Grâce à des centaines de compteurs, on en sait un peu plus sur l’usage du vélo. En ville et en zone rurale. Selon Vélos & Territoires, le “vélotaf” (pour aller au travail et à l’école) a le vent en poupe. Dans les deux capitales régionales, on dépasse allègrement les 20 000 passages par jour en moyenne (+ 10 % dans la Ville Rose). Faudra quand même faire chauffer un peu plus les mollets pour que la petite reine atteigne 12 % des modes de déplacement voulus contre 5 % aujourd’hui en France.

Le vélo domicile-travail (ou vélotaf) bénéficie d’un sacré vent arrière mais un mur invisible se dresse devant lui. Une preuve ? La difficulté pour les entreprises à encourager leurs salariés à enfourcher leur destrier pour les trajets domicile-travail, y compris quand un dispositif innovant de la FUB, Objectif Pro Vélo, est mis en place. Dans l’Hexagone, les freins sont nombreux, comme les procédures qui mettent des années pour une piste cyclable. Explications.

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Crainte des transports en commun pendant l’épidémie, création de coronapistes à Montpellier et Toulouse, multiplication des aides… L’outil crée l’usage : l’Insee dénombre au moins 60 000 adeptes qui se mettent en selle pour aller au travail, avec davantage d’hommes que de femmes. Pour autant, il reste du chemin à parcourir hors des grandes agglomérations

“Tout le monde est pour le vélo !” dit Henri Nayrou, ancien président du département de l’Ariège et ex-rédacteur en chef de Midi Olympique qui a vu naître cette “mode”. À Toulouse et Montpellier, c’est la course aux armements à l’heure où le mot coronapiste entre dans le dictionnaire ! L’opération nationale Mai à vélo ne fait que confirmer l’engouement pour le deux-roues. Dans les grandes villes comme dans les départements ruraux, la petite… reine.

Depuis Noël, vous filez fièrement sur votre destrier flambant neuf qui attire et attise la convoitise des voleurs… L’identification nationale des vélos, obligatoire depuis le 1er janvier, est un grand espoir de pouvoir tracer et restituer le deux-roues volé et lever un frein à la pratique. Président de la Fédération des usagers de la bicyclette, Olivier Schneider, se confie à Dis-Leur !

Poussé par l’engouement pour la petite reine depuis le début de l’épidémie de covid-19, dix-sept organisations réclament des mesures fortes à la ministre de la Transition écologique pour conforter la petite reine en ville. Dont le prolongement du coup de pouce vélo de 50 € au moins jusqu’aux Régionales. Ce sera jusqu’au 31 mars 2021, a annoncé lundi Barbara Pompili.

Pour Olivier Schneider, président de la Fub, le vélo, a tous les atouts d’un mode de transport doux pour un déconfinement doux. Les maires des grandes villes, à l’instar de Montpellier et Toulouse, l’ont compris, profitant de ces 55 jours de moindre trafic pour mettre en place des pistes éphémères appelées à se pérenniser. Selon une étude, en 10 ans, la pratique a explosé.