Animée par un projet de développement rural, la fabrique, dans la Haute Vallée de l’Aude, est la dernière en France à produire des chapeaux d’exception avec sa propre laine d’Arles. La coopérative est encore fragile mais a l’espoir de continuer à bâtir sur ses savoir-faire rares. Ce qui lui a ouvert les portes de la Grande Exposition du Fabriqué en France. Une reconnaissance nationale. L’Occitanie, région la plus représentée, envoie 15 de ces entreprises patrimoniales à Paris.
savoir-faire
Vingt-deux nouvelles entreprises d’Occitanie viennent d’obtenir le plus haut label de la part de l’Etat ce qui porte leur nombre à seulement 91 au total dans la région et à peine plus d’un millier en France. Un chiffre que l’Etat aimerait doubler en gardant les critères d’excellence particulièrement difficiles à cocher.
La 17e édition des JEMA se tiendra du 27 mars au 2 avril, autour du thème “Sublimer le quotidien” et proposera plus de 7 000 événements à travers l’hexagone. Avec 4 000 professionnels, l’Occitanie est une terre fertile de métiers d’art. Point d’orgue de 2023, le salon régional organisé au musée Narbo Via du 31 mars au 2 avril…
La Grande Exposition du Fabriqué en France, à l’Elysée, fait son retour en 2023, Ce rendez-vous met à l’honneur les entreprises, les artisans, les producteurs et les industriels qui s’engagent dans la fabrication française. C’est justement le “tourisme du savoir-faire” que le CRTL d’Occitanie a choisi de mettre en valeur.
Du Gard à la Lozère et l’Hérault, cette amande emblématique et les savoirs-faire ancestraux qui y sont attachés sont désormais protégés par l’Europe. Son potentiel de développement et la dynamique de ce terroir qu’elle impulse sont importants.
Sous la houlette de l’agence de développement économique de la Région, dix artisans d’art d’Occitanie qui en compte 4 000 participent à la biennale Révélations à Paris cette semaine. Une vitrine pour un secteur qui représente plus de 4 000 détenteurs d’un savoir-faire parfois ancestral.
La pandémie de covid-19 révèle encore davantage la fragilité extrême du secteur des métiers d’art. Député de l’Hérault, Philippe Huppé a écrit une tribune déjà signée par 100 députés et deux sénatrices, dont 20 en Occitanie.
Mal protégés, mal identifiés, sans branche professionnelle, disséminés… Les métiers d’art vivent un cauchemar à cause de la crise qui accentue leur fragilité. Une crise qui peut être un moyen de redéfinir ce secteur qui souffre d’un manque de reconnaissance. Dis-Leur fait le point avec la présidente nationale des Ateliers d’Art, Aude Tahon.