Rendez-vous : “Yôkoso !” (ようこそ) en Occitanie, pour la Semaine du Japon

La calligraphe japonaise, Kurihara Kôhô, sera présente pour la Semaine du Japon en Occitanie, a peint une calligraphie géante pour la paix le 21 septembre dans le parc de la paix à Nagasaki. retrouvez la à Toulouse le lundi 28 novembre. Photo DR

La Semaine du Japon en Occitanie débute vendredi 25 novembre et va se poursuivre jusqu’au 2 décembre sur l’ensemnle du territoire de l’Occitanie. L’association Yujo (“amitié” en japonais), est aux commandes sous le haut patronage de l’Ambassade du Japon en France, de la Région Occitanie et de la Fondation Groupe Dépêche en collaboration avec le Consulat Général du Japon à Marseille, qui couvre l’Occitanie.

L’art et la culture, l’éducation, la gastronomie, l’industrie, la recherche et l’innovation, le sport et la paix, ce sont autant de ponts bâtis entre japonais et occitans… Alors que les deux sélections de Rugby à XV (*) viennent à peine de s’affronter sur la pelouse du Stadium de Toulouse (victoire de la France 35-17), voici donc l’occasion de mieux connaître (ou découvrir) “les multiples facettes de ce pays si lointain et pourtant si proche, si différent et pourtant si semblable…”

Découvrir la culture japonaise, au-delà des clichés

Le maître de cérémonie du thé Sôju Nakazawa. Photo DR

L’ambition de cette manifestation (la Semaine du Japon en Occitanie) est de permettre à tous les habitants de la région, de découvrir, au-delà des clichés, la richesse de la culture japonaise au travers de ses arts, de sa gastronomie et de son cinéma, et ce sur l’ensemble du territoire de l’Occitanie.

Ce sera également l’occasion pour le monde académique et institutionnel de renforcer ou de nouer des liens d’amitiés avec les universités et les collectivités japonaises. Enfin, business is business, des conférences et des rencontres auront pour objet de rapprocher les entreprises françaises et japonaises (**).

Plusieurs événements ont précédé le lancement officiel de cette “Semaine” et bien d’autres suivront, d’Alès à Toulouse, de Montauban à Aigues-Mortes, de Narbonne à Pézenas…

Découvrir l’agenda : https://semainejaponoccitanie.fr/evenements/liste/page/2/

Deux territoires “où l’on cultive l’art de vivre”

La volonté affichée par les organisateurs étant bien d’impliquer l’intégralité du territoire de l’Occitanie dans la rencontre entre ces terres “au caractère forgé, riches d’une histoire millénaire, d’une culture d’une rare diversité qui a vu fleurir de très nombreux talents artistiques.” Et de rappeler que “le Japon et l’Occitanie sont également des terres où l’on cultive l’art de vivre. Elles sont connues et reconnues pour une gastronomie de très haut niveau, pour la pratique de l’art du sport, pour le souci de la préservation de l’environnement.”

Et comme l’explique l’association Yujo : “Notre conviction profonde est de promouvoir les relations franco japonaises au travers de cet exemple unique de coopération décentralisée entre une Région française et un pays international. Notre action vise à mettre en avant les relations bilatérales et les enjeux de ces relations. En donnant corps à cette semaine sur un territoire régional, notre ambition est de faire vivre cette amitié au plus près des citoyens.”

L’artiste calligraphe Kôhô Kurihara… Photo DR

L’art de la Calligraphie, à Toulouse

Parmi les (nombreux) temps fort figurant au programme, la venue à Toulouse de Tomomi Kurihara (de son nom d’artiste Kôhô Kurihara) à Toulouse. La célèbre artiste calligraphe présentera ses oeuvres inédites du 26 novembre au 2 Décembre à l’école d’Ikebana (15, rue de la Pleau, entrée gratuite) et réalisera une grande démonstration le lundi 28 novembre à 19h, à la salle San Subra (4, rue San-Subra; participation 5€).

Élevée au sein d’une famille de l’élite artistique, Kôhô Kurihara a été sensibilisée à la beauté esthétique de la calligraphie japonaise dès son plus jeune âge. En 1984, elle suit les enseignements du grand maître Mori Shikyo et décide de se consacrer pleinement à la “Voie de l’écriture”. A vingt-six ans, elle est nommée grand maître de shodô (calligraphie japonaise).

Depuis 2004, elle suit le cours du grand maître Chihara Soen et en 2011, elle a ouvert son institut Waraku, à Kitakyushu, où elle accueille aujourd’hui plus de deux cents élèves âgés de 4 à 88 ans. Depuis 2001, elle participe à de nombreuses expositions au Japon, mais également en Europe.

Site de l’association Yujohttps://semainejaponoccitanie.fr

Philippe MOURET

(*) Toulouse, qui accueillera cinq matchs de la Coupe du monde 2023 de rugby, sera le camp de base du Japon, qualifié pour cette compétition dont l’équipe avait atteint les 1/4 de finale en 2019.
(**) Le Journal des Entreprises soulignait récemment que “de nombreuses entreprises d’Occitanie remportent des marchés au Japon tandis que, depuis une quinzaine d’années, des sociétés nippones s’implantent en Occitanie. Parce que les Japonais sont des investisseurs pérennes et fidèles, de nouveaux projets devraient se concrétiser, dans l’aéronautique et le spatial notamment…” Au mois de juin 2022, l’Agence de développement économique de la région Occitanie (Ad’Occ) a conduit une mission à Tokyo, en marge d’un événement célébrant les 60 ans du Centre national d’études spatiales (Cnes). Lire plushttps://www.lejournaldesentreprises.com/occitanie/article/japon-occitanie-les-relations-daffaires-decollent-2047378

Quelques coups de coeur :

Manga : Avec la librairie BD & Cie (manga & comics) à la Maison de Ma Région Narbonne, venez découvrir les légendes japonaises, l’historique des mangas et les pépites du moment ! C’est samedi 26 novembre, de 14h à 18h, avec en préambule une lecture de Haïckus par Bénédicte De Baecque et Philippe Bryère de l’association La voix du Poème.

Cinéma : Du vendredi 25 Novembre au mercredi 30 Novembre, le Cinéma l’Impérial de Lamalou-les-Bains (Hérault) propose des films et anime japonais. Au programme, Voyage à Yoshino (de Naomi Kawase), Belle (de Mamoru Osoda), l’excellent Aristocrats (de Yukiko Sode, élu en France film japonais de l’année 2022), Dans un jardin qu’on dirait éternel (de Tatsushi Omori) et De l’autre côté du ciel (de Yusuke Hirota). Plus de détailshttps://semainejaponoccitanie.fr/evenements/semaine-du-japon-en-occitanie-au-cinema-limperial-de-lamalou-les-bains/

Nîmes X 3 : La cité gardoise propose un beau tryptique d’événements dans le cadre de la Semaine du Japon en Occitanie : La collection d’ethnologie du Museum présente sa collection d’objets japonais issus de la Préhistoire au XIXe siècle, qui proviennent notamment de la collecte du nîmois Paul Ramel, employé aux messageries maritimes. A cette occasion, une vitrine sera installée au sein du Museum avec un Katana et des porcelaines japonaises, rarement dévoilés.

“Nu allongé” : le musée des Beaux-arts de Nîmes présentera exceptionnellement le tableau de Tsugouharou ,Foujita dans une scénographie particulière, évoquant l’art de vivre japonais, avec des contributions extérieures de bonsaï et d’ikebana. Ce nu féminin de 1922 dessiné au pinceau, sans dessin préparatoire, montre l’importance et la grande maîtrise du trait chez Foujita. L’œuvre a été achetée au Salon d’Automne à Paris par le nîmois Gaston Bouzanquet, qui en a fait don au musée des Beaux-arts de Nîmes en 1924.

Une pépite des bibliothèques de Nîmes : Hokusai (1760-1849), l’homme aux 10 000 dessins, est l’un des plus célèbres peintres et graveurs japonais. Il est l’auteur de mangas, croquis pris sur le vif à la manière d’un carnet de dessins, qui peignent tous les aspects de la nature et de la vie. L’un de ces recueils de gravures sur bois, publiés à partir de 1815 a été acquis au XIXe siècle par le collectionneur nîmois Charles Liotard. L’ouvrage conservé à la bibliothèque municipale de Nîmes sera présenté en compagnie de quelques autres pièces relatives à la gravure japonaise.

Gastronomie : Le Lycée hôtelier Quercy-Périgord de Souillac (Lot) proposera  le vendredi 2 décembre une soirée exceptionnelle sur le thème du Japon, avec menu accords mets et boissons.

Tous les rendez-vous : https://semainejaponoccitanie.fr/evenements/

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