Un train événementiel a été lancé ce samedi sur la totalité de la ligne des Causses pour en saluer la mise en service complète. A son bord de nombreuses personnalités locales et Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région, collectivité qui a apporté 43 M€ pour la partie occitane. L’Etat ayant financé lui aussi 43 M€ sur l’autre partie de la ligne.
Viaduc de Garabit, tunnel d’Herbouze, parc naturel régional de l’Aubrac, village de Loubaresse mais aussi les monts de la Margeride, la vallée de la Truyère ou encore le viaduc de Varillettes… C’est l’un des plus beaux tortillards d’Europe qui circule sur “une nouvelle ligne de vie qui vient de rouvrir”.
Ce sont les mots, empreints d’émotion, de Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie à son arrivée à Neussargues cet après-midi. Les derniers travaux ont été réalisés entre Saint-Chély-d’Apcher et Neussargues, du 4 mars au 31 octobre 2024 dans sa partie cantalienne. Les 43 M€ financés par l’État et Réseau ferré de France ont servi à remplacer 55 kilomètres de rail. Pour une mise en route complète de la ligne Béziers-Neussargues dès ce 1er novembre.
Train événementiel financé par la Région Occitanie
Ce samedi 9 novembre 2024, en gare de Béziers (Hérault), l’Association Les Amis du Viaduc de Garabit était à l’initiative d’un train événementiel sur la totalité de la ligne des Causses. En partenariat avec la région Occitanie, ce train célèbrait la réouverture de la ligne entre Saint-Chély-d’Apcher (Lozère) et Neussargues (Cantal). Après Neussargues, la ligne se poursuit jusqu’à Clermont-Ferrand. Avec de nombreuses personnalités.
Mythique viaduc de Garabit
La ligne de l’Aubrac emprunte donc à nouveau sur le mythique viaduc de Garabit. Interrompue dans sa partie nord durant de nombreuses années, ce train ne pouvait circuler que sur certaines portions, “impactant de manière très préjudiciable les possibilités de mobilité et, donc, d’accessibilité de la Lozère et du Cantal. Cette unique ligne ferroviaire longitudinale et structurante pour le Massif Central est enfin modernisée”.
Après huit mois de travaux, ce dernier tronçon est achevé. Véritable colonne vertébrale, cette ligne traverse tout le Massif Central et représente un maillon indispensable de la mobilité de cette zone de montagne traversant nombre de départements ruraux. “Ce trajet est d’ailleurs le dernier train Intercités de jour, sans réservation obligatoire, circulant au cœur de ce Massif Central qui a peu de chances de connaître le train à grande vitesse !”
180 000 voyageurs par an prévus sur la partie occitane
Sur cette ligne, la Région Occitanie, sur la partie occitane, prend à sa charge 43 M€ sur les 44 M€ de travaux également depuis 2018. C’est la ligne qui relie Méditerranée et le Massif Central. C’est une ligne où circule le train d’équilibre du territoire (ex-Corail), l’Aubrac et sur laquelle circulent aussi trois TER régionaux. Il y a quatre trains par jour avec le train d’équilibre du territoire. “Sur la partie occitane, on est entre 400 et 700 voyageurs par jour. Ce qui fait 180 000 par an sur la partie occitane. Elle sera empruntée principalement par des habitants. Saint-Chély c’est une ligne avec trois gros lycées hôteliers avec beaucoup d’internes qui pourront donc prendre ces trains, le vendredi pour revenir à Béziers et le dimanche pour retourner en cours. C’est une ligne qui relie les territoires dont nous ne voulons pas que les résidents soient assignés à résidence, même s’il y aura aussi des touristes. Les touristes, c’est la cerise sur le gâteau.”
L’une des premières lignes électrifiées en France
Béziers-Neussargues, ce sont environ 270 km de voie ferrée. Cette ligne, qui existe depuis très longtemps (1888), “était l’une des toutes premières à avoir été électrifiées en France”. C’était l’une des priorités pour la mobilité à l’intérieur de la région Occitanie. Au même titre que la seconde “ligne de vie du Massif Central, le Cévenol ; le train jaune ; Alès-Bessèges ; Monréseau-Luchon ; Quillan ; la rive droite du Rhône et Rodez-Séverac qui donne sur la ligne de l’Aubrac. Début 2016, nous avions décidé de protéger ou rouvrir six lignes régionales”, conclut Jean-Luc Gibelin.
Olivier SCHLAMA
À lire également sur Dis-Leur !
Cévenol / Causses : La belle histoire de deux trains mythiques sauvés
Carole Delga : “Tous les trains et cars régionaux gratuits pour les 12 ans-26 ans”