Ukraine : Pour “ART vs WAR”, James Colomina succède à Banksy

L'attrape-coeur, l'une des oeuvres de Colomina instalmlées à Kiev... Photo© James COLOMINA

“Mon travail est un cri silencieux contre l’absurdité et la cruauté des conflits qui volent l’innocence des enfants et brisent des vies” dit-il. Originaire de Toulouse, James Colomina est un artiste reconnu pour ses installations percutantes dans l’espace public. Anonyme et discret sur son identité, il exprime son engagement à travers des œuvres mêlant critique sociale et esthétisme audacieux. Son engagement en faveur de l’Ukraine se traduit par six créations qui dénoncent les injustices de la guerre et rendent hommage à la résilience du peuple ukrainien. La série philatélique de 2025 fait écho à la précédente initiative d’Ukrposhta en 2023, qui avait mis en circulation un timbre reprenant une œuvre du graffeur Banksy.

James Colomina rejoint l’initiative “ART vs WAR”, initiée par Ukrposhta en 2023 avec l’émission du timbre “PTN PNH!”, reprenant un graffiti de Banksy sur un mur de Borodyanka, ville détruite par les bombardements russes. En Ukraine, les œuvres de James Colomina à Kiev sont devenues un symbole de soutien, d’unité et d’espoir de victoire du bien sur le mal.

Trois oeuvres pour illustrer l’espoir et la solidarité

Le Messager… © James COLOMINA

James Colomina s’est rendu à Kiev en août 2024 pour installer six sculptures symbolisant “l’espoir, la résilience et la solidarité internationale” : Le Messager, La Petite Fille aux Tournesols, La Marelle, La Colombe, L’Attrape-cœur, La Petite Fille à la BalançoireLa série de trois timbres, tirée à 109 600 exemplaires (chiffre symbolisant les 1 096 jours écoulés depuis le début de la guerre jusqu‘à la date de sortie des timbres), met en lumière trois d’entre elles, placées sur la Place de l’Indépendance :

Le Messager : un enfant surgissant du mur de la Poste principale pour dessiner le trident ukrainien, symbole de l’identité et de la résistance ukrainienne.
La Colombe : une colombe, perchée sur un lampadaire tenant un rameau, représentant l’aspiration à la paix et rendant hommage aux soldats ukrainiens.
La Petite Fille à la Balançoire : une petite fille portant un casque de combat, se balançant sous le pont de la rue de l’Institut, soulignant l’importance de protéger l’innocence des enfants et d’assurer un avenir meilleur aux générations futures.

Les installations de Colomina à Kiev ont profondément marqué les esprits, devenant des symboles forts de résistance et de solidarité artistique à l’échelle internationale.

La Culture pour défendre “la liberté et la dignité humaine”

Les timbres et cartes de la poste ukrainienne, en circulation dès le lundi 24 février 2025. Crédit photo Ukrposhta

Avec cette nouvelle émission philatélique, Ukrposhta continue d’affirmer “le rôle fondamental de l’art dans la résistance et la mémoire collective.” Ce projet rappelle que, “face à la guerre, la culture et la création demeurent des armes puissantes pour défendre la liberté et la dignité humaine.” James Colomina devient le premier artiste français à voir son travail intégré dans une émission philatélique de l’Ukrposhta.

Dès ce lundi 24 février 2025, les timbres (*) seront disponibles dans les bureaux de poste ukrainiens ainsi que sur la boutique en ligne officielle d’Ukrposhta  (www.postmark.ukrposhta.ua) permettant aux acheteurs internationaux de se les procurer.

A l’heure où le destin de l’Ukraine semble se jouer sans trop se soucier de son peuple, les gestes artistiques restent sans doute l’ultime façon de tendre la main à celles et ceux qui subissent chaque jour la violence et l’absurdité de ce monde.

Philippe MOURET

(*) Le bloc postal sera proposé au prix de 120 UAH (La Hryvnia ukrainienne correspond à 0,02€), l’enveloppe à 20 UAH, la carte d’art à 15 UAH et le dossier de présentation à 750 UAH. Les timbres, imprimés en Ukraine, pourront être utilisés pour l’affranchissement du courrier national et international depuis le territoire ukrainien, tout en rejoignant de nombreuses collections philatéliques à travers le monde.
La petite fille à la balançoire… Photo © James COLOMINA

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