Sciences : Exceptionnelle découverte de fossiles dans l’Hérault

Image d'illustration. Fossiles, image Alejandro QUINTANAR - Pexels

Près de 400 fossiles à préservation exceptionnelle ont été découverts dans le département de l’Hérault, par un couple d’amateurs. Ce nouveau site fossilifère d’importance mondiale a été analysé par des scientifiques de l’UNIL (Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne), en collaboration avec le CNRS et des équipes internationales. Il fournit des informations inédites sur les écosystèmes polaires de la période ordovicienne.

Un nouveau gisement fossilifère a été mis au jour dans l’Hérault, par le travail de longue haleine d’un couple d’amateurs passionnés de paléontologie, dont les découvertes ont été étudiées par une équipe internationale impliquant des scientifiques du CNRS et de l’Université de Lausanne.

Arthropodes (groupe qui inclut les mille-pattes et les crevettes), cnidaires (groupe qui inclut les méduses et les coraux), algues et éponges

Grâce à plus de 400 fossiles datant de 470 millions d’années, le site de Cabrières près de Pézenas témoigne de l’environnement le plus proche du pôle Sud à cette époque jamais observé. Il se classe ainsi parmi les gisements les plus riches et diversifiés au monde pour la période ordovicienne. Il se distingue par un niveau de préservation exceptionnel qui a permis la découverte extrêmement rare d’organismes à corps mous.

En particulier, la découverte d’un large éventail d’algues et d’éponges contribue à une meilleure compréhension de leur rôle pivot dans l’écosystème de l’époque.

Photo d’illustration – Ammonites. Photo Image par 2211438 de Pixabay
CNRS, lire : Un zoo fossile d’un demi-milliard d’anné

Une terre d’accueil pour les réfugiés climatiques de l’Ordovicien

Ces observations mettent à mal l’idée antérieure d’une baisse de biodiversité ou d’une extinction biologique entre les périodes du Cambrien et de l’Ordovicien il y a environ 485 millions d’années. En revanche, la grande biodiversité constatée confirme l’hypothèse d’une migration des espèces vers l’hémisphère sud, comme zone refuge, pour fuir les températures trop élevées des zones tropicales à cette époque.

Cette première étude du site, parue dans Nature Ecology & Evolution le 9 février, constitue le point de départ d’un programme de recherche qui s’étendra sur plusieurs années, avec des fouilles de grande ampleur puis l’analyse poussée des fossiles à l’aide de techniques d’imageries innovantes. Il s’agira de révéler en détail leur anatomie externe et interne, leurs relations de parenté et leur mode de vie.

Deux passionnés et une découverte exceptionnelle

Eric Monceret et Sylvie Monceret-Goujon, les amateurs à qui l’on doit la découverte du site, ne cachent pas leur enthousiasme : ‘Nous sommes dans la prospection et la recherche de fossiles depuis l’âge de vingt ans”, indique Eric Monceret. “Lorsque nous sommes tombés sur cette faune étonnante, nous avons compris l’importance de la découverte et nous sommes passés de l’étonnement à l’excitation”, ajoute Sylvie Monceret-Goujon.

Dans la vie, ce couple de Français occupe des postes plus traditionnels. Sylvie Monceret est professeure d’Histoire, Géographie, Education Morale et Civique dans un collège, et Eric Monceret est chargé de projet ingénierie raccordement dans une entreprise.

Lire leur entretien sur le site de l’Université de Lausanne : https://news.unil.ch/display/1707381794812

Ph.-M.

Voir l’article de Nature, Ecology & Evolutionhttps://news.unil.ch/display/1707381794812

Occitanie, terre de fossiles !

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A la découverte des fossiles en Occitanie :

L’Occitanie, avec ses nombreux causses calcaires notamment, est un paradis pour le paléontologue amateur de dinosaures. Plusieurs parcs thématiques (des plus scientifiques à de plus “ludiques”) y ont été aménagés tandis que le musée des dinosaures d’Espéraza, seul musée français dédié à ces espèces, est une référence. Il n’est pas rare non plus d’admirer des empreintes de dinosaures in situ… Petit tour d’horizon avec le CRTL d’Occitanie :

Des parcs d’attraction thématiques :

X’Ploria, la forêt à explorer le temps au Mas d’Azil (Ariège)

Dinosauria, le musée des dinosaures d’Esperaza (Aude) ( + le sentier des dinosaures entre Espéraza et Campagne-sur-Aude)

Préhisto-Dino Park à Lacave (Lot) Parc d’attraction Dinopédia à Mende (Lozère).

Parc d’attraction Dinopedia à La Grand-Combe (Gard)

La forêt des dinosaures d’Animaparc au Burgaud (Haute-Garonne)

Parc d’attraction Dinopedia dans la grotte Cova Bastera à Villefranche-de-Conflent (Pyrénées-Orientales) Seul parc à thème souterrain de France, de surcroit aménagé dans la seule grotte d’Europe classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Musée-parc des dinosaures à Mèze (Hérault). Il est ménagé sur un gisement paléontologique où de nombreux œufs de dinosaures ont été découverts). Ce site de pontes fossiles est classé troisième au niveau mondial après le désert de Gobi en Chine et l’état du Montana aux Etats-Unis.

Des espaces muséographiques dédiés :

Dinosauria, le musée des dinosaures d’Esperaza (Aude) ( + le sentier des dinosaures entre Espéraza et Campagne-sur-Aude)

L’Ichnospace de Luzech (Lot)

Et aussi…

Des traces de dinosaures in situ : sentier ludique sur les traces des dinosaures au départ de Peyre (Aveyron).

La plage aux ptérosaures à Crayssac (Lot)

Le site paléontologique de Sansan (Gers)

Les traces de dinosaures de Cans et Cévennes (Lozère)

Les empreintes de dinosaures de Saint-Laurent de Trêves (Lozère).

Des empreintes de dinosaures géants au plafond de la grotte de Castelbouc à Sainte-Enimie (Lozère)

Des séjours enfants pour archéologues en herbe  “sur la terre des dinosaures” à Fondamente (Aveyron).