Trois auteurs, dont l’universitaire Catalan André Suchet, viennent de publier un bouquin passionnant, Héritages olympique et patrimoine des événements sportifs. “Pour certains, dit-il, c’est très positif ; pour d’autres, il y a un clivage net, une fracture ; il y a un conflit de générations.” L’Occitanie – région la plus sportive de France avec 3,85 millions de pratiquants ! – est terre de préparation aux JO qui a investi 130 M€ dans ses équipements depuis 2016. De quoi faire briller les frères Lebrun (tennis de table), Léon Marchand (natation), Kévin Mayer (décathlon), Shirine Boukli (judo), Antoine Dupont (rugby à 7), Sofiane Oumiha (boxe), Anthony Jeanjean ou Laury Perez (BMX freestyle)…
Dans leur livre publié récemment, chez Pulm (1), Jean-François Loudcher, Pauline Soulier et le Catalan André Suchet parlent de “théâtre mondialisé d’une compétition entre les nations, les Jeux olympiques et désormais aussi les Jeux paralympiques sont le plus grand rassemblement sportif planétaire qui soit à la fois culturel, économique et géopolitique”, explique-t-on. “La richesse des images produites, la complexité de leur déroulement ainsi que les controverses autour de leur avenir méritent de nouvelles analyses dépassant les récits monographiques et les études d’impact plus ou moins quantitatives.”
“Notion d’héritage des événements sportifs dans son acception de patrimoine”
Habitant dans les Pyrénées-Orientales, André Suchet est maître de conférences à l’université de Bordeaux et membre du Laces où il est co-responsable de l’axe de recherche action publique. Il intervient également à l’Université autonome de Barcelone et à l’Institut royal de formation des cadres de Rabat. Ce Languedocien est, par ailleurs, membre du Conseil scientifique du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes. Il dit : “La raison de cet ouvrage est la même que celle de beaucoup d’ouvrages scientifiques, de rassembler des recherches scientifiques sur un angle d’étude spécifique. C’est ce qui nous caractérise.” Le message de cet ouvrage implexe ? “Le contenu principal, c’est la mise en place, la discussion, l’expérimentation de la notion d’héritage des événements sportifs dans son acception de patrimoine.” Les JO, est-ce, avant tout, un patrimoine ?
Impact, retombées, effets d’entrainement…
Pour ce spécialiste de sports de nature, de gestion de milieux naturels (escalade, canyoning, surf, plongée…), “ce livre, qui analyse les événements sportifs dont, historiquement, depuis les années 1980, dont l’analyse a repose sur de grands paradigmes. À la fin des années 1980, on était sur l’étude de l’impact des événements sportifs (économique mais aussi social, culturel…) ; ensuite, on a mué vers le mot retombées. La popularisation de ce mot dans le langage courant était, d’ailleurs, consécutif à l’accident nucléaire de Tchernobyl. Il y eut toute une période avec un débat entre deux grandes écoles, deux grands groupes d’auteurs économistes : ceux qui étaient plutôt sur du coût-bénéfice (combien coûte et combien rapportent les JO) et les sociologues qui étaient, eux, sur la notion d’impact.”
Arrivent, alors, des auteurs qui ont défini “la notion des effets d’entrainement des JO. Il s’agissait d’étudier même pendant la préparation ce que cela générait : par exemple, le secteur de la vente des ballons qui se vendaient davantage pendant cet événement. Il y a par exemple de plus en plus de salles d’escalade avec une multiplication de l’économie de l’escalade indoor. Des jeunes encouragent les champions ; on trouve déjà des tee-shirt ; il y a des banderoles comme on l’avait au début du supportérisme en football. Là, c’est un effet d’entrainement.”
“La notion d’héritage, aujourd’hui, rassemble”
Mais la France est-elle une nation de sport ? Y a-t-il cette volonté de transmettre cet héritage des JO et pourquoi pas aller jusqu’au bonheur ressenti, jusqu’à l’inclusion sociale ? “Ces différentes familles d’analyses se sont succédé jusqu’à la dernière qui, actuellement, est la notion d’héritage qui est entrée dans la société à la fois par le politique, le sportif, l’universitaire. C’est le concept qui, aujourd’hui, rassemble. Et dans ce concept, il y a l’héritage urbain (bâtiments…), urbanistique ; d’autres ont traité de l’héritage social – ce n’est pas notre cas dans ce livre – ou culturel. Et puis, il y a la dimension patrimoniale : qu’est-ce qui fait patrimoine ? On peut reparler des bâtiments ; un stade ; c’est aussi du patrimoine immatériel dans un angle différent de l’aspect culturel.”
“Barcelone est en partie définie par Barcelone 1992”
Le livre évoque, pour cela, des études de cas, de terrain, prenant exemple sur des événements sportifs. “Une collègue italienne, Anna Maria Poletti, professeur de géographie à l’université du Val d’Aoste, qui traite dans notre ouvrage les Jeux de Barcelone et de Rio et qui analyse qu’est-ce qui fait patrimoine, au-delà du symbole, reprend-il. Ce qu’elle montre, c’est ce qui devient une part de la définition du territoire. Barcelone est en partie définie par Barcelone 1992.” Ce qui est vrai. Le quartier, désormais populaire de Montjuïc, en hauteur de la capitale catalane, ne l’aurait jamais été sans les JO de cette année-là. Idem pour Albertville 1992.
“Ferveur et non ferveur sociale : les gens sont très partagés”
André Suchet complète l’analyse : “On peut aller même plus loin : l’identification-même d’Albertville est liée aux Jeux. On ne parle pas de la même manière avant et après les JO. Il y a une contribution à la définition des lieux où ils se déroulent.” C’est même un esprit. “Je parlerais plutôt de ferveur ou de non ferveur sociale, corrige-t-il. Pour cette notion, les gens sont très partagés, davantage qu’à certaines autres époques. Pour certains, c’est très positif ; pour d’autres, il y a un clivage net, une fracture ; il y a un conflit de générations ; un conflit culturel et même un conflit social. Pour certains, par exemple, c’est un non-sens d’organiser l’épreuve de surf en Polynésie avec des avions qui viennent et vont des quatre coins de la planète…”
Il y a des lieux, des moments qui font mémoire collective ; ce n’est pas “officiellement” important ; il n’y a pas de panneau touristique pour indiquer cela ; mais dans la mémoire collective, c’est quelque chose qui a marqué”
André Suchet
André Suchet cite un autre chercheur : “Je peux aussi citer les travaux de Stéphane Méry – sociologue, chercheur associé au Cetaps de l’université Rouen Normandie – qui montrent comment Roland-Garros devient un musée à ciel ouvert et bénéficie d’un processus de patrimonialisation et où il y a une véritable capacité à visiter, à admirer les traces de l’événement sportif. On n’est plus sur l’édifice seul mais une sorte de lieu patrimonial. Dans la propre étude que j’ai menée qui fait la différence avec la mémoire vise à dire qu’il y a des cas où il n’y a pas de patrimonialisation au sens institutionnel, de reconnaissance. Moi, je traite de la notion de mémoire : il y a des lieux, des moments qui font mémoire collective – je l’avais fait pour les tremplins olympiques abandonnés des Jeux de 1968 – Dans l’esprit des gens, c’est quelque chose d’important ; ce n’est pas “officiellement” important ; il n’y a pas de panneau touristique pour indiquer cela ; ni même pour les Jeux pyrénéens de l’aventure. Mais dans la mémoire collective, c’est quelque chose qui a marqué.”
Les JO ont-il un bénéfice social et culturel ? “Quelle est l’envergure et quelle sa dimension positive ou négative, si on parle des JO 2024, c’est le futur qui nous l’apprendfra et ce sera chaque position politique qui le considèrera. Les pros JO insisteront sur ce qui fait héritage. Les autres sur les dimensions où il n’y a pas eu héritage.”
“Il y a vraiment les deux camps…”
Les Français sont-il fiers de ces Jeux ? On ne sent pas d’engouement particulier… “Il y a vraiment les deux camps. Il y a un certain nombre de personnes qui ne sont pas si nombreuses que cela qui s’en réjouissent d’un succès économique, d’une visibilité retrouvée. Notamment dans le monde du luxe parisien, particulièrement enclin à célébrer cela et de certains secteurs sportifs, comme l’escalade de compétition qui a, aujourd’hui, énormément de plus-value olympique ; il pourrait y avoir tout ceux qui sont sur le surf de compétition.”
“Mise en forme compétitive exarcerbée des activités : surf et escalade en sont de bons exemples”
“Mais dans “l’autre camp”, on y voit plutôt des dimensions négatives à ces Jeux ; qui y voient une immense affaire économique ; ce que l’on appelle une sportivisation des activités, c’est-à-dire une mise en forme compétitive exarcerbée des activités : le surf et l’escalade en sont de bons exemples. Certains se réjouissent de la compétition de surf – en Polynésie – et d’autres s’interrogent énormément sur les impacts écologique, social, de faire une telle épreuve à des dizaines de milliers de kilomètres. L’escalade est devenue ultra-sportive avec cette montée de champions médiatiques est vue aussi de manière très critiques par certains pratiquants qui ne reconnaissent pas du tout leur sport notamment au travers cette course de vitesse, présente aux JO.”
Coupe du Monde de foot 1998
Il ajoute : “Pour certaines compétitions, comme aux Emirats Arabes Unis, le rejet l’emporte et il y a un certain nombre d’autres compétitions, l’adhésion l’a emporté. Selon Pauline Soulié, l’une de mes collègues, l’une des fois où il y a eu un grand effet social c’est pour la Coupe du monde de football de 1998. L’adhésion avait été presque totale, ce qui avait été moins le cas pour l’Euro 2016, par exemple. Ces Jeux sont politisés. Les pour et les contre. Chacun identifiera les héritages de son propre point de vue.”
Olivier SCHLAMA
L’Occitanie est prête pour les Jeux !
À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la Région Occitanie a présenté son plan d’actions pour faire vivre et rayonner cet évènement planétaire sur l’ensemble du territoire.
Organisation de grands rendez-vous sportifs, relais de la flamme olympique, soutien des athlètes régionaux vers l’excellence sportive et accueil de nombreuses délégations françaises et étrangères en stage d’entrainement… En Occitanie, les Jeux ont déjà commencé !
Perrine Laffont et Kévin Mayer, futurs porteurs de la flamme olympique témoignent à l’envi des atouts de l’Occitanie dans la préparation des sportifs aux événements internationaux, aux côtés de Kamel Chibli, vice-président de la Région délégué à l’Éducation, à l’Orientation, à la Jeunesse et aux Sports, représentant la présidente Carole Delga, et de Vincent Garel, président du Comité régional du Tourisme et des Loisirs.
Terre de sport, labellisée Terre de Jeux, la Région Occitanie dispose d’atouts naturels et d’équipements de haut niveau (Creps de Font-Romeu, de Toulouse et Montpellier) qui la positionnent comme un camp d’entrainement incontournable pour les athlètes du monde entier.
La Région Occitanie mène une politique sportive volontariste et ambitieuse autour d’un double objectif : assurer le rayonnement de l’Occitanie aux niveaux national et international tout en permettant à tous les habitants de la région de pratiquer un sport, quel que soit leur niveau. Les résultats sont là : rapporté au nombre d’habitants, l’Occitanie est aujourd’hui la région la plus sportive de France avec 3,85 millions de pratiquants.
Plus de 1 500 sportifs de tous les continents ont choisi l’Occitanie pour préparer les Jeux
À travers sa démarche Occitanie Ambition 2024,130 M€ ont ainsi été investis dans les territoires depuis 2016 pour le développement et la modernisation des équipements sportifs de préparation aux Jeux, avec pour objectif à terme d’en faire bénéficier l’ensemble de la population. Là aussi, la stratégie régionale est payante : plus de 1 500 sportifs provenant de tous les continents ont déjà choisi l’Occitanie pour préparer les Jeux, source de retombées économiques pour nos territoires avec 25 000 nuitées touristiques générées par l’accueil de ces délégations françaises et étrangères.
Léon Marchand (natation), Kévin Mayer (décathlon), Shirine Boukli (judo), Antoine Dupont (rugby à 7), Sofiane Oumiha (boxe), Anthony Jeanjean ou Laury Perez (BMX freestyle)…
C’est également en Occitanie que se tiendront les principales compétitions préparatoires aux Jeux comme le tournoi pré-olympique de handball à Montpellier en mars, le championnat du monde Nacra 17 pour la voile à la Grande Motte en mai prochain, ou encore le match de l’équipe de France de basket à Montpellier en juillet.
L’Occitanie sera sans doute une des principales régions pourvoyeuses d’athlètes qualifiés pour ces Jeux, avec de nombreuses chances de médailles. Une véritable ‘Team Occitanie’ composée notamment de : Léon Marchand (Natation), Kévin Mayer (Décathlon), Shirine Boukli (Judo), Antoine Dupont (Rugby à 7), Sofiane Oumiha (Boxe), Anthony Jeanjean ou Laury Perez (BMX Freestyle)…
L’occasion d’une grande fête populaire en Occitanie
Les Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024 seront l’occasion pour la Région de réaffirmer son ambition et d’aller plus loin, pour en faire une grande fête populaire dans toute l’Occitanie. Mille places seront ainsi offertes par la Région à de jeunes sportives et sportifs et bénévoles d’Occitanie, invités à assister à différentes épreuves des Jeux. De nombreuses manifestations seront également organisées dans tous les territoires pour permettre à tous les habitants, et en particulier aux jeunes, de célébrer les Jeux et les valeurs de l’Olympisme avec, en point d’orgue, le passage de la flamme olympique en Occitanie, du 13 au 19 mai prochains, et une étape particulièrement attendue au Creps de Font-Romeu le 15 mai. La championne olympique ariégeoise, Perrine Laffont, portera la flamme sur ce site emblématique de l’olympisme et de l’excellence sportive en Occitanie, qui a joué un rôle majeur dans sa carrière exceptionnelle.
L’olympisme en Occitanie : les chiffres clés
• 130 M€ investis par la Région depuis 2016 pour rénover des équipements sportifs de son territoire.
• 76 centres sportifs et infrastructures sportives labellisés Centres de Préparation aux Jeux (CPJ) par le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
• 50 disciplines olympiques et paralympiques pouvant être pratiquées à très haut- niveau dans ces CPJ, sur tout le territoire.
• 3 centres d’excellence sportive dont le Creps de Font-Romeu (P.-O.), une structure unique en France culminant à 1 850 mètres et spécialisée dans l’hypoxie.
• 250 manifestations sportives sont organisées chaque année en Occitanie dont 160 en lien avec des disciplines olympiques.
Derniers temps forts et prochains grands rendez-vous des Creps d’Occitanie
L’équipe de France de Kayak a démarré l’année Olympique à Font-Romeu. Dans le cadre de la préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024, une partie de l’équipe de France de canoë kayak sprint et slalom y a posé ses valises, du 3 au 17 janvier derniers. Les athlètes ont pu profiter de l’expertise et des infrastructures du site dans un environnement propice à l’optimisation de la performance. Au programme notamment : sprints sur kayak en piscine, séances aérobies à 1 850 mètres d’altitude, répétitions de sprint en hypoxie, musculation et haltérophilie, natation…
Sacré vice-champion du monde de paratriathlon à Abou Dabi en 2022, le paratriathlète français Pierre-Antoine Baele a aussi choisi Font-Romeu pour réaliser plusieurs stages d’entrainement dans le cadre de sa préparation pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Son dernier stage sur le site du Cnea s’est déroulé du 21 au 28 janvier 2024. Le paratriathlon consiste à enchaîner, dans l’ordre et sans arrêt du chronomètre, trois sports : natation, cyclisme, course à pied. Les paratriathlètes concourent dans des catégories spécifiques en fonction de leur handicap. Pierre-Antoine concourt en paratriathlon standing 4 (“handicaps modérés”).
Creps de Montpellier : une journée dédiée aux formations sportives le 28 février
Le Creps de Montpellier organise une journée portes ouvertes sur le thème de la formation le mercredi 28 février 2024. Dès 10h, cet événement permettra à celles et ceux souhaitant s’orienter vers les métiers du sport, comme aux simples passionnés, de découvrir les nombreuses formations proposées par l’établissement. Afin de rythmer cette journée, le Creps a également prévu un programme riche en activités sportives. Les visiteurs pourront ainsi visiter les installations de pointe présentes sur le site ou encore rencontrer des formateurs et des stagiaires invités à partager leurs expériences.
Les effets de la chaleur à la quinzaine de la performance
Les Creps d’Occitanie ont collaboré dans le cadre d’une Quinzaine de la performance, organisée du 22 janvier au 1er février, avec pour thématique cette année les effets de la chaleur sur les conditions de travail ainsi que les possibles adaptations. Le site de Montpellier bénéficie d’une expertise forte dans le domaine des problématiques liées à la chaleur, à travers notamment les travaux de Sébastien Racinais, ingénieur en recherche et performance en stress environnemental et responsable du groupe de travail sur les conditions environnementales pour le CIO. Le site dispose par ailleurs de moyens matériels de pointe comprenant notamment une chambre chaude. Il se positionne ainsi comme une référence sur ce sujet en Occitanie et au niveau national.
Maëlys Lenclos brille aux championnats d’Europe d’Aérobic 2023
Les derniers Championnats d’Europe d’Aérobic 2023 ont été le théâtre d’une performance exceptionnelle de la part de la gymnaste française Maëlys Lenclos, pensionnaire du Creps de Toulouse. La compétition, qui s’est tenue à Antalya du 17 au 19 novembre 2023, a vu Maëlys Lenclos décrocher la médaille d’or en solo avec un score éblouissant de 20.550 points. Une victoire historique puisque la jeune athlète est ainsi devenue la première Française à remporter le titre européen chez les seniors dans cette discipline.
Elle a également brillé en équipe, aux côtés de Clara Lestruhaut et de Victoria Trosset, avec qui elle a obtenu une seconde médaille d’or. Cette victoire du trio également issu du CREPS de Toulouse revêt une importance capitale pour la France, qui remporte l’or pour la première fois dans cette catégorie aux Championnats d’Europe.
Ces réalisations récentes viennent s’ajouter à un palmarès déjà impressionnant pour Maëlys Lenclos déjà couronnée championne d’Europe juniors à Pesaro, en Italie, deux ans auparavant. Son parcours d’excellence souligne une période dorée pour la gymnastique aérobic française, avec Maëlys Lenclos comme figure de proue.
Ces athlètes qui choisissent Toulouse pour leur préparation
Le Creps de Toulouse a récemment été le théâtre de plusieurs stages de préparation physique de haut niveau, témoignant de son engagement continu dans l’excellence sportive. En amont des futurs matchs à enjeux, les avants de l’équipe de France féminine de rugby à XV, accompagnées de leur staff, ont bénéficié de deux jours de préparation intensive les 15 et 16 janvier derniers.
Le site de Toulouse ouvrira ses portes aux jeunes espoirs de l’haltérophilie française pour un stage de préparation dédié. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la mission du site, à savoir accompagner les talents de demain vers les sommets de leur discipline, notamment en vue des échéances européennes et internationales à venir.
80 arbitres internationaux de baseball en formation à Toulouse
Toujours sur le site du Creps de Toulouse, dans la continuité de son engagement pour le développement et la promotion du baseball au niveau européen, a également accueilli une formation d’arbitres de baseball d’envergure internationale. Cette session de formation marquant une étape significative dans la professionnalisation de l’arbitrage dans ce sport s’est déroulée du 15 au 18 février et a réuni 80 arbitres européens et africains, parmi lesquels 7 français.
L’Occitanie mise aussi sur le sport scolaire
À cette occasion, le Creps de Toulouse, en partenariat avec le terrain des Argoulets et les joueurs du Stade Toulousain Baseball, a mis en place un programme d’entraînement complet. Cette formation exceptionnelle a non seulement permis de certifier les participants, leur ouvrant ainsi des portes de compétitions internationales, mais a également bénéficié de la direction et de l’expertise de trois arbitres de la Major League Baseball (MLB), parmi lesquels Larry Young, directeur des arbitres de la MLB, qui a supervisé le déroulement de la formation, ainsi que Dan Bonanno, représentant de la MLB.
Réunie en visio-conférence entre les sites de Toulouse et de Montpellier le 1er mars, la commission permanente de la Région Occitanie a notamment validé, sur proposition de la présidente Carole Delga, l’accompagnement de nouvelles actions en faveur de la pratique sportive en milieu scolaire. Région la plus sportive de France avec 3,8 millions de pratiquants, l’Occitanie mise notamment sur le sport scolaire comme outil d’émancipation et vecteur de lien social dans les territoires. Tout particulièrement en cette année Olympique, elle s’engage ainsi pour favoriser la pratique du sport par toutes et tous, et partout en Occitanie.
“Levier d’émancipation pour notre jeunesse”
“Solidarité, respect, dépassement de soi… Par les valeurs qu’il véhicule, le sport est un formidable levier d’émancipation pour notre jeunesse. J’en suis convaincue, nous avons tout à gagner à encourager et à développer la pratique sportive, dans tous les territoires et auprès de tous les publics. Cela passe bien sûr par une politique d’investissement dans les équipements et infrastructures sportives, tout comme par un soutien affirmé aux clubs et aux pratiquants, amateurs comme professionnels, et partout en Occitanie. Mais cela passe aussi par l’éducation et la sensibilisation pour permettre aux jeunes de trouver leur place et leur voie grâce au sport. Avec nos partenaires, dont je tiens à saluer l’engagement sans faille, nous misons sur les valeurs du sport et de l’olympisme pour favoriser le vivre ensemble et montrer à notre jeunesse l’étendue du champ des possibles qui s’offre à elle”, a notamment souligné la présidente Carole Delga.
Ainsi, cette Commission permanente a validé une nouvelle intervention de la Région à hauteur de 165 000 € pour soutenir 17 actions, projets ou manifestations intervenant dans le champ de la pratique sportive en milieu scolaire.
40 interventions programmées
Il s’agira notamment de poursuivre le programme Esprit Olympique coordonné par le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS). Labélisée Terres de jeux, et particulièrement engagée dans la préparation des prochains Jeux Olympiques à travers sa démarche Occitanie ambition 2024, la Région, en lien avec le CROS Occitanie, organise dans les lycées du territoire des ateliers de sensibilisation aux valeurs de l’olympisme, faisant notamment intervenir des athlètes de haut niveau. 25 rencontres ont déjà eu lieu sur un total de 40 interventions programmées sur l’année scolaire 2023-2024.
La Région accompagnera par ailleurs l’organisation des championnats de France UNSS de tir à l’arc à Rodez (du 11 au 15 mars), de rugby à Castelnaudary (du 2 au 4 avril), ou encore de boxe française à Mèze (du 12 au 14 mars). Elle interviendra également financièrement pour aider plusieurs associations sportives de lycées dans le cadre de leurs déplacements et hébergements lors de leur participation à des compétitions nationales et internationales.
800 000 € supplémentaires pour le périscolaire
Enfin, la Région soutiendra la Ligue du sport universitaire d’Occitanie ainsi que le service régional UNSS des académies de Toulouse et de Montpellier dans la mise en place d’actions de formation et de développement à travers notamment l’organisation le 8 mars prochain de la Lycéenne, manifestation de promotion de le pratique féminine qui regroupera plus de 1 000 participantes au lycée Joffre de Montpellier.
Au total en 2024, la Région Occitanie prévoit de mobiliser 800 000 € à destination du sport périscolaire.
Olivier SCHLAMA
(1) Les Presses universitaires de la Méditerranée (Pulm) sont rattachées au service de la recherche de l’université Paul-Valéry Montpellier 3 dont elles ont pour mission de valoriser les résultats. Elles assurent l’intégralité de la production du livre et ont également une activité de diffusion.
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