L’Assemblée Nationale a voté, à l’unanimité en octobre dernier, “L’Abeille, grande cause nationale 2022”. Pour les entreprises, parrainer une ruche, comme le propose Un toit pour les abeilles, constitue un acte concret qui permet de participer à la sauvegarde des abeilles et de soutenir l’apiculture française. Et au Salon de l’Agriculture (SIA, 26 février – 6 mars) BeeGuard, spécialiste et pionnier de la ruche connectée présentera son compteur d’abeilles par analyse vidéo…
Le sujet est important dans la région. En effet, selon l’Agriscopie 2021 de la Chambre d’Agriculture Occitanie, avec 208 000 ruches et 4390 tonnes de miel produites en 2019, l’Occitanie détient 23% des ruches et réalise plus du quart de la production de miel nationale (28%). Elle est la première région apicole de France. Et si la production de miel a fortement chuté à l’échelon national, “celle de la région Occitanie a connu une diminution moins importante.”
Le Gard, l’Hérault, l’Ariège et les Hautes-Pyrénées “comptent parmi les départements ayant le plus d’exploitations apicoles spécialisées. Ces quatre départements en regroupent plus de 40%.” Les circuits courts sont fortement développés dans cette filière : “78% des apiculteurs spécialisés sont engagés au moins partiellement dans un circuit de commercialisation avec au maximum un intermédiaire.”
Site du Syndicat des apiculteurs d’Occitanie : https://www.apiculteurs-occitanie.fr/
Mais ces chiffres ne doivent pas occulter le grand danger qui menace les abeilles et en conséquence la biodiversité dans son ensemble (*). Comme le souligne le réseau national d’apiculteurs Un toit pour les abeilles qui œuvre depuis des années pour la préservation de l’abeille domestique.
Un Toit Pour Les Abeilles affiche l’ambition de participer à la sauvegarde des abeilles et au développement des colonies. Son moyen d’action est le parrainage, en proposant à des entreprises et aux particuliers de parrainer l’outil de travail des abeilles, leur ruche. En remerciement, les abeilles offrent à leur parrain le fruit de leur travail : une partie de leur miel. Chaque année, les parrains reçoivent les pots de miel correspondant à leur parrainage. Leur logo ou leur nom figurant sur l’étiquette des pots. En savoir plus…
BeeGuard, spécialiste et pionnier de la ruche connectée depuis 2016 (situé à Labège, en Haute-Garonne), conçoit, fabrique et commercialise des solutions innovantes pour mesurer l’activité des abeilles à distance. Récompensée en 2019 puis en 2021 pour ses innovations sur le marché de l’apiculture connectée, BeeGuard étend encore un peu plus son offre de biosurveillance en intégrant un compteur d’abeilles par analyse vidéo : BeeLive.
Ce nouveau dispositif permet de quantifier, en continu, la pression chimique et l’impact de la pollution sur un écosystème, ainsi que la qualité de l’habitat des pollinisateurs. En effet, grâce à l’analyse de la mortalité journalière des abeilles et à la mesure de la disponibilité du bol alimentaire, BeeLive offre une vision globale de la santé environnementale dans un rayon de 3 km.
L’apiculteur peut ainsi détecter toutes les allées et venues des pollinisateurs à l’entrée de la ruche, avec un taux d’erreur inférieur à 5 %. Son capteur vidéo connecté et ses technologies IA embarquées ouvrent la voie pour des analyses complémentaires du flux d’images : l’entreprise travaille déjà en partenariat avec l’INRAE et Apilab sur la discrimination des “castes” (mâle, ouvrière, reine…), la détection du pollen et l’analyse des flux d’abeilles dans la journée.
Explication de BeeGuard : “La récupération de toutes ces données factuelles doit permettre de cibler des actions à mettre en place et de prouver leur impact positif pour la biodiversité : un réel avantage pour les agriculteurs, les entreprises et les pouvoirs publics engagés, qui pourront s’appuyer sur cette innovation pour valoriser leurs démarches environnementales.”
Rappelons que les abeilles contribuent à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs. Si elles venaient à disparaître, il n’y aurait plus de production de graines et de fruits essentiels à l’alimentation humaine. Si la production de miel dans l’hexagone est en chute libre, la consommation annuelle des français reste stable, autour de 40 000 tonnes.
Ce qui signifie que la France importe, de divers pays de l’Union Européenne, de Chine, d’Argentine, etc, des miels dont la qualité n’est pas toujours garantie. Les diverses actions en faveur de l’apicuture sont donc primordiales pour l’avenir…
Philippe MOURET
(*) Depuis quelques années, la population d’abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale sur certaines zones. Ce phénomène porte le nom de Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles ou CCD (Colony Collapse Disorder) : subitement, les ruches se vident de leurs abeilles sans que l’on ne retrouve aucun cadavre à proximité. Les pesticides en serait la principale cause affectant le système nerveux central mais c’est probablement surtout une combinaison de facteurs (parasites, prédateurs, modification du paysage et rarification des ressources, dérèglement climatiques…) et de cocktails de pesticides.Ce syndrome est très préoccupant en raison de l’importance écologique de l’abeille en tant que pollinisatrice.
La Plateforme du Miel est une plateforme de mise en relation entre apiculteurs et consommateurs. Elle a été créée courant 2020, par Sophie, une apicultrice de loisir, travaillant dans le digital. La Plateforme du Miel facilite la vente de miels en circuit-court. https://laplateformedumiel.fr/
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