“RER métropolitains” : Labellisés, Montpellier et Toulouse sur la bonne voie

Train Express Régional (TER) LIO, Ligne Toulouse-Montauban. Octobre 2019. Région Occitanie

Accordé par l’Etat à deux jours du premier tour des législatives, ce label c’est la première étape pour un financement  d’un renforcement des transports en commun dans les deux capitales régionales et qui peut changer la vie quotidienne des habitants d’Occitanie.

Mieux desservir les métropoles vers leurs périphéries et le tissu des villes moyennes ; démultiplier les transports en commun ; créer des lignes de cars express ; dessiner des réseaux de pistes cyclables ; réduire la place de la voiture ; ouvrir la voie à une billet unique de transport… La bonne nouvelle tombe à deux jours du vote pour les législatives. Cela n’en reste pas moins une bonne nouvelle que l’on espère définitive, quel que soit le gouvernement qui sera formé au lendemain du 7 juillet.

Quinze premiers projets labellisés

Montpellier et Toulouse, nos deux capitales régionales sont retenues comme “RER métropolitain”. Ils font partie d’une première vague de quinze projets de Services espress régionaux métropolitains (Serm), c’est leur nom officiel. Le ministère des Transports vient en effet de labelliser ces quinze sites, première étape de cette procédure. “Elle s’appuie sur un “dossier minute” établi par les porteurs de projet, qui présente l’ambition générale, les acteurs locaux mobilisés, le périmètre concerné et les grandes orientations stratégiques”, indique le ministère. La loi avait commencé à donner corps à ces projets vitaux pour Montpellier et Toulouse.

D’autres projets ailleurs en France

Ph. Markus Winkler de Pixabay

Outre Montpellier et Toulouse, les régions et les collectivités des territoires Bordeaux, Chambéry, Clermont‑Ferrand, Grenoble, Lille, Lyon, Mulhouse, Nantes, Rouen, Saint‑Etienne, Strasbourg et Tours ainsi que les porteurs du projet Lorraine-Luxembourg sont ainsi invités à poursuivre les travaux d’élaboration de leur Serm en vue de l’obtention définitive du statut par arrêté. “Cette décision sera prise sur la base d’un dossier approfondi, qui devra préciser les objectifs, la feuille de route pour les atteindre, le plan de financement ainsi que la gouvernance du projet.”

D’autres dossiers ont été reçus et sont en cours d’instruction (Avignon, Marseille, Nice, Orléans, Toulon et projets Basco-landais, Côte d’opale et Franco-Suisse). Ils pourront faire l’objet d’une labellisation lors d’une seconde vague dans les prochains jours. D’autres projets de Serm sont, par ailleurs, en cours de définition dans les territoires et pourront être labellisés par la suite.

Renforcer et densifier comme jamais tous les moyens de transports existants en Occitanie

Le 24 mai dernier, tous les acteurs politiques de l’Hérault avaient signé un engagement : candidater au Serm (Services express régionaux métropolitains), comme Dis-Leur vous l’a expliqué ICI. Il s’agit de renforcer et de densifier comme jamais tous les moyens de transports existants dans une partie de la région Occitanie : Montpellier, Sète, les Hauts-Cantons de l’Hérault et le Gard en favorisant les intermodalités. Près d’un million de personnes sont directement concernées. Un panel d’offres pour aussi inciter les habitants à moins utiliser la voiture. Restait le feu vert de l’État, obtenu ce jeudi, et le financement dans l’attente.

Cinq mois plus tôt, réunis aux Premières rencontres de Mobilités urbaines et territoires, à Toulouse, les responsables politiques veulent une meilleure accessibilité à la métropole, améliorer les interconnexions et, pour cela, créer de nouvelles infrastructures, comme Dis-Leur vous l’a expliqué ICI. Le dossier sera déposé en mars. Reste la question du financement qui se monte sans doute à plusieurs milliards d’euros…

Un projet pour les dix ans à venir

En clair, il s’agit de densifier le réseau de transports en communs. Trains, bus, métro, tram mais aussi par des voies dédiées au vélo. Cela comprend aussi la création de la LGV et “je ne parle pas des aménagements ferroviaires du Nord toulousain sur 17 km ; il pourrait y avoir le renforcement des lignes ferrées existantes. C’est aussi bénéficier de davantage de fréquences de trains (on évoque 10 minutes à 15 minutes aux heures de pointe) ; plus tôt et plus tard dans la journée ; optimiser les intermodalités et surtout investir fortement dans des infrastructures et du matériel roulant…” Un projet pour les dix ans à venir. Jean-Luc Moudenc a précisé que, selon “les élus spécialistes de la question, le coût serait davantage autour de 15 milliards d’euros voire 30 milliards d’euros…” 

Olivier SCHLAMA

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