L’Agence régionale de santé (ARS) vient de publier un bulletin montrant de nombreux cas de maladies transmises par ce diptère qui a colonisé toute la région et au-delà.
dengue
Spécialisée dans les analyses de l’ADN environnemental, la société montpelliéraine Iage a mis au point un protocole mettant au jour de faibles concentrations de virus. Pour traiter plus vite les gîtes contenant des traces de dengue, chikungunya, usutu… L’actualité rattrape cette annonce avec trois récents cas suspects de chikungunya à Castries, près de Montpellier…
Sollicitée pour une expertise par le ministère de la Santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) estime qu’il y a “des risques de saturation de la lutte ou de tension sanitaire” alors que le moustique tigre est désormais présent dans 78 départements de l’Hexagone et fortement ancré en Occitanie.
Des compétences enchevêtrées empêchent le bon fonctionnement de l’organisme : le moustique classique, des marais, ce sont les départements via l’Entente interdépartementale, qui s’en chargent ; le “tigre”, c’est l’Etat… La CRC préconise de définir une stratégie. Laurent Décamps, DG de l’EID, s’y engage.
En 2023, on a comptabilisé 211 cas de dengue importés en Occitanie contre 56 en 2022. L’ARS Occitanie s’alarme pour l’été d’autant que rien depuis le début de l’année 2024, soit en quatre mois, il y a eu plus de 200 cas importés dans la région. Dans la jungle commerciale, Dis-Leur ! fait le point sur les molécules efficaces et des pièges à CO2 agréés.
Entretien avec Frédéric Simard de l’IRD Montpellier et porteur du projet dans le cadre de l’unité de recherche spécialisée, Mivegec. “L’idée c’est de voir comment il s’est adapté et comment il vit chez nous pour mieux adapter la lutte”, dit-il. Où la technique de l’insecte stérile est amenée à prendre une grande place. Et d’imaginer des villes “vertes” comme Toulouse et Montpellier avec le minimum de désagrément.
Quelque 5, 5 millions d’habitants sont concernés par aedes albopictus. Le “tigre” a, désormais, colonisé toute l’Occitanie. Et le réchauffement climatique lui permet de conquérir des territoires montagneux. L’ARS en appelle à la “mobilisation de tous” pour limiter les risques, y compris de transmission de dengue, de zika ou de chikungunya.
Les pouvoirs publics mettent en place une surveillance renforcée pour tenter de limiter les nuisances et d’éviter les maladies, parfois mortelles, transportées par aedes albopictus, à portée de piqûre de 5,5 millions d’habitants de la région Occitanie… Incarnation de la mondialisation doublé d’un tueur en série. Suivez nos conseils !
(Avec vidéos). Une expérience pilote a été menée à Prades-le-Lez (Hérault) cet été dont les résultats encourageants ont été révélés ce mardi. Pour la 1er fois en France, des scientifiques montrent que l’on peut stériliser des palanquées de moustiques tigres mâles pour qu’ils n’aient aucune descendance et les épandre à 50 mètres du sol. Il reste des écueils à franchir avant de valider et d’utiliser cette méthode féconde.
Pour le bras armé de la lutte contre le moustique, l’EID, il faudra combiner parmi toutes les solutions testées pour mieux cohabiter avec le moustique tigre, notamment, même si une expérience pilote – un piège élaboré- “est très prometteur”. C’est ce qu’explique Didier Moulis, le directeur technique de l’Entente qui dispose légalement de seulement deux produits sur les dix existants auparavant. Ce qui pourrait un jour conduire les diptères à entrer en résistance…