Chaque été, l’Unat et ses partenaires se mobilisent pour l’opération Premier départ en vacances. Peu argentées, les familles de plus de deux mille jeunes ont ainsi bénéficié de séjours largement subventionnés, par la Région Occitanie, l’Unat, la Caf, l’Agence des chèques vacances, la Drajes Occitanie…
“Par les temps qui courent, il est important de se connaître ; on dirait moins de bêtises” : c’est Nicolas Randy, directeur des politiques sociales de l’ANCV (Agence nationale pour les chèques-vacances), un nouveau partenaire, qui a résumé avec un sous-entendu politique en direction des partis d’exclusion, cette volonté de tout ce que le tourisme social compte d’acteurs. La région Occitanie et le Comité régional du tourisme au premier chef, services de l’Etat, Caf, MSA, etc.
“Depuis un siècle, l’Unat défend le droit aux vacances pour tous”
Lors d’une “journée immersive”, au CIST Domaine d’Ariane, à Mondonville (Haute-Garonne), à l’issue de laquelle a été présentée cette 29e édition de ces colonies de vacances – avec 60 lieux de séjours – incluant des jeunes sans moyens, tous les participants ont appelé à davantage de “cohésion sociale”. Justement, l’opération annuelle Vacances pour tous, parmi tant d’autres, portée par l’Unat Occitanie permettra cette année à 2 351 enfants de six ans à dix-sept ans de milieux défavorisés de partir souffler, s’amuser, se changer les idées. Parce que “depuis un siècle, l’Unat défend le droit aux vacances pour tous avec une tarification accessible au plus grand nombre, avec des séjours inclusifs”. Sur ces 2 351 enfants, 270 enfants handicapés ont bénéficié du “pass colo” financé par la Drajes (Direction académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports) Occitanie.
“Favoriser leur participation à la construction d’une société plus ouverte, égalitaire, solidaire et citoyenne”
Des colonies avec plus de 100 thématiques possibles : voile, équitation, cirque… Jean Tardos indique que “les enfants partent pour des séjours entre 7 et 21 jours (11 jours en moyenne). Cela leur permet de s’ouvrir au monde, de sortir de leur quotidien et de se confronter à d’autres réalités en s’amusant. Cela participe de leur construction. Permettre à tous les enfants de vivre durant leur temps libre une expérience éducative et pédagogique tout en s’amusant. C’est, aussi, favoriser leur participation à la construction d’une société plus ouverte, égalitaire, solidaire et citoyenne.”
Pour cela, les familles pauvres obtiennent une aide de 90 % de la valeur du séjour de leur enfant, représentant environ 800 €. Et n’ont eu à payer que 70 € en tout en pour tout, transport et convoyage compris. “Depuis 2016, nous avons pu offrir les premières vacances à 52 000 enfants, des ruraux, des urbains”, a souligné le président de l’Unat (Union nationale des associations de tourisme et de plein air) Occitanie qui réunit 130 opérateurs de tourisme social et 201 structures.
Certains enfants qui habitaient à à peine 30 km du littoral n’avaient jamais vu la mer…”
Le budget total de l’opération se monte à 2,098 M€. La Région Occitanie apporte 600 000 €, l’Unat Occitanie 582 000 €, Caf et MSA 531 000 €, la Drajes Occitanie (Direction de région académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports), un nouveau partenaire, 170 100 €, l’ANCV 55 000 € et les familles 149 100 €. La Région Occitanie qui fait déjà beaucoup dans ce domaine est, par ailleurs, la première en France à avoir créé un fonds de mécénat en France. Elle avait désigné les lauréats d’un appel à projets qui permet à des associations d’aider au financement de sorties touristiques et pédagogiques pour des gamins qui n’en ont pas les moyens. Comme l’avait expliqué Vincent Garel, président du CRTL, à Dis-Leur ICI !
“Certains enfants qui habitaient à à peine 30 km du littoral n’avaient jamais vu la mer…”, a témoigné Muriel Abadie. La vice-présidente de la Région Occitanie, chargée du tourisme et du thermalisme a ajouté que “le tourisme social est une politique prioritaire comme la lutte contre les exclusions qu’évoque souvent Carole Delga, notre présidente”.
Sa collègue, elle aussi vice-présidente de la Région Occitanie, Marie Piqué a rappelé que ce genre de mesure dite de “conquête sociale” existe depuis 1936. Elle aussi a eu sa parole politique, sans finir sa phrase : “Si on ne trouve pas les moyens de se rassembler alors que les citoyens se sont exprimés…” Pour davantage de politique de gauche, sociale. “À la région, nous avons cette exigence-là.”
Olivier SCHLAMA
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