L’entreprise YéO-frais est spécialisée depuis 1929 dans la conception, la production et la transformation de yaourts et de crèmes fraîches, essentiellement pour des marques de distributeurs. Située à Toulouse, elle emploie 230 personnes pour un CA de 110 millions d’euros en 2020… YéO-frais fabrique notamment La Brique Rose et a lancé il y a 5 ans sa marque de yaourts locaux YOgourmand.
Depuis plusieurs années, comme bon nombre d’autres entreprises à travers l’Hexagone et malgré une évolution positive du nombre de ses salariés, YéO frais rencontre de plus en plus de difficultés à recruter. Situation qui a entraîné une réflexion : “Le recrutement classique à base de CV et d’entretien ne fonctionne plus !”
“La pérénnité de l’entrprise” était en danger
Jérôme Servières, son directeur général, constate : “Il faut être aspirationnel et attractif. Nous devons nous remettre en question dans notre recrutement, repenser nos fondamentaux et trouver des arguments pour donner envie aux candidats de venir travailler chez nous, plutôt que chez l’industriel d’à côté. Il en va de notre survie…”
Face à la pénurie de candidats, YéO frais a été contrainte de prendre des décisions drastiques, allant jusqu’à couper des lignes de production. “Annoncer à nos clients que nous ne pourrons pas les servir parce que nous n’avons pas les ressources internes pour produire, c’est du jamais vu”, continue Jérôme Servières.
Et de constater que “la pérennité de l’entreprise est en danger, amplifiée par le contexte de ZFE imposée par Toulouse-Métropole – au sein de laquelle se trouve l’usine – et par la méconnaissance des postes opérationnels proposés par l’usine.”
Face à une situation ubuesque, l’entreprise toulousaine a décidé d’innover en lançant une campagne de recrutement “coup de poing” : Les vendredis Recrutement.
Rendez-vous les vendredis, à 9h
Le principe est simple : tous les vendredis à 9h, l’usine ouvre ses portes à tous les candidats, sans rendez-vous, sans CV, sans formation. La seule contrainte : se rendre au 23 avenue de Fondeyre, à Toulouse, où ils visiteront l’usine, pourront
appréhender le métier de conducteur de machines et échanger avec les équipes terrain en direct.
‘Ensuite, nous nous chargerons de les former. Le seul risque qu’ils prennent, c’est de repartir avec un CDI !”, insiste Gratien Degenève, directeur des Ressources Humaines de Yéo frais.
Ph.-M.
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