Condition animale : Selon L214, Montpellier est “une ville pour les animaux !”

Image d'illustration. Photo PASJA1000 de Pixabay

Évoluant depuis 2020, le classement établi par l’association L214 “a pour but d’encourager un maximum de villes à atteindre les objectifs Une ville pour les animaux d’ici la fin du mandat en 2026″, soit vingt mesures seuils (*) contribuant à améliorer la condition animale. La capitale héraultaise est classée 2e. Le podium régional est complété par Béziers (34e), puis viennent à égalité Perpignan et Toulouse (42es).

Le top 10 de ce classement des villes de plus de 50 000 habitants comporte des communes de plusieurs régions et de diverses tendances politiques. Les mesures choisies par L214 “représentent un socle minimum d’actions pour toute ville souhaitant améliorer la condition des animaux. Fondée sur les objectifs de la Charte L214, la notation prend aussi en compte des mesures hors charte présentant un caractère notable ou exceptionnel pour les animaux.”

“De plus en plus de villes prennent la condition animale au sérieux”

“Notre classement a comme objectif de créer une émulation entre les grandes villes pour les inciter à implémenter (terme informatique signifiant “mettre en œuvre une innovation”, NDLR) des mesures favorables aux animaux. Si de plus en plus de villes prennent la condition animale au sérieux, force est de constater que mettre en place un cadre institutionnel favorable à la condition animale est un véritable défi. Il faut dire que les animaux sont concernés aussi bien dans le secteur de la restauration collective que celui des espaces verts par exemple…” explique Erwin Goeller, chargé de cette campagne.

“Les villes de notre top 10 comme Grenoble, Montpellier, Pessac et Nice, sont des villes en bonne voie pour atteindre 100 % des objectifs fixés d’ici 2026 : ce sont des modèles à suivre pour les autres villes !” poursuit le responsable associatif.

Photo d’illustration Mathias REDING de Pexels

Des critères subjectifs, mais un indicateur intéressant

L’Occitanie compte sept villes de plus de 50 000 habitants (sur les 127 prises en compte par l’association) concernées par ce classement largement dominé par Montpellier (Hérault) qui atteint 60% des objectifs fixés (à la première place, Grenoble est à 75%). Béziers, à la 34e place du classement atteint 14%, devant Perpignan et Toulouse, (toutes les deux à 11%) qui occupent la 42e place ex-aequo.

Il ne s’agit bien sur que d’une évaluation subjective, dépendante des critères établis par l’association (voir plus bas) et que l’on ne partage pas forcément. Les autres communes concernées de la région (Narbonne, Montauban et Nîmes) peuvent cependant sans doute mieux faire. Et celles de moins de 50 000 habitants

Philippe MOURET

(*) L214 est une association de défense des animaux. Depuis ses débuts en 2008, elle a rendu publiques plus de 130 enquêtes révélant les conditions d’élevage, de transport et d’abattage des animaux. Ces vidéos ont permis de dévoiler les pratiques routinières et les dysfonctionnements d’une industrie qui considère et traite les animaux comme des marchandises.

“Mesures seuil” définies par L214 : “Évoluant depuis 2020, ce classement a pour but d’encourager un maximum de villes à atteindre les objectifs “Une ville pour les animaux” d’ici la fin du mandat en 2026, soit 20 mesures seuils contribuant à améliorer la condition animale”, explique l’association. Notamment :

  • Existe-t-il une délégation relative à la condition animale ? Cette délégation est-elle appuyée par une ou un chargé de mission dédié ?
  • La ville se donne-t-elle les moyens en élaborant une stratégie propre à la condition animale pour la mise en œuvre de ses politiques publiques ?
  • Le maire a-t-il notifié aux services marchés publics de la ville sa volonté de ne plus servir de produits issus d’élevages sans accès au plein air, de la pisciculture ou d’abattages sans étourdissement en restauration scolaire ?
  • Ces prescriptions sont-elles également présentes dans un SPASER ou un PAT ?
  • Le bien-être animal est-il un critère d’attribution des marchés publics en matière de restauration scolaire et de produits d’entretien ?
  • Les pigeons sont-ils tués ?
  • Un bilan de l’activité des fourrières est-il publié afin d’en assurer la transparence ?
  • La ville sert-elle du foie gras lors des réceptions officielles ?
  • Les enfants qui le souhaitent peuvent-ils manger végétarien tous les jours à la cantine ?

Avec les animaux…

Enquête : Les animaux de compagnie, une passion française

Foie gras : L’association L214 dénonce le gavage de canes dans un site du Lot