Le Sétois vient de sortir un album de chansons en poésie chantée, magnifiquement dépouillées, issues de son roman la Vie Dévorée. Certaines en talk over (paroles sur musique) : à écouter en boucle !
Olivier Martinelli, un jour… croner ? Avec toute la poésie qu’il trimbale et qui l’enrichit, qui sait, il pourrait bien le devenir, sans prévenir, et nous estomaquer encore et encore comme il le fait depuis des années, jouant avec les styles, les codes, les supports et son équanimité, tellement son don d’expression est protéiforme.
“Super fier”, le Sétois Olivier Martinelli vient de sortir un CD issu de son roman éponyme, La Vie Dévorée, comme Dis-Leur vous l’a narré ICI où il propose une poésie de l’espérance. Neuf titres et autant d’odes à la vie. À écouter en boucle, comme des bonbons au miel pour écouter avec plaisir, entre autres, pour “oublier ce fiel de l’Homme de Miel”…
Il a même réussi à créer un tube : Masque, qu’il interprète avec sa fille Liz !
Un bijou de poésie et de dépouillement, une voix tout en délicatesse ICI… Cela forme une galette intimiste, mais en rien familière et, en tous points, universelle. Sa voix montre d’abord une voie. C’est cela le secret de Martinelli : faire de la musique sous toutes ses formes ! Dans son écriture, c’est un style bien à lui, difficilement simple, qu’il nous chantonne à l’oreille. Et il n’y a pas plus attachant qu’un écrivain-rocker ! Derrière le micro, il a même réussi à créer un tube : Masque, qu’il interprète avec sa fille Liz ! Piano sensible, textes mélodieux qui dit toute la dureté de la maladie mais étouffant la peur : Olivier Martinelli est dans une sorte d’agréable “fuite en avant” artistique et “salvatrice“, comme il le définit lui-même. On est au-delà de la volonté d’exorciser la camarde. Au-delà.
Olivier Martinelli s’autorise à mettre en belles notes “ce fantasme” originel de l’écrivain-rocker-chanteur
L’écrivain-émouvant en serait presque reconnaissant envers son myélome ! Ce disque – les compositions sont de Vincent Martinelli – n’est finalement qu’un aboutissement pour l’écrivain-chanteur passionné par la (bonne) zique. Depuis des années. Au début, il s’est même enregistré, in petto, avec comme support des plages instrumentales rock, notamment celles restées dans un tiroir du groupe, les Kids Bombardos, où jouait son neveu, à Bordeaux. Des riffs aux rives du plaisir, Olivier Martinelli s’autorise à mettre en belles notes “ce fantasme” originel de l’écrivain-rocker-chanteur.
Il semble s’en étonner lui même : “Il y a aussi la musique que Liz a composée au piano sur Des Sourires Arrachés à la Peur. Ça fonctionne ! J’ai de la chance, ose-t-il : les musiciens ont créé un écrin si délicat ; il y aussi mon ami Dominique Pascaud, un génie méconnu, qui a même réussi à incorporer des plages de guitare à la Johnny Marr !”
Vers une musique de film…?
Tout commence par des maquettes “mal fagotées” mais où persiste une vérité émotionnelle. “Au début, je me filmais avec mon portable… C’était horrible…” Ce CD a été enregistré “en cinq jours”, dans un studio, le Clos des Artistes, en Bourgogne, dont le proprio est l’ami d’une cousine qui s’est retirée de l’agitation parisienne dans cette région aux nuages calmes et lourds.
Et si, demain, la vie Dévorée mangeait l’écran, sous la forme d’une musique de film…? On lui proposerait d’animer le scénario – qu’il doit avoir déjà écrit – en direct, au micro, devant les images animées, pour les compléter, une façon de le placer davantage sous les projecteurs. Et de l’écouter en boucle.
Olivier SCHLAMA
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Le CD, produit par Créations insolites et Poussières d’éditions-Darklands Records, est sorti pour l’instant à 500 exemplaires. Et s’acquiert dans les bonnes libraires comme l’Echappée Belle, à Sète, Ground Zéro, à Montpellier. Et bien sûr accessible sur toutes les plate-formes : spotify, Deezer, etc.
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