Parité : Le Gard envoie un message positif

Photo ©Département du GARD

“Quand nous constatons un progrès marquant de la place des femmes dans les lieux de pouvoir, nous le faisons avec grand plaisir”, Geneviève Tapié, présidente de l’Observatoire régional de la parité d’Occitanie salue ainsi la victoire de Françoise Laurent-Perrigot, ancienne sénatrice, élue première femme présidente du Conseil départemental du Gard.

J’aime mon département et j’entends le présider comme je l’aime, c’est-à-dire passionnément”. C’est en ces termes que Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Conseil départemental du Gard a tenu à donner le ton de son engagement à la tête du Département.

Les femmes investissent les départements

Françoise Laurent-Perrigot, du groupe socialiste et apparenté, a été élue au 3e tour avec 22 voix, la majorité absolue requise aux premiers tours n’ayant pas été atteinte.  La présidente  succède à Denis Bouad, élu sénateur en octobre dernier,

Pour Mme Tapié, “cette élection place l’Occitanie à la pointe de la parité au sein des Départements. Ces assemblées territoriales qui, jusqu’à la loi paritaire de 2015, étaient en France les moins féminisées de la République.” Dans la Région  (présidée par une femme, Carole Delga) le poids politique des femmes a plus que doublé, en passant de 15,4 % en 2015 à 38,5 % aujourd’hui (voir infographie).

Après la Lozère, les Pyrénées-Orientales, l’Ariège et l’Aude, les femmes sont désormais cinq à présider treize des exécutifs départementaux d’Occitanie. C’est une immense avancée, dont l’ancien Languedoc-Roussillon tire, à lui seul, l’épingle du jeu : 80 % de ses cinq présidents de Conseils départementaux sont des
présidentes.

L’autre “combat” de Geneviève Tapié

“Mais l’essentiel n’est pas là”, pour Geneviève Tapié qui mène un autre combat : “L’élection de Françoise Laurent-Perrigot apporte la preuve que les femmes sont un très solide rempart contre le Rassemblement national. Candidate de la gauche à la présidence du Conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot vient de faire barrage aux idées et aux pratiques de l’extrême droite qui menaçaient le département du Gard”, commente-t-elle.

Au terme des trois tours de vote, Mme Laurent-Perrigot a obtenu 22 voix, contre 3 pour Nicolas Meizonnet (RN). Il y a eu 15 enveloppes vides, et 4 bulletins blancs. Françoise Laurent-Perrigot était seule en lice au deuxième tour, mais elle n’avait pas obtenu la majorité absolue (24 voix). Au premier tour, elle faisait face à Joëlle Murré (centre), qui a obtenu 7 voix, et Richard Tibérino (LR), qui en a rassemblé 16. Françoise Laurent-Perrigot en avait déjà eu 22.

Françoise Laurent-Perrigot est élue municipale d’Aigremont depuis 1985 (maire de 1985 à 2010), présidente de la Communauté de communes Autour de Lédignan de 2005 à 2012. Elle a également siégé un an au Conseil régional (1997-1998) et a été sénatrice de 2008 à 2014. Elle est élue départementale depuis 1981, d’abord sur le canton de Lédignan (1981-2015) puis sur celui de Quissac depuis 2015. Lors de son élection, elle était alors la benjamine de l’assemblée et la seule femme élue. Son grand-père fut président du département, entre 1957 et 1961, et son père conseiller départemental.

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