, 10 autres sont décédées en janvier. Pour Muriel Salmona, psychiatre, “il reste beaucoup à faire”