“Pour valoriser les hommes et les femmes qui s’engagent dans ce mode de production et soutenir la consommation des produits Bio régionaux, la Région a mis en place la Semaine régionale de la Bio du 31 mai au 8 juin 2025”, explique-t-on au conseil régional, fidèle à son engagement en faveur d’une agriculture raisonnée, qui est (aussi) un atout économique…

En effet, l’agriculture biologique qui  “contribue à préserver les paysages et la biodiversité”, représente par ailleurs “30% d’emplois en plus, et propose des produits plus riches sur le plan nutritionnel.”

L’Occitanie, ce sont plus de 14 000 exploitations et 600 000 hectares engagés en agriculture biologique, soit près de 20% de la surface agricole régionale et 22% de la superficie nationale bio (*).

De nombreuses initiatives sont prévues jusqu’au 8 juin. A découvrir en détails sur le site de la Région : https://www.laregion.fr/semaine-bio

Deux exemples : Tarn et Aveyron

Quelques exemples : les fermes du Tarn ouvriront leurs portes le week-end du 7 et 8 juin, des producteurs invitant le public à venir découvrir leurs métiers, leurs produits bio et leur quotidien à travers diverses animations. le 7 juin, à La Vie Bio (à Saint-Urcisses), visites guidées du centre de conditionnement des œufs et de la viande, les élevages de volailles et cochons, ainsi que la conduite de l’exploitation en agriculturebBiologique (repas sur réservation dès 19h30. Tarifs : 16€/pers, gratuit pour les enfants de moins de 6 ans).

En Aveyron, trois évènements seront proposés pour découvrir ou redécouvrir les fermes et les produits bio locaux. L’occasion aussi d’en apprendre davantage sur “ce mode de production, dont les exigences permettent, plus que tout autre, de protéger l’environnement, la santé des habitants, et le bien-être animal.”

L’Apaba (association pour la promotion de l’agriculture biologique en Aveyron) s’associe à l’association Alterna’bio, qui organise sa traditionnelle foire le 1er juin, cette année sur le thème “l’agriculture bio, la solution pour notre avenir.”

L’Apaba animera un atelier autour des labels : ou “comment faire la différence entre tous les labels ? Peut-on avoir confiance dans les labels, et en particulier dans le label Bio ? Le local est il préférable ? Le Bio de supermarché est il du vrai bio ?” Cet atelier est recommandé autant pour les consommateurs qui ont besoin de renforcer leurs connaissances que pour les personnes sceptiques qui veulent y voir plus clair.

L’Apaba participera également à une table ronde : “Pourquoi j’ai choisi d’être agriculteur-trice en bio ?” Des agriculteurs installés en bio, en production animale ou végétale raconteront leur parcours, leurs choix, leurs difficultés dans le contexte actuel de mise à mal de l’agriculture bio (**). Outre le témoignage de son président, producteur laitier, l’Apaba apportera un éclairage sur la production bio en Aveyron et en France.

“Bienvenue à la ferme”, rapprocher le public de ceux qui le nourrissent

Egalement dans le cadre de ce grand rendez-vous régional, les producteurs fermiers du réseau Bienvenue à la Ferme, donnent rendez-vous les samedi 7 et dimanche 8 juin pour un week-end festif et gourmand, à la découverte des fermes et des savoir-faire de plusieurs départements (Gers – Haute-Garonne – Hautes-Pyrénées – Tarn et Garonne – Tarn – Gard – Lot – Pyrénées-Orientales – Aveyron).

Les Chambres d’agriculture souhaitent ainsi encourager la consommation locale, mettre en lumière des produits d’excellence et renforcer le lien entre le grand public et ceux qui nourrissent le territoire au quotidien.

Philippe MOURET

(*) Première Région Bio de France, l’Occitanie représente 68% des brebis laitières bio, 34% de la viticulture bio nationale, 26% des brebis viandes en bio, 23% des PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales), 22% de l’apiculture, 21% des grandes cultures bio et des surfaces fourragères en bio, 19% des fruits bio, 18% des chèvres bio, 16% des vaches allaitantes en bio, 10% des légumes frais bio et 9% des poulets de chair. Le pourcentage est plus bas sur les poules pondeuses (6%), les truies (5%) et les vaches laitières (4%).

(**) Les débats ont été particulièrement tendus à l’Assemblée nationale à propos de la “loi Duplomb” qui porte sur des sujets à propos desquels politiques, syndicats agricoles et écolos s’affrontent, notamment l’interdiction des pesticides et le stockage de l’eau.

La tension a été particulièrement vive à propos d’une possible “réintroduction dérogatoire” pour certaines filières (noisettes et betteraves) d’un insecticide : l’acétamipride. Ce pesticide de la famille des néonicotinoïdes (néfastes pour les pollinisateurs) est interdit en France depuis 2018, mais toujours utilisé dans plusieurs pays d’Europe tels que l’Allemagne, l’Italie ou la Pologne…

L’Assemblée nationale a voté lundi une motion de rejet de la loi agricole Duplomb, permettant ainsi le renvoi de ce texte en commission mixte paritaire. Une stratégie qui vise à passer outre les innombrables amendements déposés par les écologistes et les Insoumis. Affaire à suivre !

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