Histoire : Avec ce rendez-vous nîmois, le péplum retrouve son écrin naturel

Les courses de char, un grand classique du péplum (Ben-Hur, etc) Photo Dozemode-Pixabay

Le péplum rencontre un écho particulier à Nîmes et dans sa région, toutes deux marquées par le patrimoine antique et par des manifestations qui mettent en avant la romanité et la culture antique. Toutes les rencontres prévues du 13 au 15 février sont gratuites, hors projections commentées, et sauront satisfaire un public passionné ou simplement curieux.

Trois jours d’échanges inédits, diversifiés et accessibles à toutes et à tous, du 13 au 15 février 2025, sur le site Vauban de Nîmes Université, au cinéma Sémaphore et au Musée de la Romanité.

Le cinéma, mais aussi la littérature, la BD, les jeux vidéo

Conférences, tables rondes, projections commentées… En réunissant experts scientifiques et passeurs d’histoire(s), « Immortel Péplum » se propose de revenir sur la nouvelle vague du péplum depuis sa renaissance avec le film Gladiator (sorti en 2000, réalisé par Ridley Scott), pour interroger les renouvellements de ce genre qui s’écrit désormais aussi bien au cinéma que dans des séries, des bandes dessinées, des romans et des jeux vidéo.

Qui n’a pas frémi lorsque Maximus retire son casque devant le cruel empereur
Commode ? Qui n’a pas ri des jeux de mots d’un Astérix en Égypte ? Depuis une vingtaine d’années les productions dont l’action se déroule dans une Antiquité plus ou moins imaginaire se multiplient et contribuent à réinventer un genre cinématographique que beaucoup donnaient pour disparu depuis son âge d’or, en Italie dans les années 60 : le péplum !

Image d’illustration générée par l’IA – FREEPIK

Un genre qui sent le souffre

Ben-Hur, Cléopatre, Quo Vadis, La chute de l’empire romain, Le Colosse de Rhôdes, Caligula, mais aussi les séries de Hercule ou Maciste, c’est un genre à part entière dont les origines remontent… aux premiers jours du cinématographe. Trop souvent jugé comme une sorte de domaine réservé de la série B, il est aussi le genre qui ose une sexualisation plus marquée que le prude western…

Organisé par Nîmes Université en partenariat avec deux établissements français de recherche à l’étranger que sont l’École Française de Rome et la Casa de Velázquez de Madrid, « Immortel Péplum » est un événement qui réunira chercheurs, spécialistes et passeurs d’histoire(s). ces rencontres sont organisées pour interroger la place du néo-péplum, héritier du péplum “classique”, non seulement dans le cinéma contemporain où sa vitalité perdure, mais aussi dans un grand nombre de productions culturelles de tous les genres.

Une authentique caution scientifique

À Nîmes Université, cet événement est coordonné par Romain Millot, maître de conférences en histoire ancienne et Louis Baldasseroni, maître de conférences en histoire contemporaine, membres du laboratoire de recherche sur les risques “Chrome” et enseignants de la Faculté de Lettres, Langues et Histoire.

Dans la continuité des initiatives de valorisation du patrimoine antique de la ville de Nîmes et dans une logique de territoire aux côtés de festivals et d’associations antiques et de reconstitutions, ces rencontres permettent à Nîmes Université de collaborer avec diverses institutions internationales et associations locales.

À Nîmes, le Musée de la Romanité accueillera notamment une partie des conférences et tables-rondes et le cinéma Sémaphore sera le lieu de trois projections commentées : Agora, d’Alejandro Amenábar (2009), Pompéi de Paul WS. Anderson (2014) et Icare le film d’animation de Carlo Vögele (2021) qui a obtenu une nomination aux Oscar.

Philippe MOURET

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