Alimentation : Pour manger “local et de qualité”, direction… L’Occitanie !

Image d'illustration. Aucun déchet dans les sacs de légumes.. Photo DC STUDIO-Freepik

Les aliments locaux sont généralement récoltés à maturité et parcourent moins de kilomètres avant d’arriver dans l’assiette. Résultat : ils conservent mieux leurs nutriments, comme les vitamines, les minéraux et les antioxydants, essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Quels départements correspondent le mieux à cette recherche ? Zava, spécialiste de la téléconsultation médicale, a mené l’enquête.

Bien sûr, consommer local ne signifie pas exclure d’autres options saines, comme les légumes surgelés non transformés, qui restent une excellente alternative lorsque les produits frais locaux sont inaccessibles ou trop coûteux. L’objectif est avant tout de privilégier une alimentation moins transformée, avec des produits qui ont voyagé peu et nécessitent donc moins de conservateurs, tout en conservant un maximum de qualité nutritionnelle.

Des produits plus frais, plus nutritifs, non transformés

Il est également important de distinguer “manger local” de “manger bio” : bien que les deux approches puissent se recouper, elles ne sont pas synonymes. Dans cette étude, les indicateurs liés à l’agriculture biologique ont été intégrés car ils témoignent d’une volonté locale de limiter les intrants chimiques, ce qui renforce la qualité des aliments. En résumé, un circuit court combiné à des pratiques agricoles durables permet de réduire l’exposition aux additifs, pesticides et conservateurs, tout en rapprochant le consommateur du producteur.

Acheter directement auprès des producteurs ou sur les marchés incite à consommer des produits bruts et frais. Photo DC STUDIO-Freepik

Acheter directement auprès des producteurs ou sur les marchés incite à consommer des produits bruts et frais, plutôt que des aliments emballés riches en sucres, graisses saturées ou additifs. Cela encourage une alimentation plus équilibrée et plus saine. Les produits locaux suivent le rythme des saisons : ils sont donc souvent plus savoureux, plus abordables, et leur diversité naturelle pousse à varier les repas, un aspect clé d’une alimentation équilibrée.

Les personnes qui consomment local ont tendance à être plus attentives à leurs choix alimentaires. Elles cuisinent davantage chez elles, prennent le temps de sélectionner leurs ingrédients et développent, sur la durée, des habitudes alimentaires plus saines.

Les produits vendus en circuits courts, comme les marchés, les AMAP ou les box livrées directement par les agriculteurs, contiennent souvent moins de conservateurs, de sucres, d’arômes artificiels et d’additifs que les produits industriels, autant de facteurs impliqués dans la prise de poids et les maladies métaboliques comme le diabète de type 2.

La Lozère, un modèle de consommation locale

Avec un score impressionnant de 9,85/10, la Lozère, en Occitanie, arrive en tête du classement. Ce département rural de 76 628 habitants brille par son engagement en faveur de l’agriculture biologique et des circuits courts. On y trouve 61,60 fermes bio pour 10 000 habitants, le deuxième meilleur score après le Gers, et une surface bio record de 5 998,59 hectares pour 10 000 habitants, soit la plus élevée du classement.

La Lozère affiche également 5,090 producteurs locaux pour 10 000 habitants et 0,783 magasins en circuit court pour 10 000 habitants, une densité rare qui en fait un territoire exemplaire pour tous ceux qui souhaitent manger localement et durablement en région Occitanie.

“La Lozère bénéficie d’un environnement naturel exceptionnel, avec de vastes zones rurales peu urbanisées, propices à une agriculture biologique de qualité et à l’élevage extensif. Cet accès facilité à des aliments locaux, bio et peu transformés crée un terrain idéal pour adopter une alimentation saine, essentielle à la prévention des maladies chroniques” souligne l’étude.

En deuxième position, on retrouve les Alpes-de-Haute-Provence, cette fois en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec un score très solide de 9,49/10. Ce département se distingue notamment par ses 0,721 magasins en circuit court pour 10 000 habitants, l’un des meilleurs taux du classement.

L’Aveyron propose une grande diversité de produits locaux

Troisième sur le podium avec un score de 9,46/10, l’Aveyron confirme la dynamique de l’Occitanie, qui impose deux départements dans le top 3. L’Aveyron se distingue par 40,11 fermes engagées en bio pour 10 000 habitants, ainsi que 1,318 producteurs locaux pour 10 000 habitants, des indicateurs supérieurs à ceux des Alpes-de-Haute-Provence.

La surface bio reste également élevée (2 634,24 hectares pour 10 000 habitants) et le département compte 0,427 magasins en circuit court pour 10 000 habitants, un chiffre très positif quand on le compare par exemple aux Bouches-du-Rhône, qui n’en comptent que 0,111.

Riche en terres agricoles et bénéficiant d’un climat tempéré, l’Aveyron propose une grande diversité de produits locaux, favorisant ainsi une alimentation plus naturelle et moins transformée, un élément clé pour soutenir efficacement votre santé.

L’Occitanie, grande gagnante du local et du bio

Image d’illustration. Manger local, un choix d’avenir ! Photo FREEPIK

Cette année, la région Occitanie s’impose comme la championne incontestée de la consommation locale et de l’agriculture biologique, avec six départements dans le top 10 : la Lozère, le Tarn, le Lot, l’Ariège, l’Aude et le Gers. Ce résultat remarquable reflète une véritable culture du terroir et un ancrage fort dans des pratiques durables.

Les scores élevés de ces départements s’expliquent par des indicateurs solides : un nombre impressionnant de fermes engagées en bio, de surfaces agricoles biologiques par habitant, mais aussi une présence significative de producteurs locaux. La Lozère, par exemple, arrive en tête du classement général avec plus de 61 fermes bio pour 10 000 habitants, tandis que le Gers se distingue par ses vastes surfaces cultivées en bio.

Même si certains départements affichent des chiffres plus faibles concernant les magasins en circuit court, l’Occitanie bénéficie d’un potentiel de progression important, soutenu par une dynamique régionale forte en faveur de l’alimentation locale et responsable.

Philippe MOURET

Méthodologie : Tous les départements métropolitains ont été pris en compte. Les départements d’Outre-mer n’ont malheureusement pas pu être inclus en raison d’un manque de données disponibles et homogènes pour ces territoires. Les données utilisées : Nombre de fermes engagées en bio en 2023 et surface agricole en bio (hectares) par département : l’Agence BioNombre de producteurs locaux : Jours de Marchés. Nombre de circuits courts recensés : Que Choisir. Afin d’assurer une comparaison juste entre petits et grands départements, tous les chiffres ont été rapportés à la population (par tranche de 10 000 habitants). Finalement, un score de consommation locale sur 10 a été attribué à chaque département à l’aide d’une formule basée sur les pourcentages obtenus pour chaque indicateur. Toutes les données ont été récoltées le 17 avril 2025 et sont exactes à cette date.
L’intégralité des résultats sont disponibles ici.

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