Décrypter la mécanique de la violence conjugale est au coeur de la démarche, comme l’explique l’élue régionale Nadia Bakiri, alors que l’on enregistre un record de faits en France : 244 000 en 2022 (+ 15 %). Montpellier s’intéresse à cette initiative organisée par la Région Occitanie qui réfléchit à un observatoire régional.

Dans un contexte de libération de la parole, même si une victime sur quatre ose déposer plainte, la nouvelle enquête annuelle du ministère de l’Intérieur signe une hausse de 15 % des violences conjugales avec 244 000 faits, après une hausse en 2021 de 21 % par rapport à 2020 qui était déjà en hausse… Les femmes osent de plus en plus franchir le pas d’un dépôt de plainte contre leur agresseur qui, dans leur très grande majorité, est français.

L’étude annuelle, toujours très attendue encore davantage cette année dans le contexte de la crise sanitaire, montre une baisse historique même si c’est toujours trop. En Occitanie, le département de la Haute-Garonne se démarque avec quatre victimes recensées. Fondatrice de #Noustoutes, Caroline de Haas revendique : “Les moyens pour appliquer les annonces sont en réalité les grands absents des déclarations. Et sans moyens, il n’y aura pas de changement majeur.”

Le phénomène d’ «emprise» ainsi que la notion de «suicide forcé» pourraient faire leur entrée dans le code pénal français, cette année. Parce que les violences physiques ne sont que les marques les plus visibles des violences conjugales...

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(Avec vidéo). À l’occasion de l’installation officielle d’une assistante sociale au coeur du commissariat de Sète, radioscopie d’un “territoire où l’on part de loin”. Pendant ce temps, le gouvernement a annoncé des mesures d’urgence. Les associations réclament, elles, un plan Marshall “avec des moyens hors normes”.