Européennes : Bernard Carayon défend l’Europe des Nations

Drapeaux européens Au nom des Républicains, Bernard Carayon défend une "Europe des Nations"... Photo Dis-Leur !

Le maire de Lavaur (Tarn) figure en 23e position sur la liste Les Républicains pour les élections européennes. Normal, donc, qu’il incite à voter pour François-Xavier Bellamy, sa tête de liste. Mais il s’en explique plus précisément…

“Je me suis engagé sur la liste des Républicains, emmenée par François-Xavier Bellamy, parce que je crois en l’Europe des Nations : une Europe qui protège ses frontières face à l’immigration de masse et face à la guerre économique que subissent nos entreprises. Une Europe des projets et non des normes bureaucratiques, une Europe qui réaffirme sa culture, son identité et ses racines chrétiennes face à la menace islamiste…” souligne le maire de Lavaur depuis 1995.

“Une nouvelle droite se lève…”

Bernard Carayon en campagne pour Les Républicains
Bernard Carayon en campagne pour Les Républicains et F.-X. Bellamy. Photo D.-R.

 

Il est l’un des deux représentants de l’Occitanie sur la liste Les Républicains, avec le Gardois Franck Proust qui, en 11e position sur la liste a de bonnes chances de retrouver son siège européen. A la 23e place, Bernard Carayon n’est certes pas en position d'”éligible”, mais ce n’est pas pour autant qu’il ménage sa peine…

Ainsi, l’élu tarnais s’affiche sans complexes face aux allusions du Premier ministre à propos de la “droite Trocadéro“. Et de préciser : “Une nouvelle droite se lève : elle a enfin tiré les leçons de ses erreurs passées. Notre liste qui repose sur l’alliance de la droite et du centre est rassemblée autour de convictions claires qui correspondent à des valeurs de bon sens. Ce n’est pas un hasard si le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, lui apporte son soutien.”

Le maire de Lavaur définit un ennemi : Emmanuel Macron et sa politique : “Dans ce monde dangereux, l’Europe est restée ouverte et offerte à ceux qui veulent la détruire ou la soumettre. Et dans celle-ci, le comportement arrogant de M. Macron nous a isolé et sa politique laxiste nous a discrédité auprès de nos partenaires naturels. Avec le déficit public le plus élevé de tous les pays de la zone euro (cela n’était jamais arrivé), la France est numéro un des impôts, taxes et charges sociales en Europe. La dépense publique augmente même plus que sous François Hollande”, affirme le candidat.

Quatre priorités que ne renierait pas le RN

L'affiche Les Républicains pour les européennes du 26 mai
L’affiche L.R. pour les européennes du 26 mai…

Avec des arguments qui ne sont pas très éloignés de ceux du Rassemblement national, Bernard Carayon définit dans son communiqué en faveur de François-Xavier Bellamy quatre priorités.

Arrêter l’élargissement qui “accentuerait le désordre européen” et Bernard Carayon de dénoncer les choix d’Emmanuel Macron “favorable à l’élargissement aux pays des Balkans, à l’élargissement de l’espace Schengen à la Roumanie et à l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine en juin prochain.”

Vaincre le totalitarisme islamiste. Les solutions istées par M. Carayon : “Réaffirmer notre identité, interdire le retour des djihadistes, alors que la garde des Sceaux a reconnu le 24 mars dernier que 200 djihadistes adultes étaient déjà revenus de Syrie (…) Réaffirmer dans une charte européenne ce que nous sommes, notre culture, notre mode de vie, nos racines chrétiennes et soumettre à son respect toute demande d’immigration.”

Arrêter l’immigration de masse. Jugeant que “Emmanuel Macron a ouvert les vannes de l’immigration (…) et veut répartir entre pays européens les migrants entrés illégalement en Europe. Nous voulons au contraire une double frontière européenne et française pour stopper l’immigration de masse : que l’Europe ramène les bateaux de passeurs sur les côtes africaines, que les demandes de titres de séjour soient exclusivement présentées dans les pays de départ, et que toute aide au développement en Afrique soit conditionnée au respect de notre politique d’immigration.”

Enfin : “Repartir à l’offensive pour défendre nos intérêts face aux États-Unis ou à la Chine. Des arbres sont abattus dans nos forêts, avant d’être envoyés en Chine pour en faire des meubles et d’être réimportés en Europe en ayant fait des milliers de kilomètres. Et on nous parle de développement durable ! On va expliquer aux Français qui font 10 km en voiture pour aller travailler, que c’est eux qui polluent et qu’il faut surtaxer ! Revenons au bon sens : retrouvons la préférence européenne pour nos agriculteurs et nos industries. Soumettons nos importations à un filtrage environnemental et social. Maintenons le budget de la PAC, alors que M. Macron a déjà accepté sa baisse de 15%”...

Ph.-M.

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