Expositions : Bourdelle, Giacometti, Maye et Solid’Art en un week-end

Le Garage, Toulouse, accueille "Jeux d'enfanst" par Maye...

Depuis le début de l’été, le musée Ingres-Bourdelle de Montauban (Tarn-et-Garonne) propose une visite du lieu sous un autre œil au cours de ses nocturnes du jeudi. Bonne occasion de découvrir l’exposition événement de cette année 2023, “Bourdelle, la mémoire des objets.” L’autre événement de ce jeudi 21 septembre, c’est la nouvelle exposition “Le temps de Giacometti” présentée par Les Abattoirs de Toulouse, co-organisée avec la Fondation Giacometti.

la soirée commence donc en musique du côté de Montauban, avec un duo entre théâtre et musique au musée Ingres-Bourdelle. La voix de l’un propose de la poésie, de l’anecdote, puis s’efface pour inviter à prendre le temps de déguster les œuvres du musée en musique. Plusieurs salles seront de la partie, chacune avec son ambiance, chacune avec son moment, en mots et en notes… Un doux voyage invitant tous les sens à la visite.

C’est l’occasion rêvée de découvrir (ou redécouvrir) l’exposition dédiée à Émile-Antoine Bourdelle qui propose de se plonger dans l’univers du sculpteur français le plus important de son époque. À travers une sélection de 220 œuvres et objets (photographies, croquis, tenues, outils, etc.) issus de son atelier et de son appartement, l’exposition met en lumière le quotidien de Bourdelle, son histoire, ses goûts artistiques, son travail (jusqu’au 12 novembre 2023).

L’événement Giacometti avec Les Abattoirs à Toulouse

ISRAEL SHENKERn “Alberto Giacometti dans son exposition à la galerie Maeght”, 1951, Fondation Giacometti © Succession Alberto Giacometti, Adagp, Paris, 2023 – Alberto Giacometti, “Homme qui marche II”, 1960, Fondation Giacometti © Succession Alberto Giacometti, Adagp, Paris 2023

Moins d’une heure de route pour rejoindre Toulouse, où se prépare ‘un des grands rendez-vous de cette fin d’année 2023 : Les Abattoirs de Toulouse présentent (du 22 septembre au 21 janvier 2024) “Le temps de Giacometti.”

Humaniste, Giacometti est aussi un homme dans son temps, un être sociable, dont la création peut être relue dans les différents contextes qui furent les siens : celui du cercle des artistes, écrivains et philosophes qu’il fréquente, de la jeune génération qui lui rend visite, de celles et ceux qui le photographient, des galeries dans lesquelles il expose. Mêlant chefs-d’œuvre, sculptures, peintures, gravures, photographies et aussi archives, cette exposition rassemble une centaine d’œuvres emblématiques telles que La Femme au chariot (vers 1945), La Cage (1950), l’Homme qui marche II (1960), la Grande Femme I (1960).

(En écho à cette exposition, la présentation de E.R.O.S. (1959). Histoire d’une exposition surréaliste à travers la collection Daniel Cordier, replonge le public dans l’histoire de la huitième Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme, présentée dans la galerie de cet amateur d’art et à laquelle participe Alberto Giacometti.)

Street Art et “jeux d’enfants” avec Le Garage

Toulouse toujours avec Le Garage qui termine sa saison artistique en beauté avec la “carte blanche” donnée au montpelliérain Victorien Liria, alias MAYE, à travers son exposition “Jeux d’enfants.” “Plus qu’une exposition, le solo show de cet artiste aussi discret que recherché a été pensée comme un voyage au cœur de l’enfance. Un monde où tournent des carrousels merveilleux, où les trains traversent les murs, où la ville sent bon la barbe à papa…”

Aussi suivi par les amateurs et collectionneurs d’art que discret et rare, ce passionné de dessin dont chaque intervention crée l’évènement invite, à travers cette expo inédite à plonger plus que jamais dans son univers, un monde onirique et poétique. Sur les 550 m2 du Garage se déploient ainsi deux ans de travail d’atelier, des dessins et des installations monumentales…

Artistes et solidarité avec Solid’Art Montpellier

C’est aussi ce week-end que se tient Solid’Art, le salon d’art contemporain du Secours populaire, qui revient pour une sixième édition à Montpellier : 90 artistes, sélectionnés exposeront dans une démarche solidaire, pour soutenir les actions du Secours populaire de l’Hérault qui, chaque année, aide 24 000 personnes dans le département.

Après Hervé Di Rosa, Mist, M. Chat et Nasty, c’est Franck Noto, aussi connu sous le pseudonyme de Zest, qui parraine l’édition 2023 de ce Solid’Art Montpellier. “Je suis ravi de soutenir cet événement emblématique et de permettre aux enfants de pouvoir partir en vacances grâce à l’art et la culture. Les enfants c’est le futur, c’est notre avenir, on doit en prendre soin !” commente-t-il. Les 22, 23 et 24 septembre, au Zénith-Sud de Montpellier.

Philippe MOURET

Rappels !

Rattrapage : Martial Raysse, une de ces expos qui dureront au-delà de l’été

Fermé depuis mars 2020, le musée Goya de Castres a rouvert ses portes au public cette année, au terme de trois ans de travaux de rénovation et d’agrandissement. Le musée Goya possède des œuvres remarquables des plus grands artistes espagnols. Si le parcours fait la part belle au fameux Siècle d’Or et aux œuvres de Goya, il réserve une place non moins importante aux arts des XIXe, XXe siècles et maintenant XXIe grâce à de nouveaux prêts d’œuvres.

Jusqu’au 24 septembre on peut encore découvrir l’exposition de Fabcaro à Sérignan (Hérault). L’humour noir, le décalage, le comique de situation, l’absurde, la parodie, le quiproquo, l’autodérision ou encore le non-sens, font partie de l’arsenal comique, qu’il mixe et juxtapose avec finesse pour proposer des histoires décapantes et irrévérencieuses. L’exposition présente de nombreuses planches et dessins originaux, des albums Formica, Moins qu’hier, plus que demain, Carnet du Pérou, Moon River sans oublier Zaï Zaï Zaï Zaï ainsi que de nombreuses planches inédites !