Dans un contexte de réchauffement climatique, l’un des leviers de la gestion de l’eau dans la région, la CACG, devenue Rives et Eaux du Sud-Ouest, va investir 200 M€ d’ici 2030 pour faire face à divers défis. Décryptage avec Willy Luis, DG de l’entreprise. Pour Carole Delga, cet outil “consolide le réseau hydraulique régional”.
BRL
On prélève chaque année, en Occitanie, 1,6 milliard de mètres cubes d’eau. “On a un déficit d’eau annuel de 200 millions de mètres cubes, dit Fabrice Verdier, président de BRL, le concessionnaire de la région Occitanie. Il n’y a pas de solution miracle. BRL en est une mais ce n’est pas LA solution.” Jean-François Blanchet, directeur général de BRL, insiste sur le fait que, certes, “Aqua Domitia est une arme antisécheresse”, mais qu’il est aussi “important d’avoir des champions régionaux qui sachent travailler ensemble”, notamment via le pôle Aqua-Valley et capables de faire émerger des solutions exemplaires.
Manif contre le débit réservé de la Têt, procession pseudo-religieuse à Perpignan… Et maintenant un plan d’urgence de l’Etat et du département pour des économies, des travaux pour limiter les fuites… On entrevoit des solutions d’avenir comme des retenues d’eau, la réutilisation des eaux usées voire la création d’une… forêt de 10 000 arbres ! Ailleurs, en Occitanie, où la situation commence à se crisper, la Région travaille à la création d’un grand réseau hydrique régional sur les 13 départements. Du côté du bassin Adour-Garonne, là aussi, un plan se met en place pour anticiper “sur un été qui risque d’être difficile…” a commenté le préfet de Région.
Sécheresse historique, état des ressources préoccupant… La Région Occitanie, qui possède deux bras armés avec deux organismes, BRL et le CACG, entend bâtir une feuille de route avec des actions pour économiser l’eau, optimiser son exploitation, en récupérer lors d’orages cévenols par exemple, restaurer les zones humides, imaginer des solutions de réutilisation…
Parmi les solutions, il y a celle, “encore reçue frileusement”, consistant à pomper de l’eau dans les cours d’eau quand leur niveau est haut en hiver pour la réinjecter dans les réserves souterraines en prévision de l’été. C’est la proposition du BRGM qui a cartographié les sites potentiels, dont l’un près de Béziers et un autre à Toulouse. Et pourquoi pas, à Montpellier, réutiliser des eaux usées traitées pour l’irrigation !
La France brûle sous une chaleur accablante. Et la sécheresse gagne du terrain. Avec le Groupe BRL, la Région Occitanie dispose d’un bras armé dont la mission est justement de répondre à cette situation de stress hydrique. Son président, Fabrice Verdier, et son DG, Jean-François Blanchet, expliquent comment, avec force anticipation, l’apport de l’eau du Rhône soulage les nappes d’eau et met de plus en plus de productions agricoles à l’abri. Pour aller plus loin, d’ici un mois, la région Occitanie se dotera d’un schéma de gestion de l’eau.
Aridité, canicule, des habitants qui souffrent, une viticulture assoiffée… Les étés se suivent et se ressemblent de façon récurrente en Occitanie. Dans ce contexte, la société gardoise BRL, présidée par Damien Alary, qui gère le réseau hydraulique régional, s’impose comme un acteur incontournable dans la mise en place de solutions pour moins et mieux consommer la ressource.Son DG, Jean-François Blanchet, livre sa vision dans un entretien à Dis-Leur.
Alors que plus de 1,7 million de Français – un record dans l’Hexagone, chiffre supérieur au 1,1 millions de signataires de la pétition des gilets jaunes- ont signé la pétition climat, certaines collectivités prennent l’urgence climatique à bras le corps. Le département du Gard, particulièrement touché par les inondations et les sécheresses, lance une vaste étude pour s’adapter au changement climatique. Le point avec Denis Bouad, le président PS du département.