Cinéma : Avant-première à Toulouse pour un bon plan (-séquence)

A Toulouse, le 13 avril, avant-première du film "Années 20". Photo, détail d'une affiche du film...

L’équipe du film Années 20 “souhaite insuffler une nouvelle énergie au film en prolongeant l’expérience avec une série-événement. Ainsi (comme dans le film) chaque épisode sera tourné en une seule fois. Douze véritables plans-séquences !” souligne l’équipe du film. Après Nantes, La Rochelle et Bordeaux, c’est donc à Toulouse que le rendez-vous est fixé, le 13 avril…

C’est une véritable “expérience” cinématographique qui déborde de l’écran et de la salle, pour impliquer directement les spectateurs : “Alors que nous serons dans l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, la série montrera un autre visage de la France, loin de la politique politicienne. Elle parlera de ce qui compte réellement dans la vie de toute une génération : ses rêves, son avenir à sauver et surtout la manière dont chacun et chacune gère le fait d’être vivant sur cette terre dans cette époque si particulière.”

Une équipe de 15 personnes mobilisée chaque jour

Imagedu dossier de presse du film…

A Toulouse, le 13 avril, comme dans chacune des douze villes de la tournée d’avant-premières, un épisode sera réalisé, qui sera diffusé le soir même, dans la salle avant le film et sur internet. Le public découvrira ainsi un nouveau personnage dans sa ville d’origine, avant de les voir tous réunis à Paris dans le film.

Et pour rendre une telle performance possible, “une équipe de 15 personnes sera constamment sur la route pendant 15 jours. Chaque jour, grâce à une organisation millimétrée, ils créeront une série d’événements unique et jamais tentée ailleurs !” précisent les organisateurs.

Une histoire simple… Un moment particulier…

Le synopsis d’Années 20 est simple : Quelques heures à Paris, un soir d’été en 2020. La caméra suit un passant puis l’autre, voyageant à travers les rues de la ville et multipliant de curieuses rencontres : jeunes excentriques, personnages originaux et anticonformistes. Au-cours d’un seul plan ininterrompu, la caméra lie les personnages à travers un même territoire, et une même époque en crise, que chacun traverse et questionne à sa manière.

Image dossier de presse du film.

Le contexte particulier, c’est que cet unique plan séquence (sur 6 km, à pieds, à métro, en scooter) dans Paris est filmé à la sortie du premier confinement, alors que la vie reprenait à peine. Elisabeth Vogler (*) a tourné ce film “sans filet”, inspirée par l’énergie du moment. Ce soir de juin, la caméra dérive dans la ville, à la découverte des discussions de celles et ceux qui croisent son chemin. Ils disent ce qu’ils ont vécu, pensé, ressenti, pleuré et aimé. Et ces petites histoires se relient les unes aux autres pour raconter “l’époque.”

“Il y a une vraie envie d’exprimer le plus possible”

Portrait d’une génération baîllonnée ? Pas si simple ! “Il y a une vraie envie d’exprimer le plus possible”, souligne l’acteur et co-scénariste du film Joris Avado. Et pour Noémie Schmidt (actrice et co-scénariste) : “Il y avait une grande joie ‘dêtre ensemble. Comme c’est un plan-séquence (…) chaque acteur attendait son moment. Il avait sa performance à jouer. Et s’il ratait c’était tout le film qui en pâtissait (…) Et en même temps il y avait cette joie hyper simple et bouillonnante d’être à nuveau dans paris, avec les amis…”

Une pluie de louanges !

Notez bien : c’est le mardi 13 avril au cinéma ABC de Toulouse. pour “une expérience divine” selon The New York Times et “une prouesse cinématographique et artistique” d’après CBS pour “l’un des meilleurs films de l’année” (Film Threat) défini comme “audacieux et hypnotique” par Variery ! Années 20, dont la sortie nationale est prévue le 27 avril a obtenu le Prix du jury au Tribeca Film Festival (New York) et le titre de Meilleur film aux MIFF Awards (Milan).

Philippe MOURET

(*) Elisabeth Vogler est un pseudonyme, “Il n’y a pas de mystère, une vraie personne se cache derrière, mais c’est l’envie de montrer d’abord des films avant de mettre en avant des personnes. Démonter l’égo de l’auteur/réalisateur français pour aller se concentrer sur l’essence des choses. On aime parler des films de manière horizontale avec ceux qui les font. Parce que les films ne se font pas seuls”, précise Laurent Rochette… Le pseudo Elisabeth Vogler est emprunté à un personnage du film d’Ingmar Bergman Persona. “Depuis mon premier film en 2014, j’ai préféré rester anonyme et prendre ce pseudonyme. Le cinéma est quelque chose d’intime pour moi (…) Je préfére qu’on s’intéresse aux films que je fais plutôt qu’à ma personne et je me sens vraiment plus proche de moi avec un pseudonyme féminin…”
Image du dossier de presse du film.
Scénario : Joris Avodo, François Mark, Noémie Schmidt, Elisabeth Vogler. Interprètes : Noémie Schmidt, Alice de Lencquesaing, Manuel Severi, Paul Scarfoglio, Zoé Fauconnet, François Rollin, Lila Poulet, Adil Laboudi, Léo Poulet, Mehdi Djaadi. Son : Vincent Cosson, Nicolas Fioraso, Julien Gerber, César Mamoudy, Olivier Voisin; Musique : Jean-Charles Bastion. Production : 21 juin cinema et Les Idiots.

Carcassonne, le FIFP et l’actualité…

Dans le cadre du Festival international du film politique (FIFP) de Carcassonne, est organisée une soirée exclusive autour de la projection en avant-première du film documentaire d’animation My Favorite War réalisé par Ilze Burkovska-Jacobsen, mardi 12 avril  à 20h au CGR Le Colisée. Un film qui raisonne avec l’actualité internationale à l’Est du continent européen :

Dans les années 70, la Lettonie est une République Socialiste Soviétique. Ilze, la réalisatrice, raconte son enfance en pleine guerre froide, sous un puissant régime autoritaire. D’abord fervente communiste, elle aiguise tant bien que mal son esprit critique face à l’endoctrinement national. Mais c’est l’adolescence qui lui permettra enfin de conquérir une véritable liberté de pensée…

 

Sur l’écran blanc de nos nuits blanches…

Cinéma : Le FIFP récompense le film “Enquête sur un scandale d’Etat”

Westerns muets et naissance de la Nouvelle Vague, silence on tourne ! :

Les chalets sur pilotis de Gruissan (Aude) pour “37°2 le matin” de Jean-Jacques Beineix en 1986, la plage de Sète accueillant le triangle amoureux de “César et Rosalie” pour Claude Sautet (1972), l’Occitanie a offert quelques décors inoubliables au 7e Art. Mais c’est aussi ici qu’est née la “Nouvelle Vague”, avec des films tels que “La Pointe-Courte” d’Agnès Varda (1954) ou “Les Mistons” de François Truffaut (1957)… https://dis-leur.fr/cinema-westerns-muets-et-naissance-de-la-nouvelle-vague-silence-on-tourne/

Cinéma : Un César pour Aurel et… la Région Occitanie