Agriculture : Le “Salon à la ferme” de la Conf’ vous invite à pousser la porte

Anne-Laure, la tête d’affiche de cette deuxième édition du Salon à la ferme, est paysanne en Côtes d’Armor sur la ferme « Mamm Douar ». Elle a repris une ferme de 15 hectares, en agriculture biologique depuis 1984 à Lescouët Gouarec, au lieu-dit Keresto. Photo DR - CONF. PAYSANNE

Le Salon à la Ferme revient partout en France, co-organisé cette année par la Confédération paysanne, la Fédération Associative pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural (FADEAR) et les Ami·e·s de la Confédération paysanne. Il se déroule jusqu’au 8 mars, sur la thématique nationale du renouvellement des générations.
Cette année, plus de 250 fermes ouvriront leurs portes dans toutes les régions…

Au vu de la pyramide des âges en agriculture, on estime que la moitié des terres agricoles changera de mains dans les 10 ans à venir. Plus d’un quart des paysannes et paysans ont plus de 60 ans (source recensement agricole 2020). “Nous sommes dans un tournant historique pour l’avenir de nos territoires : agrandir et industrialiser avec cent mille agrimanagers ou installer et redynamiser l’emploi avec un million de paysannes et paysans”, précise la Confédération paysanne…

La rémunération et la transmission, deux sujets essentiels

Les perspectives de crise liées au conflit en ukraine risquent de le souligner plus fortement que jamais : “Paysan, paysanne, est un métier d’utilité publique. Sa reconnaissance par la société doit être à la hauteur. La protection du droit au revenu paysan est un préalable. Cela passe en premier lieu par une rémunération équitable grâce à l’arbitrage des relations commerciales interdisant l’achat de produits agricoles en-dessous des coûts de production…”

Des questions qui sont au coeur des luttes menées par la Confédération paysanne depuis 1987, qui souligne, à l’occasion du Salon à la Ferme que “l’attractivité du métier passera indubitablement par des politiques publiques créatrices d’emploi (fiscalité, PAC…) et favorisant l’autonomie paysanne plutôt que l’agrandissement et le surinvestissement en matériel, robotique, numérique accroissant la dépendance technique, décisionnelle et financière des paysannes et paysans…”

“La réussite du renouvellement des générations passera aussi par des politiques d’installation-transmission qui laissent la place à une diversité de profils et qui font naître et accompagnent les vocations chez des personnes non issues du monde agricole, y compris en reconversion professionnelle, public de plus en plus majoritaire. Il est important de soutenir tous les paysans en devenir, plutôt que de restreindre l’accès au métier” poursuit le syndicat agricole.

​La ferme de Nanesse est une petite ferme composée d’une cinquantaine d’animaux et gérée par Yoann et Estelle à Courtauly entre Limoux et Mirepoix. Ils élévent des chèvres laitières de race pyrénéenne. Ce sont des chèvres rustiques, qui gambadent toute l’année sur 30 hectares de bois et prairies. Photo © Ferme de Nanesse.

Anne-Laure, tête d’affiche de cette deuxième édition

C’est la découverte de cette agriculture que propose le Salon à la Ferme, à travers plus de 250 rendez-vous à travers la France, dont 40 en Occitanie. Avec pour tête d’affiche Anne-Laure, paysanne en Côtes d’Armor. En légumes plein-champ, volailles plein-air et ovins, Anne-Laure s’est installée via la Coopérative d’Installation en Agriculture Paysanne du département (CIAP 22). Elle est l’exemple d’une transmission réussie avec Roland, le cédant.

De nombreux exemples sont proposés à l’occasion de cete événement. Dans l’Aude, c’est le cas avec la Ferme de Nanesse (à Courtauly) qui propose une visite de la ferme et de l’atelier de transformation, la rencontre des chevreaux nés en ce début d’année 2022, ainsi que des panneaux explicatifs et interactifs. Un lieu parmi tant d’autres à découvrir :

Voir la carte des fermes ouvertes à l’occasion de cet événement, en cliquant ICI.

Philippe MOURET

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