Le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée a engagé en 2018, et pour trois ans, un projet transdisciplinaire pour aborder la question du changement climatique. Et spécifiquement celle de l’élévation du niveau de la mer, “sous l’angle des sciences dures et des sciences humaines, de l’étude scientifique et de l’approche sensible, intime et symbolique.”
C’es dans ce cadre que l’artiste plasticien Enrique Ramirez est invité depuis deux ans par le Parc naturel. Il explore le sens de ce constat : la mer monte. Il arpente le territoire pour saisir la relation réelle et imaginaire des relations des habitants avec la mer. Et à partir de ces rencontres, il crée une série d’œuvres sensibles et poétiques.
Quand la poésie aide à percevoir l’invisible
A travers son projet artistique Lauso la mare e tente’n terro Enrique Ramírez se demande comment comprendre quelque chose qui ne semble pas réel, comment voir l’invisible ? Il aborde la question de la montée de la mer de manière poétique et métaphorique.
Ce samedi 23 novembre à 17h30 le Parc naturel régional de la Narbonnaise et Théâtre + Cinéma Scène nationale Grand Narbonne proposent un rendez-vous en présence de l’artiste et de permettre ainsi au public de découvrir sept courts-métrages issus de l’œuvre Océan et son œuvre vidéo Chant pour la Mar, réalisée en Narbonnaise.
La mer, au coeur de l’oeuvre d’Enrique Ramirez
Dans le Chant pour la “Mar”, une famille de musiciens chante pour la Méditerranée. “Ils chantent vers l’autre côté, ils chantent au monde, à ce qui nous entoure, à cet horizon lointain. Le mot est répété à l’infini. « Mar, mar… », répéter un mot comme la persistance de la respiration, des courants, de la vie, la persistance de l’histoire…” souligne l’artiste. Alors que Océan relate un voyage en cargo entre Valparaiso et Dunkerque. L’oeuvre se compose de 23 courts-métrages, correspondant chacun à une journée de voyage, qui évoquent les activités portuaires, la vie et le travail des marins et de tous ceux qui contribuent à ces échanges internationaux, les relations entre les continents. Sept de ces courts-métrages extraits d’Océan seront présentés le 23 octobre (*).
Aujourd’hui, la mer est au cœur de l’œuvre d’Enrique Ramirez, qui se concentre sur la forme vidéographique et les installations. La mer comme témoin de mémoire collective et individuelle, à la fois intime et politique. La mer comme lieu de déplacement, voyage, exil et migration, voire de conquête. Enrique Ramírez est né en 1979 à Santiago du Chili. Il a beaucoup navigé en compagnie de son père, fabricant de voiles pour bateaux. Puis il a étudié la musique populaire et le cinéma au Chili avant de venir en France, d’abord à Tourcoing, puis à Paris où il vit et travaille aujourd’hui.
C’est une grande chance pour le Parc naturel de la Narbonnaise de pouvoir accueillir cet artiste dont les oeuvres sont exposées dans les plus prestigieuses institutions : Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris, FRAC PACA, MOMA New York, MACVA Barcelone…
Philippe MOURET
(*) Cette projection est organisée en résonnance avec le spectacle La Clairière du grand n’importe quoi d’Alain Behar présenté le jeudi 28 novembre à 20h à Théâtre + Cinéma scène nationale Grand Narbonne.
Au Théâtre + Cinéma – scène nationale Grand Narbonne, avenue Maître Albert-Mouly, à Narbonne.
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