Un logement sur sept est une résidence secondaire en Occitanie qui compte 551 000 pieds-à-terre, dont 113 000 dans l’Hérault. Le phénomène s’accélère avec la crise qui a débuté il y a deux ans. Avec un effet pervers : une tension induite sur le marché du logement. Pour tenter de contrer une spéculation foncière sans précédent, et aider les locaux à se loger, de plus en plus de villes ont décidé de majorer leur taxe d’habitation, à l’image de Sète ou Montpellier.
Insee
Crainte des transports en commun pendant l’épidémie, création de coronapistes à Montpellier et Toulouse, multiplication des aides… L’outil crée l’usage : l’Insee dénombre au moins 60 000 adeptes qui se mettent en selle pour aller au travail, avec davantage d’hommes que de femmes. Pour autant, il reste du chemin à parcourir hors des grandes agglomérations
En 2020, dans les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, les établissements appartenant à la filière aéronautique et spatiale perdent 8 800 salariés (hors intérim), ce qui représente une baisse de 5,5 % de leur effectif, annonce l’Insee. Coup dur pour un pilier de l’économie régionale qui avait reçu la visite du ministre en janvier dernier.
L’Occitanie, avec ses presque six millions d’habitants (5 986 000 exactement au 1er janvier 2021), devient la 4e région la plus peuplée de l’Hexagone, devançant désormais les Hauts-de-France. Attention, cette situation flatteuse est bancale. En 2020, le déficit naturel s’est amplifié. Il est de 5 000 personnes, s’accentuant au fil des ans. Les décès sont toujours en hausse et les naissance en baisse. Explications de l’Insee Occitanie.
En Occitanie, la dépendance à la voiture pour aller au boulot est très forte, même pour les trajets les plus courts, confirme l’Insee. Cela concerne les deux-tiers des déplacements ! Mais la part du vélo augmente en fonction de la place qui lui est faite. La crise du covid, qui est passée par là, pourrait changer des habitudes.
Chute abyssale des chiffres d'affaires, défaillances... L'Insee a mené une étude inédite à l'automne sur 50 000 entreprises. Le tissu économique d'Occitanie, qui fait partie des quatre régions du Sud réunissant le plus de petites entreprises, a déjà été très touché lors du 1er confinement. Pas de bon augure pour le bilan à venir du second confinement.
Selon l’Insee, le nombre de mariages célébrés a fortement diminué (-29%) depuis 1975 en Occitanie. À l’inverse, depuis 1999, le Pacs progresse de manière quasi continue. La Haute-Garonne est le deuxième département français où la proportion de personnes pacsées est la plus importante, représentant 54% des unions.
Selon l’Insee, sur 215 bassins de vie de notre région, 63 ont subi une perte brutale d’habitants. De 788 000, ils n’étaient plus que 645 000 en 2016. En cause, le déclin des fermes familiales et de certaines industries, notamment textiles : 37 000 postes ont aussi été perdus. “Ce ne sont plus les mêmes personnes qui y habitent. Il y a eu une profonde transformation de la société…”, explique Marie-Laure Monteil, responsable des études.
Hyper-attractive, l’Occitanie, entre 2012 et 2017, a vu sa population croître de 47 400 habitants en moyenne par an – qui tend cependant à décélérer – pour atteindre 5,8 millions d’habitants. Seules quelques villes moyennes – Sète, Alès, Carcassonne, Albi ou Tarbes perdent des habitants au profit de leur banlieue. Le département de la Lozère, lui, a stoppé la perte d’habitants et multiplie les actions.