Seize nouvelles rotations sont validées pour septembre et octobre. La compagnie fera le point en octobre pour décider de pérenniser ou non ces rotations depuis l’Île Singulière vers ces deux destinations touristiques.

Une certitude : Corsica Ferries ne quitte pas Sète. La compagnie low cost a ouvert des traversées hebdomadaires vers Majorque (Baléares, Espagne) et l’Île Rousse (Corse) au départ de Sète. Un test qui pourrait se transformer en liaisons pérennes.

Après les ports français de Nice et Toulon, Corsica Ferries a donc ouvert temporairement deux nouvelles lignes au départ de Sète (Hérault). “Sète, c’est un port de départ stratégique pour les habitants du Sud-Ouest à la Bretagne afin de gagner plus rapidement la Corse et les Baléares”, avait expliqué à Dis-Leur Pierre Mattei, le président de la compagnie.La première ligne avait ouvert le 10 avril vers Alcudia, à Majorque, en Espagne. Une seconde ligne maritime reliant Sète à l’Ile Rousse en Corse (“Pour participer au regain touristique vers l’Île de Beauté”), avait été mise en place un peu plus tard le 1er juillet dernier.

“16 rotations de plus vers les Baléares et l’Ile Rousse“

C’est aujourd’hui Fabien Agostini, le directeurs des ports à Corsica Ferries, de rappeler que “d’avril à juin, nous avons desservi les Baléares depuis Sète une fois par semaine, le mercredi, avec un retour le mardi suivant ; la liaison avec Ile Rousse a commencé le 1er juillet. On a en fait seulement réalisé trois allers-retours. Ce n’est pas beaucoup. On tirera les enseignements de ces tests en octobre. De nouvelles escales sont prévues en septembre et octobre, 16 rotations de plus en tout vers les Baléares et l’Ile Rousse.”

Fabien Agostini ne communique pas sur le nombre de passagers déjà transportés. “Nous préférons, avant, faire un point avec la Région Occitanie d’ici fin octobre. Pour nous, cela est positif mais on n’a pas encore de chiffres à communiquer et savoir si les liaisons seront pérennes.” De ce test, la compagnie dira si elle pérennise ses deux nouvelles liaisons maritimes (à partir de 99 € par personne ICI).

“La tendance est bonne pour la Corse…”

Le directeur des ports va plus loin dans la confidence : “La tendance est bonne pour la Corse ; on a mis un navire adapté, ça a été sensationnel. Peut-être parce qu’il y avait peu d’escales qui se sont rapidement remplies ? Pour les Baléares, il va falloir creuser un peu plus… Corsica Ferries, au départ de Sète pour la Corse bénéficie de sa réputation ; les navires sont assez bien remplis. Les Baléares, depuis Toulon, ça fonctionne, mais depuis Sète, il va falloir peut-être mettre en avant une communication un peu plus poussée.”

Nouveaux clients de Montpellier, Nîmes, et même d’ailleurs, en Occitanie

Il ajoute : “Sur les Baléares, il n’y avait qu’une rotation par semaine ; peut-être faudra-t-il rajouter un départ, le dimanche, par exemple, pour l’année prochaine, pour permettre des séjours de quatre jours ou d’une semaine ? Ce n’est pas le même marché. Même si on a eu de nouveaux clients de l’Ouest, depuis Montpellier, Nîmes, et même d’ailleurs, en Occitanie, qui sont venus à Sète prendre le bateau pour les Baléares. Et qui ne venaient pas avant.” Et : “On sent qu’il y a un potentiel. Il y a quelque chose à faire avec ce maillage.”

Séduire des clients d’Occitanie, jusqu’en Bretagne

“Première compagnie maritime à rallier la France aux Baléares en 2018”, Corsica Ferries, qui réalise “plus de 300 M€ de chiffre d’affaires”, a ainsi élargi donc son offre composée de trente lignes maritimes dont la liaison est assurée par 14 navires vers la Corse, donc et aussi vers les Baléares (Minorque, Majorque), la Sardaigne, l’Île d’Elbe. La compagnie, qui opère jusqu’à 45 traversées par jour, ce qui lui a permis de transporter 3,6 millions de passagers et 1,3 million de véhicules en 2022, espère faire mieux et séduire des clients d’Occitanie et même jusqu’en Bretagne et de s’affirmer  ainsi face à des concurrents, comme Corsica Linéa (ex-SNCM), La Méridionale ou l’italienne Moby Lines. Elle le fait depuis Nice ou Toulon en servant Ajaccio, Bastia, l’Île Rousse ou Porto Vecchio.

Olivier SCHLAMA

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