Agde : Le fantasmagorique Château Laurens, “un patrimoine national !”

Lors de l'inauguration du château Laurens, à Agde, ce vendredi 23 juin, des centaines de personnes étaient présentes. Photo : Olivier SCHLAMA

Unique édifice d’Art Nouveau en Occitanie, le lieu de 1 400 mètres carrés bardé de décors somptueux et de peintures raffinées a été inauguré ce vendredi par Gilles d’Ettore, maire d’Agde, et Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. “Un joyau”, ont-ils dit, pour le développement touristique et une passerelle pour la reconquête du coeur de ville.

“Le château Laurens, c’est notre fierté !” Serge, Agathois impliqué dans “plein d’associations à Agde” a les yeux brillants de fierté, au pied d’un magnolia géant et qui a dû en connaître, il y a cent ans la construction. Il court, sourire malicieux, vers l’inauguration qui a aimanté, ce vendredi 23 juin, le Tout-Agde et bien au-delà. “Ici, il y avait des vignes et elles produisaient ! On y donnaient des fêtes fastueuses mais Emmanuel Laurens méprisait un peu les Agathois alors, pendant longtemps, on l’a un peu méprisé…”

“Il était peu connu des Agathois ; ça change aujourd’hui !”

Inauguration château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

Assis sur une chaise, sous une chaleur qui accable plusieurs centaines d’invités pour l’inauguration de ce château, portant beau ses 90 ans, Jean-Marie Bardou a travaillé “44 ans au domaine de Belle-Isle et son parc de douze hectares”, posé entre Hérault et Canal du Midi ; il y a connu le créateur du château, classé Monument historique depuis 1996, Emmanuel Laurens, médecin, richissime personnage dans toutes ses facettes, par la grâce d’un héritage de 20 millions de francs or – 320 M€ d’aujourd’hui ! – d’un cousin, avant de mourir, en 1959, dans la pauvreté et le dénuement. “Il était peu connu des Agathois ; ça change aujourd’hui !”, dit-il dans un sourire. Même le célèbre grand chef, Jacques Pourcel, originaire de Florensac, prend des photos à l’envi de ce “lieu prestigieux“.

Mappemonde de l’Art Nouveau : un château aux pièces plus colorées, plus magnifiées les unes que les autres…

Inauguration château Laurens, Agde.Carole Delga, Gilles d’Ettore et le préfet de Région coupent le ruban. Photo : Olivier SCHLAMA

Château aux mille sens. Lupanar probable. On sentirait presque l’ambiance d’opium. Théâtre complexe de la vie. Un peu de tout ça à la fois, sans doute : la folie, c’est ce qui se partage le mieux. C’est ce que pensait Emmanuel Laurens, personnage agathois haut-en-couleur, inclassable esthète, qui fit construire en 1898 une cathédrale de plaisirs, une folie architecturale, pour les plaisirs de sa vie, façon mappemonde de l’Art Nouveau : un château aux pièces plus colorées, plus magnifiées les unes que les autres, un patchwork d’où percent des orientalismes et autres styles ; comme une Arche de Noé picturale. Emmanuel Laurens était marié avec la célèbre cantatrice Louise Blot, rencontrée à Paris, en 1902.

Frises égyptiennes à motifs de cobras ou d’Anubis et vitraux à disques solaires

Dans ce lieu, oeuvre totale de la Belle époque, classé Monument historique, parfois ce goût oriental fusionne avec le modernisme catalan, comme dans deux pièces d’exception, le salon de musique et le laboratoire. Frises égyptiennes à motifs de cobras ou d’Anubis et vitraux à disques solaires se marient avec de grandes baies en arc parabolique dérivées de l’architecture Art nouveau de la Catalogne… Côté mensurations, le château Laurens, à la fois villa palladienne et temple antiquisant, fut édifié sur le domaine de Belle-Isle, à Agde.

Boiseries délicates, céramiques, peintures et reflets mordorés de lumière qui inonde ses vingt pièces. La villa de près de 1 400 mètres carrés est désormais ouverte au public et fait l’objet d’un ouvrage collectif dirigé par Laurent Félix, chef du service patrimoine de la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée et Hélène Palouzié, conservatrice régionale adjointe des Monuments historiques de l’État.

“Inaugurer ce château traduit un rêve éveillé…”

Inauguration château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

Sur le perron de ce château, posé sur l’apaisante rive gauche du fleuve Hérault, à Agde, où Emmanuel Laurens d’une turbine hydroélectrique grâce à laquelle l’héritier avait fait bénéficier son palais de la meilleure technologie de l’époque : chauffage central par le sol, radiateurs et éclairage électrique dans toutes les pièces !
Gilles d’Ettore, le maire, s’oblige à commencer par un trait émotif, quasi-lyrique : “J’habitais à deux cents mètres enfant et je rêvais d’entrer dans ce château (…) Personne ne peut y rester indifférent ; tout y est magique. L’inaugurer aujourd’hui, ça traduit un rêve éveillé…” Du rêve à la réalité : “Nous avons ressuscité le rêve d’Emmanuel Laurens, c’est la 8e Merveille du monde ! Et la première en Occitanie !” 

Il a fallu dix ans et 15 M€ de travaux dont, fait exceptionnel, 61 % de subventions, de l’Europe, de la Région Occitanie, du département de l’Hérault pour faire revivre cette bâtisse unique, réalisée par les meilleurs spécialistes français et italiens, qui sera visitable et servira de lieu pédagogique et artistique (lire ci-dessous). “C’est un lieu qui a conservé tout son mystère, de scientifique et d’esthète ; Emmanuel Laurens avait un côté mystique ; on y trouve des traces de l’Egypte ; un laboratoire d’expériences…Tout ça reste mystérieux. Et la restauration est exceptionnelle.”

Passerelle vers la “reconquête du centre ancien”

Inauguration château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

Le château Laurens est l’une des pierres dans la redéfinition du coeur de ville d’Agde, de “la reconquête de notre centre ancien”, qui se refait une beauté, comme Dis-Leur vous l’a expliqué ICI ; une passerelle artistique. Non loin de là, on a créé des pistes cyclables en propre ; supprimé deux jours avant l’inauguration un passage à niveau à Bessan que 10 000 véhicules empruntaient chaque jour… La ville d’Agde porte le projet, également, de jeter une passerelle pour mieux franchir le fleuve Hérault. “La culture, c’est aussi de l’économie.” Et vice-versa. En témoigne la candidature de la ville grecque au label Montpellier, Capitale culturelle 2028. “On ne viendra plus seulement à Agde pour sa station balnéaire, mais aussi pour ce trésor…”

J’avais gardé un numéro du magazine spécialisé Art et Décorations où j’avais lu un reportage sur le Château Laurens. J’ai tout de suite eu un sentiment d’émerveillement…”

Carole Delga
Inauguration château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

De son côté, Carole Delga savourait l’instant. “C’est un témoignage unique de l’Art Nouveau.” Reprenant Malraux sur le fait que “toute sauvegarde de patrimoine est historique”, la présidente de la région Occitanie a rappelé que ce “joyau était menacé de façon imminente de disparition”. Avant de livrer, elle aussi, son émotion : “Quand j’étais jeune, dans mon petit village de Martres-Tolosane, 1 500 habitants à l’époque, j’avais gardé un numéro du magazine spécialisé Art et Décorations où j’avais lu un reportage sur le Château Laurens. J’ai tout de suite eu un sentiment d’émerveillement. Je suis alors allé voir le marchand de journaux ; il a appelé la célèbre librairie Castela, à Toulouse, qui a depuis fermé, et j’ai pu avoir un livre sur ce château… Le Château Laurens, c’est un patrimoine national !”

Là aussi, Carole Delga a pointé : “Ce sera une pièce essentielle dans l’attractivité de ce territoire et du littoral, permettant d’attirer des touristes tout au long de l’année. Sur une thématique qui n’existe pas ailleurs. C’est un atout de singularité et d’excellence.” Le préfet de Région, quant à lui, a souligné que c’était le “plus important chantier de ce type en Occitanie qui a mobilisé plus de 14 M€ dont 4,2 M€ de l’Etat”. Le chantier a été financé à 35 % par l’Agglomération Hérault-Méditerranée. Il est subventionné par l’Europe (10% Feder), L’État, via la Direction générale des affaires culturelles, à 30%, la Région Occitanie (15 %) et le département de l’Hérault (10%). Près de 10 ans de travaux ont été nécessaires pour restaurer 1 400 m2 de surface, sept terrasses dont une, sommitale, panoramique.

Olivier SCHLAMA

Cléopâtre en déesse Isis, salons persans…

Figure de Cléopâtre en déesse Isis ; salons persans… La lumière naturelle éclaire les pièces de l’appartement filtrée par de grandes baies ornées des vitraux multicolores commandés au décorateur parisien Eugène Martial Simas. Auteur de décors pour les brasseries à la mode comme La Cigale à Nantes ou la brasserie Mollard à Paris, Simas fait réaliser les grands vitraux de l’appartement par son ami, le maître verrier Théophile Laumonnerie. Le soir tombé, la lumière électrique se diffuse à partir de petits lustres floraux en cuivre martelé Arts and Crafts dessinés par Willian Arthur Benson, donnant à ces espaces privés toute sa poésie nocturne.

Porcelaines japonaises, amphores arabo- andalouses, tabourets néo-syriens, textiles d’Ouzbékistan, tentures ottomanes et céramiques indochinoises…

Inauguration château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

À ce décor répondait un mobilier oriental, souvenir des voyages d’Emmanuel Laurens. Dans une scénographie complexe, porcelaines japonaises, brûle-parfum chinois, amphores arabo- andalouses, tabourets néo-syriens, tapis persans, textiles d’Ouzbékistan, tentures ottomanes et céramiques indochinoises composaient un décor fastueux dont témoignent des photographies anciennes. Ces objets et ce mobilier résonnaient avec les spectaculaires créations de l’artiste ébéniste italien Carlo Bugatti, à savoir de petites tables arabisantes, les iconiques fauteuils curules et un spectaculaire bureau à flèches de minarets.

Goût oriental, modernisme catalan

Entre Art nouveau et goût oriental, ce mobilier en bois, en métal martelé et en parchemins japonisants, relevé çà et là de longues franges de soie et d’incrustations de fils métalliques et d’ivoire révélait le prestige du lieu. Parfois, ce goût oriental fusionne avec le modernisme catalan, comme dans deux pièces d’exception, le salon de musique et le laboratoire. Frises égyptiennes à motifs de cobras ou d’Anubis et vitraux à disques solaires se marient avec de grandes baies en arc parabolique dérivées de l’architecture Art nouveau de la Catalogne.

Grand mammifère marin

Inauguration château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

Dans le laboratoire, cette référence s’exprime également dans le plafond et le monumental plan de travail, traités en surprenantes écailles en stuc couleur ocre. Ce sont ces écailles que l’on retrouve dans la couverture du salon de musique dont la forme évoque un grand mammifère marin recouvert d’une peau de serpent. Ce caractère organique de l’architecture et du décor se re- trouve sur le mur extérieur du salon de musique représentant des têtes de chevaux marins avec, à ses extrémités, des grandes volutes en forme de trompes d’éléphant.

Les artistes Art Nouveau convoqués

Emmanuel Laurens n’a rien laissé au hasard dans la réalisation de sa somptueuse demeure et a poussé le souci du détail et du raffinement à son apogée, en s’entourant d’artistes de renom de l’époque. Il s’est ainsi assuré la collaboration d’un des architectes les plus en vue de Montpellier, Jacques Février. Formé à l’École nationale des Beaux-Arts de Paris, diplômé en 1891, son agence était située dans la Grand-Rue, face à l’enseigne du décorateur et ensemblier Paul Arnaveilhe, qui réalisait de nombreuses pièces de mobilier en collaboration avec l’artiste Léon Cauvy.

Univers floral, à mi-chemin entre l’Art nouveau et l’Orient antique fantasmé.

Inauguration du château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

C’est à eux qu’Emmanuel Laurens commande en 1898 l’exceptionnel mobilier Art nouveau du château Laurens. Le répertoire ornemental des pièces d’apparat a été mis en place selon des techniques des artistes décorateurs de l’Art nouveau : le poncif ou le pochoir. Le décor mural, posé en aplat, sans modelé, ni perspective, est réalisé en 1901 par le peintre décorateur marseillais Eugène Dufour, ami d’enfance d’Emmanuel Laurens. Pour mettre en œuvre ces peintures, Dufour s’inspire des nombreux recueils ornementaux du 19e siècle, ceux d’Owen Jones par exemple, créant un univers floral, à mi-chemin entre l’Art nouveau et l’Orient antique fantasmé.

La richesse et le jeu des matières

Des formes de l’appartement privé se retrouvent dans l’exceptionnelle salle de bains, l’un des rares ensembles réalisés à l’extrême fin. Imaginée par le décorateur parisien Eugène Martial Simas, elle a été célébrée dès 1898 dans les grandes revues décoratives de l’époque comme Art et Décoration et The Studio. D’autres artistes sont associés au décor comme le sculpteur Alexandre Charpentier et le dessinateur Félix Aubert, qui réalisent le décor mural de la baignoire ou l’italien Giandomenico Facchina qui exécute le pavement en mosaïque.

Inauguration château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

Sur le thème de l’eau, céramique, marbre, émail, verre, cuivre et boiseries composent une pièce de bain d’exception, véritable chef-d’œuvre de l’Art nouveau en France. La décoration s’affirme également sur les murs où courent de grandes frises de soie relevées d’applications de velours en forme de fleurs, de feuilles et d’herbes sinueuses Art nouveau. Au centre du plafond du cabinet de travail, une exceptionnelle composition représente Apollon sur son char, œuvre de 1898 de Louis Anquetin, artiste proche de Van Gogh, Gauguin et Toulouse-Lautrec autour des années 1890. Ce décor plafonnant acheté par Emmanuel Laurens est l’esquisse préparatoire pour le rideau de scène du Théâtre Antoine à Paris, exposé au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts en 1898.

Inauguration château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

Cette richesse décorative Art nouveau du château Laurens s’exprime également dans la littérature. En témoigne la couverture de l’ouvrage réalisé
en 1899 pour Emmanuel Laurens, un exemplaire des Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Elle est due à l’artiste parisien Georges-Arthur Jacquin, auteur de nombreuses reliures artistiques exposées à Paris autour de 1900. Celle du château Laurens reprend la spécialité de Jacquin qui compose à partir des arts du métal, mêlant émaux, pierreries, cristal de roche. Cet exem- plaire unique constitue aujourd’hui la pièce majeure de la bibliothèque d’Emmanuel Laurens.

Polychromies magnifiques, murs rouges pompéiens

Polychromies magnifiques : sur les murs rouges pompéiens se détachent des grandes fleurs de lotus portées par de longues tiges végétales. Des grands bouquets montés et des colonnes lotiformes, des divinités égyptiennes stylisées et la figure de Cléopâtre en déesse Isis complètent ce répertoire ornemental illustrant le rêve d’un Orient antique. La Nature est partout représentée ; parfois ce sont des fonds verts
qui accueillent une frise d’arums et d’hippocampes ; ailleurs des feuilles de vignes et des glycines, des citrons et des abeilles, peuplent des murs vert gazon. Les pièces de l’appartement, plus intimes, sont éclairées par une lumière naturelle filtrée par de grandes baies ornées des vitraux multicolores commandés au décorateur parisien Eugène Martial Simas.

Inauguration château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

Auteur de décors pour les brasseries à la mode comme La Cigale à Nantes ou la brasserie Mollard à Paris, Simas fait réaliser les grands vitraux de l’appartement par son ami, le maître verrier Théophile Laumonnerie. Le soir tombé, la lumière électrique se diffuse à partir de petits lustres floraux en cuivre martelé Arts and Crafts dessinés par William Arthur Benson, donnant à ces espaces privés toute sa poésie nocturne.

Architecte montpelliérain Jacques Février

Composé d’un grand corps central, d’un salon de musique et de l’appartement privé du propriétaire, le château a été conçu à partir de 1898 pour Emmanuel Laurens
par l’architecte montpelliérain Jacques Février. À la façon de l’Antiquité classique, la façade principale est marquée par un perron monumental donnant accès à un grand portique à colonnes et pilastres. L’ensemble se détache sur un mur à décor de papyrus et de grandes fleurs de lotus égyptiennes. Cette composition antiquisante est accentuée par le jeu de toits-terrasses, par la polychromie des façades et par le pavement en mosaïque de la galerie à colonnes.

Lieu à vocation artistique et pédagogique

À l’occasion des Journées du patrimoine en septembre 2023, l’accueil de la chorégraphe Mathilde Monnier permettra de restituer le mouvement et toute sa dimension charnelle à ce monument où la beauté et le rêve se déployaient dans un espace de créativité sans limite.

Inauguration château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

Dès 2024, une offre artistique singulière, en cohérence avec le lieu, accompagnera le déploiement d’une première saison riche de nouveautés. Renouvelée chaque année, la programmation du château Laurens contribuera à faire rayonner le territoire en soutenant son dynamisme patrimonial et culturel. Véritable œuvre d’art totale, le château Laurens est une invitation aux voyages, à la découverte d’une Belle époque.

Expos d’art contemporain, actions à vocation éducative

On y trouvera une programmation d’expositions d’art contemporain et des actions
de développement territorial à vocation éducative. Fondé sur des actions associant création et tradition, le premier axe tend à présenter le fruit de rencontres d’artistes issus de territoires adjacents (Sète, Montpellier, Béziers…) avec des artisans d’Art (ébéniste, ferronnier, céramiste, maître verrier…) et des restaurateurs des Monuments historiques ayant œuvré dans le périmètre du chantier de restauration du château. Ces actions permettent de favoriser la création d’œuvres en cohérence avec l’identité artistique du lieu dans l’esprit originel des Arts décoratifs.

Chantier-école est envisagé

Inauguration du château Laurens, Agde. Photo : Olivier SCHLAMA

Dans une perspective de capitalisation des moyens mis en œuvre à la faveur de la restauration du monument, il s’agit de mobiliser un réseau de professionnels du patrimoine bâti, d’experts de la restauration et d’artisans d’art, afin de proposer une plate- forme d’échange et un lieu de rencontres propice au développe- ment des filières en lien avec les Métiers d’Arts.

Le deuxième axe valorise l’excellence des savoir-faire du patrimoine architectural et décoratif, tout en devenant un support d’apprentissage et d’expérimentation privilégié pour la filière technique et professionnalisante. Favorisant l’inclusion, ce positionnement est unique parmi les Monuments historiques. Un chantier-école est envisagé aux côtés d’espaces aménagés pour des formations, des cours et des rencontres professionnelles. Rassemblant culture, identité, inclusion et pédagogie, ce chantier territorial ouvre sur des partenariats avec différentes entreprises et réseaux éducatifs.

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