En réalité le squelette est presque entier ! Selon le récit fait par le promeneur (qui par chance est également un paléontologue amateur) aux médias locaux Midi-Libre et 20 minutes, c’est sans doute un glissement de terrain qui a permis la découverte exceptionnelle d’un squelette presque complet (à 70%) de Titanosaure. Réalisée il y a deux mois, cette découverte avait été tenue secrète et a été révélée cette semaine.
Les Titanosaures constituent “un groupe de dinosaures sauropodes qui inclut quelques-unes des créatures les plus lourdes ayant jamais marché sur Terre (…) Les titanosaures furent le dernier grand groupe de sauropodes avant l’Extinction Crétacé-Tertiaire, entre 90 et 65 millions d’années. Ils furent les herbivores dominants de leur époque. Les preuves fossiles suggèrent qu’ils remplacèrent les autres sauropodes, comme les diplodocidaes et les brachiosauridaes, qui disparurent entre le Jurassique supérieur et le milieu du Crétacé.” PLUS
Celui qui a été découvert dans l’Hérault devait mesurer entre 10 et 15 mètres de long et serait vieux d’environ 70 millions d’années. Son caractère exceptionnel tient à son état de conservation : Pendant deux ans, les passionnés de l’Association culturelle, archéologique et paléontologique (Acap) de Cruzy (Hérault) ont déterré une queue, un bassin, une colonne vertébrale, mais aussi une tête !
Des dinosaures d’une importance scientifique mondiale majeure
Au musée de Cruzy on explique que les dinosaures du Crétacé de Cruzy sont “connus depuis les années 1890 grâce aux travaux de Deperet (paléontologue Lyonnais) et de Jean Miquel, paléontologue local, les dinosaures n’ont été réellement mis en évidence qu’en 1990 sous l’impulsion d’Eric Buffetaut, Jean Le Loeuff et de nombreux autres paléontologues ainsi que de l’association ACAP Ouest Biterrois.
Les différents sites de Cruzy, Creissan, Montouliers et de Villespassans sont riches de nombreuses espèces différentes. A ce jour, “plus de vingt-cinq espèces ont été trouvées sur ces sites du Crétacé supérieur (Campanien-Maastrichtien) d’environ 70 millions d’années.” Et d’éventuelles nouvelles espèces sont à l’étude. Ces sites “se trouvent sur les berges d’une rivière du Crétacé, les ossements ont été emportés par le courant et déposés dans des méandres de cette rivière.”
Ce sont désormais les scientifiques, réunis dans les laboratoires de ce musée du sud-ouest de l’Hérault (non loin de Béziers), qui ont les cartes en mains pour étudier cette découverte exceptionnelle et nous en apprendre plus sur ce lointain habitant d’une terre décidément riche de toutes les époquers !
Philippe MOURET
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