Collège : Les académies de Toulouse et Montpellier font exception à la baisse des effectifs

Rentrée scolaire des classes de 6e à la cité scolaire Paul-Valéry, à Sète (Hérault). Photo : Olivier SCHLAMA

Grâce à une démographie plus généreuse, l’Occitanie échappe à une forte tendance générale qui touche vingt-et-une académies sur trente. Cette baisse structurelle fait suite à celle enregistrée par l’Education nationale dans les écoles à la rentrée 2023. On note cependant une stabilité des effectifs en 6e.

Quand les maths s’appliquent à la réalité. Comme le détaille le ministère de l’Education nationale, à la rentrée 2023, une grande majorité d’académies, vingt-et-une, affichent des effectifs en recul, les plus fortes progressions à Créteil et à Versailles mais celles de Toulouse (1) et Montpellier (2) accrochent la 7e et 8e place sur les neuf académies en progression (légère pour les deux d’Occitanie, de l’ordre de 0,5 %) du pays qui en compte 30. Les hausses les plus importantes concernent Créteil (+ 1,0 %), Versailles (+ 0,9 %) et Mayotte (+ 0,8 %). Parmi les académies dont les effectifs diminuent, la Guadeloupe (- 2,6 %), la Martinique (- 2,4 %) et Besançon pour la métropole (- 1,0 %) enregistrent les reculs les plus importants.

Hausse d’effectifs dans les formations professionnelles

Après avoir baissé dans les écoles (lire ci-dessous), les effectifs baissent légèrement au collège (- 0,2 %), ainsi que dans les formations générales et technologiques (- 0,1 %), mais ils augmentent significativement dans les formations professionnelles (+ 1,8 %). Le nombre total d’élèves est stable dans le secteur public et en légère hausse (+ 0,3 %) dans le secteur privé sous contrat.

Les évolutions d’effectifs au collège et dans la voie générale et technologique sont avant tout liées aux évolutions démographiques. Au collège, le nombre d’élèves est stable en sixième, il baisse en cinquième (- 1,1 %) et en troisième (- 0,8 %) et augmente en quatrième (+ 1,0 %). Les effectifs des Unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) en collège continuent d’augmenter fortement (+ 4,9 %), mais à un rythme moindre que les années précédentes (+ 5,5 % en 2022, + 6,1 % en 2021, + 8,2 % en 2020).

“Légère baisse dans le public, stabilité dans le privé sous contrat”

Ph. Olivier SCHLAMA

Au collège : on enregistre une “légère baisse des effectifs dans le public, stabilité dans le privé sous contrat”. À la rentrée 2023, les effectifs des formations en collège sont en baisse de 0,2 % par rapport à 2022, soit 6 600 élèves de moins. Cette baisse s’observe seulement dans le secteur public (- 7 100 élèves), les effectifs du secteur privé sous contrat progressant, eux, légèrement de 500 élèves. “Au collège, l’effet démographique est important. À la rentrée 2023, les enfants nés en 2012 sont entrés en sixième. Ils sont 7 000 de moins que la génération 2008 qui sort, elle, du collège.”

Stabilité du nombre d’élèves en 6e

La baisse des effectifs dans les formations de niveau collège s’explique donc en grande partie par cet effet démographique. Plus précisément, avec 636 014 élèves, les effectifs sont stables en sixième car la génération 2012 est comparable à celle de 2011 qu’elle remplace. “Ils progressent en quatrième, la génération 2010 étant plus nombreuse que celle de 2009. Enfin, en cinquième et en troisième, les diminutions sont liées aux générations 2011 et 2009 moins nombreuses que celles de 2010 et 2008.”

Au lycée, baisse dans les formations générales et technologiques

À la rentrée 2023, les effectifs baissent dans les formations générales et technologiques en lycée (- 2 000 élèves) avec un effectif de 1,619 million d’élèves. Ils étaient stables en 2022 (+ 200 élèves) après une hausse en 2021 (+ 16 200) et en baisse lors des trois rentrées précédentes (- 7 300 élèves en 2020). La diminution des effectifs en formations générales et technologiques au lycée résulte en 2023 d’évolutions contraires selon les niveaux : s’ils augmentent en seconde et terminale, ils baissent en première.

Hausse des effectifs dans la voie professionnelle à tous les niveaux du CAP et du baccalauréat professionnel

À la rentrée 2023, 633 000 élèves sont scolarisés dans la voie professionnelle (hors apprentis) en lycée public ou privé sous contrat, soit 11 400 élèves de plus qu’en 2022 (+ 1,8 %). “Entre 2013 et 2022, à périmètre constant, les effectifs en formations professionnelles au lycée ont chuté de 35 700 élèves, soit une baisse moyenne d’environ 4 000 élèves par an. La hausse de 2023 s’inscrit donc comme une rupture par rapport aux années précédentes.”

Olivier SCHLAMA

  • (1) L’académie de Toulouse compte 519 930 élèves dont 266 754 élèves du premier degré soit : -2 548 par rapport à 2022, dont – 2 099 dans le public et – 449 dans le privé) et 253 176 élèves dans le second degré soit : + 1 168 élèves par rapport à 2022 dont + 1 274 élèves dans le public et – 106 élèves dans le privé.
  • (2) L’académie de Montpellier compte 502 937 élèves dont 259 678 élèves du premier degré, 91 036 élèves du second degré  et 139 875 collégiens dans les établissements privés sous contrat et publics. Le rectorat précise avec les tout derniers chiffres : “114 780 collégiens du public ; 23 977 collégiens du privé sous contrat, soit 138 757”

6,340 millions d’élèves sont scolarisés dans le premier degré à la rentrée 2023

À la rentrée 2023, 6,340 millions d’élèves sont scolarisés dans les écoles publiques
et privées sous contrat du premier degré, soit un effectif en recul de 82 900 élèves
par rapport à la rentrée précédente (- 1,3 %). La baisse est de même ampleur dans le préélémentaire (- 1,3 %, – 29 300 élèves) et l’élémentaire (- 1,3 %, – 54 000 élèves) et concerne presque tous les niveaux. Ces évolutions sont avant tout le reflet de la baisse des naissances.

Les effectifs d’élèves en situation de handicap bénéficiant d’un dispositif unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) sont en légère progression (+ 0,8 %), soit
500 élèves de plus qu’à la rentrée 2022. La baisse des effectifs est plus forte dans le secteur public que dans le privé sous contrat (- 1,4 % contre – 0,6 %). Elle s’amplifie en zone urbaine comme en zone rurale. Les taux de scolarisation des enfants de 3 et 4 ans sont en progression et atteignent 100 % à 4 ans.

O.SC.

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