Prévention : Dans l’Aude, des “jardins partagés” en rempart contre les inondations

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En novembre 1999, un épisode orageux diluvien s’abat dans l’ouest du Languedoc. Les inondations consécutives à ces orages sont historiques, notamment dans l’Aude. Dans ce contexte, 25 personnes trouvent la mort, une personne est portée disparue et environ 200 000 habitants sont touchés par ces très fortes pluies. Une association est née de ce drame, dénonçant notamment les “incohérences” relatives au Plan de prévention du risque inondation (PPRI). Aujourd’hui, devenue “Tourrenc & Orbieu” l’association agit avant tout pour la prévention, avec (depuis 2022) la mise en oeuvre d’un projet de jardins partagés…

“Les petits ruisseaux font les grandes rivières” Comme les initiatives locales peuvent inspirer de plus larges ambitions. C’est le cas du projet de “valorisation d’une friche vers des jardins partagés”, qui a été porté par l’association audoise que préside Paulette Barbe.

Fédérateur, pédagogique, écologique, inclusif…

Une initiative aux multiples effets, comme le souligne Paulette Barbe, expliquant qu’il s’agissait de “transformer une parcelle abandonnée de près de deux hectares en jardins partagés, respectueux de l’écosystème local et créateur de valeur pour le territoire. L’aménagement de cette parcelle [permet] non seulement de prévenir le risque d’inondation, mais également de créer un espace de partage inclusif et intergénérationnel. A terme, la mise en culture permettra une redistribution alimentaire à destination de personnes en situation de fragilité à l’échelle intercommunale” les Restos du Coeur, par exemple.

Un projet fédérateur pour lequel toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, qui a reçu le soutien de AG2R La Mondiale dans le cadre de son programme “agir pour le bien vieillir”, et a su impliquer le lycée EPLEFPA de Carcassonne et l’école communale de Luc-sur-Orbieu.

Image d’illu

Ainsi, de sa vocation première dans le domaine de la prévention du risque inondation, “Tourrenc & Orbieu” n’a cessé d’élargir son champ de compétences. Avec des actions de sensibilisation, notamment avec des ateliers pédagogiques auprès des collégiens, des conférences, des réunions d’information pour le public (“urbanisation en bord de ruisseau”…).

Projet de déchetterie, un nouveau défi environnemental

En parrallèle, l’association “agit sur les atteintes préjudiciables aux équilibres biologiques et à la qualité de l’eau, ainsi que sur la défense du patrimoine local économique et culturel.”

En 2024, “Tourrenc & Orbieu” a engagé un recours contre le permis de construire délivré par la mairie de Luc-sur-Orbieu pour une déchetterie intercommunale. Ce projet (8000 m2 bétonnés) inquiète l’association qui évoque le risque de pollution des nappes, la dégradation probable des infrastructures routières non prévues pour la fréquence des camions et le danger pour la sécurité des riverains. Enfin, l’association rappelle que “le site de la déchetterie jouxte des terrains agricoles exploités en bio, dont la qualité risque de se dégrader au contact des infiltrations de produits toxiques…”

Philippe MOURET

Jardins partagés : vers des modes de vie plus durables ?

Une enquête de l’INRAE à Montpellier

De nombreuses villes implantent des jardins partagés sur leurs territoires, espérant ainsi améliorer la santé des citadins tout en contribuant au développement durable. Mais quel est l’impact de la pratique de cette activité sur les jardiniers ? Pour répondre à ces questions, des chercheuses d’INRAE ont suivi 66 nouveaux jardiniers dans des jardins partagés à Montpellier. Et leurs résultats, publiés le 26 novembre 2020 dans BMC Public Health, sont surprenants : après une année de pratique, leurs habitudes de consommation et leurs attitudes en lien avec la durabilité n’ont pas réellement changé. Ils ont donc poussé leur enquête pour comprendre ces résultats.

Lire la suite : https://www.inrae.fr/actualites/jardins-partages-modes-vie-plus-durables

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