“À Calandreta, l’occitan est la langue de vie, la langue pour dire et pour se dire”, c’est l’un des principes essentiels de la pédagogie dans les écoles occitanes. “Savoir d’où nous venons, où nous avons choisi d’être, ce que cet endroit nous apprend, est essentiel” c’est aussi la philosophie de ceux qui par la chanson ont remis “sur le devant de la scène les langues et cultures dites minoritaires, longtemps écartées du roman national officiel.”
Sur tout le territoire occitan, il y a actuellement 3966 élèves, 62 écoles (*), 4 collèges et un lycée !
Comme le souligne l’équipe de la calandreta dau Clapàs (Montpellier) : “Opter pour une école Calandreta, c’est choisir un environnement éducatif qui valorise à la fois l’excellence académique et la richesse culturelle. Les parents intéressés par Calandreta sont souvent attirés par l’approche pédagogique unique de l’école et son engagement envers la préservation de la culture occitane. Le processus d’admission dans une Calandreta est conçu pour être aussi inclusif et accessible que possible. Les familles sont encouragées à visiter les écoles, à rencontrer les enseignants et à participer à des journées portes ouvertes pour mieux comprendre l’environnement et la philosophie de Calandreta.”
Portes ouvertes à la découverte de la calandreta
Les portes ouvertes, c’est justement pour la semaine du 14 au 18 janvier dans plusieurs établissements du réseau Calandreta. Ce sera notamment le cas pir les école La Jaquetona et La Granhota à Narbonne (Aude) ou celle dels Dalphinets à Sète (Hérault). Ce sera par contre le 8 février pour la calandreta de Garoneta, à Toulouse.
L’autre événement de cette semaine occitane portera sur la nova cançon occitane avec le Cercle occitan sétois (à la médiathèque François Mitterand de Sète). Une conférence de Franck tenaille aura lieu le mardi 14 janvier (17h30), un spectacle musical et théâtral “A l’ours !” par le Théâtre des Origines (mercredi 15, 15h) et une projection-rencontre autour du documentaire de Patric La Vau : “Claude Marti : lo somi d’emora” (reste le rêve), le jeudi 16 à 17h30. Enfin, vendredi 17 (18h) , concert de Mans De Breish, un auteur-compositeur-interprète emblématique de la Nova cançon.
Enfin, le Cirdoc (Institut occitan de Culture) de Béziers accueille du 14 au 18 janvier une exposition de photos, pochettes de disques et affiches sur le thème de La Nouvelle chanson occitane (1 bis, bd Bertrand-Du Guesclin).
Et pour clôturer cette semaine, on pourra aller jusqu’à Limoges (Haute-Vienne – Nouvelle-Aquitaine), où les étudiants en DEM au Conservatoire de Limoges et le trio Les Barreaux Verts (Michel Esbelin, Olivier Sulpice et Claude Quintard) animeront le bal de la Semaine occitane (18 janvier, 21h, salle du Vigenal). Plus d’infos : https://www.billetweb.fr/semaine-occitane2025
Ph.-M.
(*) Le mouvement Calandreta est né à la fin des années 70 dans le sillage du mouvement occitan, dont il devient un acteur majeur. À son origine : des enseignants et des parents qui souhaitaient une école différente, bilingue et immersive en occitan. Les premières écoles Calandretas sont nées à Pau et à Béziers en 1979 et de nombreuses autres ont suivi à travers toute l’Occitanie. Toutes sont laïques et adhèrent à la Charte des Calandretas qui est fondée sur quatre piliers : la pédagogie, la langue, l’associatif et la culture occitane.
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