Bel album, le premier, du Gardois Caspar Roth, alias Caspy. Ni rap ni slam mais un « discours clamé » plein d’espoir envers les générations futures. Sa mère, l’écrivaine Ysabelle Lacamp, explique comment l’écriture irrigue toute la famille, à commencer par le grand-père de Caspy, jadis grand reporter et cofondateur de l’AFP…
« Ce n’est pas le monde qui sombre c’est ce qu’on en a fait… »
« Ce que je chante c’est un espoir mais un espoir combatif »
« Quand quelqu’un a des facilités ou un don pour le dessin, on dit : « Ah »… ; pour la musique, on dit : « Oh »… Ce n’est pas évident »
Ysabelle Lacamp
Sa mère, Ysabelle Lacamp, fille de Max-Olivier, Lacamp, grand reporter et cofondateur entre autres de la prestigieuse agence AFP, rappelle que les racines gardoises, entre Saint-Roman Monoblet, sont très importantes pour son fils, Caspar Roth. « Il y a vécu jusqu’à ses six ou sept ans et il est très attaché à cet esprit des « montagnes » cévenoles. » L’écrivaine confie également que « cette envie d’écriture est une transmission de son grand-père même s’il ne l’a pas connu. Son avenir a longtemps été incertain. Ce n’est facile pour personne de s’exprimer son côté artistique ou créatif. Quand quelqu’un a des facilités ou un don pour le dessin, on dit : « Ah »… ; pour la musique, on dit : « Oh »… Ce n’est pas évident. »
Il ne me surprendrait pas qu’il fasse une incursion dans le domaine de l’image. Il y a aussi un phénomène de vase communicants…
Ysabelle Lacamp ajoute : « Petit, Caspar aimait les figures rhétoriques et c’est un très bon comédien ! Ce n’est pas un dilettante. Moi-même, plus jeune, j’ai été une ardente défenseuse justement de l’éclectisme : j’écrivais des livres, je chantais… Caspar est éclectique. Il ne me surprendrait pas qu’il fasse une incursion dans le domaine de l’image. Il y a aussi un phénomène de vase communicants… »
« Je choisis de suivre un fleuve… »
Avec ses quatorze premiers titres de l’album Kaméléon, qu’il a écrit et réalisés en quelques mois seulement, depuis l’urgence du premier confinement, Caspar Roth exprime sa « philosophie : je choisis de suivre une sorte de « fleuve ». Je vis au jour le jour ; cela ne veut pas dire que je me tourne les pouces mais je saisis les opportunités qui sont sur mon chemin… » Le fleuve du temps qui passe et des rencontres qui nous dépassent pour que l’on se surpasse, de l’urgence à vivre enfin en paix. Qui fut mon premier mot et qui sera mon dernier.
Olivier SCHLAMA
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