L’Association nationale des élus du littoral (Anel) a organisé pour la 1er fois son congrès annuel en Occitanie. Au Grau-du-Roi (Gard), plus de 400 personnes, élus, scientifiques s’y sont retrouvés il y a quelques jours. Et quatre ministres ont fait le déplacement “signe que le gouvernement entend notre cri d’alerte”, souligne Robert Crauste, le maire. Erosion, logement, tourisme, contraintes réglementaires… Le littoral est aussi aux avant-postes du dérèglement climatique. Des pistes de solutions ont été avancées.

Le manque est massif, de l’ordre de 5 000 postes, qui ne sont pas pourvus. Selon Jean-Michel Lapoux, secrétaire général de la Fédération des maîtres-nageurs, tout s’est déréglé, petit à petit, depuis 1985, y compris fortement en Occitanie, et la nouvelle formule du diplôme de maître-nageur. Avec d’autres fédérations, il vient d’écrire au ministre de l’Éducation nationale.

Vice-président de l’Association des élus du littoral, Jordan Dartier, maire de Vias, ne décolère pas. “Il y aura moins de plages privées à l’avenir”, avoue le président de la CCI de l’Hérault, département qui donnera le “la” au littoral français. En cause, un texte de l’administration interdisant toute installation, même provisoire, sur des “espaces naturels remarquables” que l’administration définit… elle-même. Elle imagine même des foodtrucks pour remplacer les paillotes supprimées ! Face à la fronde des élus, un préfet, nommé par Macron, rendra ses conclusions en fin d’été.

À la surprise générale, le préfet maritime vient d’accorder les sorties en mer en bateau dès le 11 mai ! Le Premier ministre venait d’annoncer “l’ouverture au cas par cas”. Le Parlement de la Mer, lui, a envoyé sa méthode qui, selon Patrick Toustou, délégué interdépartemental de la SNSM, vise à “apporter des solutions de terrain aux dirigeants.”