(Mise à jour, le 20 septembre, 12h30). Huit cas au total à Perpignan et deux autres cas de dengue autochtone ont été signalés à l’ARS, dans le Gard. L’Agence régionale de santé avait appelé à la “mobilisation de tous” en avril dernier.
Le moustique-tigre est l’archétype de la mondialisation. Une épidémie de dengue dans le monde – actuellement il y en a une en Martinique et Guadeloupe, aux Antilles françaises -, et ce tueur en série, porteurs de virus, fait émerger des cas, notamment de dengue autochtones dans l’Hexagone. Nous en sommes à au moins dix cas autochtones cette année. C’est la malédiction d’une star de la mondialisation qui a encore frappé, comme Dis-Leur vous l’a expliqué ICI.
“Des actions préventives déployées sur les lieux fréquentés et les lieux de contamination présumés à Rochefort du Gard et Gagnières”
Il y a eu Perpignan, il y a quelques jours avec un premier cas autochtone de dengue l’enquête menée en porte à porte par les équipes de l’ARS et de Santé publique France le 8 septembre auprès des résidents concernés (secteur du cimetière de l’Ouest et de l’Avenue d’Espagne) a permis d’identifier sept nouveaux cas de dengue. Leur état de santé n’inspire pas d’inquiétude. D’autres cas suspects, relevés au cours de ces enquêtes, sont toujours en cours d’investigation.
c’est au tour de deux autres cas de transmission autochtones du virus de la dengue, signalés à l’Agence régionale de santé (ARS). C’est-à-dire que deux personnes n’ayant pas voyagé récemment – dans les quinze derniers jours – en zone tropicale ont été contaminées en étant piquées en Occitanie par des moustiques qui, eux, avaient “récupéré” le virus de la dengue après avoir également piqué des personnes infestées revenant, elles, d’une zone épidémique. Les deux malades “ont été pris en charge et leur état de santé n’inspire pas d’inquiétude”. Mais, “face à ces cas autochtones de dengue et pour éviter la propagation du virus localement, des actions préventives sont déployées dans les lieux fréquentés et les lieux de contamination présumés, à Rochefort du Gard et Gagnières”, indique encore l’ARS.
L’ARS conseille : “Les personnes ayant fréquenté les communes de Rochefort du Gard et Gagnières et ayant présenté des signes évocateurs de dengue depuis mi-août, sont invitées à consulter leur médecin traitant. D’autres lieux de transmission potentiels pourraient faire l’objet d’actions de prevention en fonction de l’évolution de l’enquête en cours.”
Action ciblée de démoustication
La dengue est une maladie généralement bénigne dont les symptômes, proches de ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête importants), peuvent être temporairement invalidants. “Elle se transmet par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre (aedes albopictus) préalablement infecté par le virus auprès d’une personne au cours de sa maladie”, rappelle l’ARS Occitanie.
Pour éviter une éventuelle propagation du virus, des mesures renforcées de prévention sont mises en oeuvre dans la zone fréquentée par la personne malade. “Elles mobilisent les services de l’Etat, de l’ARS Occitanie, de l’Agence Nationale de Santé Publique (ANSP), ainsi que les professionnels de santé du secteur et l’opérateur de démoustication. Et se traduisent par une action ciblée de démoustication afin d’éliminer les gites larvaires et les moustiques adultes sur les lieux de résidence et de passage des personnes malades.” Les riverains concernés sont informés au préalable. Mais aussi par une recherche active de cas dans le voisinage, afin d’identifier d’éventuelles autres personnes malades et le cas importé à l’origine de la transmission. Et une sensibilisation des professionnels de santé du secteur au signalement de nouveaux cas.
Hormis ces trois cas de dengue autochtone, l’ARS a comptabilisé quelque 88 cas de dengue sans doute en partie en lien avec l’épidémie de dengue aux Antilles françaises.
Quelque 5, 5 millions d’habitants sont concernés par aedes albopictus. Le “tigre” a, désormais, colonisé toute l’Occitanie. Et le réchauffement climatique lui permet de conquérir des territoires montagneux. L’ARS en appellait, en avril dernier, à la “mobilisation de tous” pour limiter les risques, y compris de transmission de dengue, de zika ou de chikungunya. Expliquant qu’en Occitanie, 90 % de la population est à portée du moustique tigre.
Olivier SCHLAMA
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