Retirada, l’exil des Juifs qui fuyaient Vichy et les nazis vers l’Espagne… Sept lieux de mémoire, dans les P.-O. et en Catalogne, s’associent pour un projet inédit d’envergure, baptisé Réseau Exilis : expos communes, pass mémoriel, événements, échanges, ateliers… Une première initiative culturelle à bénéficier de l’aide financière de l’Europe.

C’est une proposition comme il y en a très peu. Tristesse mais aussi fierté et dignité : c’est ce que l’on ressent à la visite émouvante sur un peuple qui a été persécuté juste parce qu’il voyage. Au moins 1 377 d’entre-eux ont été “internés”, jusqu’en 1942, entre Méditerranée et Pyrénées, étape dans un long voyage vers les camps nazis et la mort. Préfiguration morbide de la solution finale du IIIe Reich envers les Juifs. L’expo, qui intervient dans un contexte de montée des extrêmes, va voyager partout en France. Très belle illustration d’humanité.

Tous les ans le temps d’un week-end, la Place du Capitole accueille la fête de la violette (la 18e cette année), fleur emblématique de Toulouse. La violette sous toutes ses formes y est célébrée. Samedi 3 et Dimanche 4 février prochains seront ainsi l’occasion de retrouver la fleur toulousaine autour d’expositions, ateliers et vente de produits et de fleurs.

Attention, idées cadeaux ! Les éditions toulousaines Privat proposent une belle liste de nouveautés dont beaucoup peuvent trouver place sous les sapins. Et puis, du côté de Sète, il faut noter le revival du fameux détective “Le Poulpe” sous la plume de Tony Foucart. Enfin, si vous êtes curieux, sachez qu’il existe 247 maisons d’édition et 264 librairies en Occitanie (étude d’Occitanie Livre et Lecture), de quoi satisfaire tous les goûts !

Il ne reste que cinq ponts habités (ou bâtis) en Europe, dont les fameux Ponte Vecchio à Florence et le Rialto à Venise. Deux sont en France : le pont de Rohan à Landerneau (Finistère) et le Pont des Marchands de Narbonne (Aude). Fermé et évacué en avril dernier, le monument emblématique de la cité audoise fait l’objet d’importants travaux, pour une réouverture avant la fin de l’année.

L’ensemble des 560 m2 de toitures et l’imposante charpente du palais abbatial de l’abbaye Saint-André dans le Gard, ont été inaugurés. Ce colossal chantier aura duré plus de huit mois et a pu être mené grâce à l’engagement des institutionnels (Drac Occitanie, Région Occitanie, mairie de Villeneuve-lez-Avignon), mais aussi d’une centaine de mécènes privés, en grande partie de la région.

C’est un pan de l’histoire de l’humanité, un site exceptionnel comme il n’en existe qu’une poignée dans le monde. Agnès Langevine, vice présidente de la Région, maître d’ouvrage d’un projet de reconstruction à 20 M€, dit : “C’est l’un des projets-phare de notre mandat.” Sa collègue, Claire Fita, renchérit : “Nous sommes tous de Tautavel !”

Du 18 au 21 novembre, la Cité de Carcassonne accueille un colloque international consacré au thème de l’architecture fortifiée et du contrôle des territoires. Un événement qui s’inscrit dans le cadre de la candidature au patrimoine mondial de l’Unesco de “la Cité de Carcassonne et ses châteaux sentinelles de montagne”.

Créées par Manuella Parra, les secondes – gratuites – Rencontres franco-espagnoles se tiennent à Montpellier du 30 novembre au 4 décembre. Le thème : Femmes espagnoles en résistance, femmes libres et engagées en France. “Ces femmes, qui se sont exilées en Occitanie, ont continué à se battre, dans des conditions terribles, contre le fascisme et se sont impliquées dans des mouvements de manière importante. On bénéficie de leur puissance et on ne s’en rend même pas compte…” Hommage salvateur dans le climat politique actuel.

Jamais terminée pour diverses raisons, cette “fille du Nord déguisée en méridionale” a connu une incroyable histoire. Pour ceux qui passeront le réveillon de Noël dans la cité audoise, suivre la messe de minuit à la cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur est autant un moment de communion religieuse que de communion avec l’histoire. C’est ce que nous narre l’historien Samuel Touron.

Rugby, viticulture… Béziers a également connu un autre âge d’or dès la fin su 19e siècle, avec prospérité économique inédite, explosion démographique inégalée et à l’avant-garde dans les arts lyriques, la ville vit alors les “roaring twenties”, ne s’interdisant aucune folie et devenant le lieu de tous les plaisirs… C’est ce que nous narre l’historien Samuel Touron.