Tendances : Un engouement qui se confirme pour le Dry January et le vin sans alcool

Sans alcool la fête est-elle plus belle ? A vous de nous le dire ! Image de Freepik

12 % des Français participeront pour la première fois au Dry January en janvier 2025, dont il s’agira de la sixième édition en France… Les Français sont de plus en plus nombreux à s’ouvrir aux alternatives aux boissons alcoolisées, en particulier chez les jeunes consommateurs : 41 % des participants au Dry January et 55 % des consommateurs de vin sans alcool ont entre 18 et 34 ans.

“L’engouement pour le Dry January ne cesse de croître d’année en année au même titre que la croissance de la consommation des vins sans alcool qui continue de grimper en France. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements. La révolution est en marche, les changements de consommation sont profonds” commentait cette semaine Mathilde Boulachin (CEO de la maison Chavin – voir en fin d’article) lors de la présentation d’une étude réalisée par CSA (*).

47% des participants ont réduit leur consommation d’alcool

Mathilde Boulachin, CEO Chavin – Capture d’écran

Si 71% des Français ont entendu parler du Dry January, ils sont ne sont encore que 19% à y avoir participé. Les participants au Dry January sont plus jeunes que la moyenne de la population : 41 % ont moins de 35 ans. Le genre n’est pas un critère mais le niveau social oui avec une surreprésentation des CSP+. Surtout, ils se démarquent, selon CSA, par un mode de vie plus dynamique et une surconsommation de boissons aussi bien alcoolisées que désalcoolisées ou non alcoolisées.

Comme le précise Claudine Brulé de CSA, “le profil-type des participants au Dry January et des consommateurs de vin sans alcool est sensiblement le même. Ils sont hédonistes, attirés par un mode de vie plus sain et “flexidrinkers”, c’est-à-dire qu’ils alternent entre la consommation de boissons alcoolisées, dont le vin et d’alternatives non alcoolisées ou désalcoolisées, dont les vins sans alcool..;”

“Un nouvel épicurisme adapté (…) à l’époque”

Toujours à travers cette enquête, on apprend que 47 % des participants des années précédentes ont réduit leur consommation d’alcool après le Dry January. Et, Mathilde Boulachin souligne que “un tiers des participants sont des consommateurs de vins sans alcool…” Des consommateurs qui selon l’enquête “ont une vie sociale encore plus riche (73 %), sont encore plus sportifs (87 %)… et sont encore plus des consommateurs de vin (85 % en consomment et 25 % sont des consommateurs très
réguliers).”
Ce qui s’explique aussi par le statut social de la majorité d’entre eux.

Mathilde Boulachin, au centre du plateau… Capture d’écran.

De fait, il apparaît que les vins sans alcool s’inscrivent moins dans un mode de vie privilégiant l’abstinence que dans un nouvel épicurisme adapté à la complexité de notre époque, associant consommation de boissons alcoolisées (dont le vin) et consommation de vin sans alcool.” D’ailleurs, “les vins sans alcool surperforment dans deux catégorises décisives pour l’avenir de la consommation des boissons issues de la fermentation des raisins : les jeunes et les femmes.”

Précisons utile dans une société qui use trop souvent de la culpabilisation, l’objectif du Dry January n’est pas d’inciter à une abstinence totale, ni de culpabiliser les consommateurs mais de prendre du recul afin que les participants puissent réfléchir à leur consommation d’alcool. C’est un choix personnel et chacun est libre de se fixer les objectifs de son choix…

Le site officiel du Dry Januaryhttps://dryjanuary.fr/

Philippe MOURET

Qu’est-ce qu’un “vin sans alcool” ? Il s’agit de vins issus de la fermentation alcoolique puis totalement désalcoolisés par distillation, évaporation sous vide ou nanofiltration. L’ajout d’eau ou d’arômes exogènes dans les vins sans alcool est strictement interdit et l’étiquetage règlementé : les vins sans alcool affichent ainsi la mention “désalcoolisé” sur l’étiquette.

Et le Dry January ? Ce mouvement invite, sous forme de défi, à ne pas consommer d’alcool pendant tout le mois de janvier. Il a été initié au Royaume-Uni en 2013 par
le réseau Alcohol Change UK puis introduit en France en 2019 par un collectif constitué d’associations et d’acteurs de la santé.

(*) Méthodologie : Étude réalisée par CSA apt questionnaire en ligne via le panel consommateurs Dynata. Échantillon de 1 008 Français âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population nationale. Mise en place d’un sur-échantillon de consommateurs de vin sans alcool. Représentativité assurée par la méthode des quotas sur les critères : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région, taille d’agglomération. Dates de l’enquête : 7-17 octobre 2024.
Fondée en 2010 par Mathilde Boulachin, la maison Chavin est une “jeune pousse du sud de la France” (précisément de Béziers, dans l’Hérault) devenue en quelques années une référence mondiale des vins sans alcool, grâce à des cuvées ambitieuses, distribuées dans plus de 65 pays mais aussi dans de nombreux restaurants étoilés en France ou ailleurs. Fédérant une équipe d’une vingtaine de collaborateurs, elle vise une augmentation de son chiffre d’affaires de plus de 40 % en deux ans.

Vous pourriez lire aussi :

Santé : C’est en Occitanie que l’on compte le plus de consommateurs d’alcool au quotidien

Dossier / Consommation : Le vin sans alcool ? Il va falloir faire avec !