Montpellier/Toulouse : Au Québec, un millier de postes à pourvoir dans de nombreux secteurs

Centre-ville de Montréal. Ph. Pixabay

Travailler et vivre au Québec : la Belle Province renouvelle depuis 2008 sa tournée à travers l’Hexagone pour recruter au total plus d’un millier de salariés dans des secteurs variés ! Parmi les atouts : valider une première expérience d’expatrié en Amérique du Nord et en… français. Mais, “On ne part pas au Québec sur un coup de tête. Et on accepte pas un travail au Québec comme on l’accepterait à Montpellier.”

L’initiative du gouvernement québécois permettra, espèrent-il, aux candidats qui le souhaitent, d’explorer les opportunités professionnelles “très variées” dans la Belle Province, de rencontrer les représentants de la Direction des services d’immigration et de concrétiser leur projet d’expatriation dans un pays ami où l’on parle français.

Deux sessions d’information, Choisir le Québec, se déroulent ainsi à Montpellier, ce jeudi 24 octobre à 12h30 et 18 heures, à l’hôtel Courtyard. Pour en apprendre davantage sur le Québec, ses régions, son marché du travail et faire son choix en toute connaissance de cause – de traiter toutes les questions des candidats sur les programmes d’immigration en vigueur – ; les perspectives d’emploi dans les secteurs clés de l’économie québécoise ; les conditions de vie, d’installation et d’intégration au Québec ; mais aussi le processus de recrutement sur les Journées Québec France.

“Les liens entre le Québec et la région Occitanie se renforcent”

Amaury Luthun. Ph. DR

Pourquoi ce recrutement à Montpellier ? Parce que, même si ce genre d’événement se décline ailleurs en France (Rennes, Strasbourg, Marseille…), les relations Québec-Occitanie sont ici en plein essor : de Toulouse à Montpellier, “les liens entre le Québec et la région Occitanie se renforcent et mettent en lumière une coopération économique, scientifique, sociale et culturelle dense et diversifiée. L’un des secteurs les plus forts de la coopération entre le Québec et l’Occitanie est l’aéronautique, mais les technologies vertes ne sont pas en reste et les deux territoires partagent une vision commune quant aux enjeux de transition énergétique”. Et : “Les habitants de Montpellier sont très réceptifs. L’année dernière, il y avait eu 250 participants aux journées d’information qui nous avaient amenés plus de deux milles candidatures d’Occitanie sur notre plateforme.”

Que ce soit pour faire connaître les milliers d’offres d’emplois du Québec ou pour animer les collaborations économiques déjà très riches (cybersécurité, transport & logistique, enseignement supérieur…), “on ne compte plus les acteurs québécois qui font le déplacement en Occitanie. Les entrepreneurs et tous ceux qui souhaitent créer ou reprendre des affaires sont également attendus lors de cette séquence d’information”. France Travail Occitanie est un partenaire privilégié.

Job dating géant, à Paris, le 30 novembre et 1er décembre et à Toulouse (volet aéronautique) les 7 et 8 décembre prochains

Ph. DR.

Pour accompagner le plus grand nombre de candidats dans leurs démarches, un conseiller en recrutement international présentera le marché du travail québécois, la vie pratique et la culture québécoise et répondra à toutes les questions des candidats. Le recrutement se fait en deux étapes : l’inscription est nécessaire et les places sont limitées…!Vous avez ensuite jusqu’au 10 novembre pour soumettre votre candidature après avoir consulté les offres la plateforme Journées Québec, qui permet à la fois de s’inscrire aux séances d’information, mais également de candidater pour les offres d’emploi à pourvoir dans le cadre de la mission de recrutement Journées Québec France qui se tiendra, sous forme de job dating géant, à Paris les 30 novembre et premier décembre, et à Toulouse (volet aéronautique) les 7 et 8 décembre prochains où sept entreprises spécialisées feront le déplacement depuis le Québec.

Les principaux domaines ciblés par les recruteurs québécois : construction et BTP &, génie civil, informatique & Technologies de l’information, santé, éducation, transport et mécanique, hôtellerie/restauration.

“Quelque 4 000 Français s’installer chaque année dans la province de Québec”

Amaury Luthun est attaché au service immigration à la délégation générale du Québec à Paris, un service du gouvernement québécois. “D’après les chiffres communiqués par le consulat de France à Montréal, ce sont chaque année entre 3 000 et 4 000 Français qui s’installent au Québec sous le régime de la résidence permanente. Aussi, selon Statistiques Canada, plus de 200 000 Français étaient installés au Québec en 2023, toutes catégories confondues (résidents permanents, travailleurs temporaires, étudiants).”

Ph. DR

Il ajoute : “Il y a des opportunités d’emploi dans toutes les régions. Au total, il y a dans le cadre de cette mission d’information il y a plus d’un millier de postes à pourvoir. Attention, il s’agit des besoins additionnés des employeurs ; ça ne veut pas dire que les 60 entreprises concernées vont recruter 1 000 salariés ici. Au final, ce genre de mission, ce sont environ 400 recrutements qui sont effectués en moyenne.”

Les représentants de 60 entreprises québécoises se déplaceront spécialement à Paris pour ce job dating. Les secteurs sont extrêmement variés : il y a des postes en administration (adjoints administratifs, gestionnaires, comptables, directeurs…) Des postes en aéronautique ; beaucoup de postes dans la construction ; dans l’éducation ; tout ce qui est ingénierie ; fabrication, usinage, hôtellerie-restauration, santé, informatique, etc.

“Les candidats ne sont pas lâchés dans la nature et sont en contact avec un agent d’aide à l’intégration”

Centre-ville de Montréal. Ph. Pixabay

Reste que l’expatriation est compliquée, surtout quand il faut faire suivre la famille. “Tous les candidats recrutés dans le cadre de ces Journées Québec bénéficieront d’un accompagnement du ministère de l’Immigration. Le programme s’appelle Accompagnement Québec ; les candidats ne sont pas lâchés dans la nature et sont en contact avec un agent d’aide à l’intégration qui va l’aider par visio dans tout ce processus de mobilité ; pour son installation, pour comprendre le marché du travail pour le conjoint(e) ; le système d’éducation pour les enfants ; les démarches d’immigration jusqu’à l’obtention de la résidence permanente si le travailleur poursuit l’expérience…”

“Première expérience de travail en Amérique du Nord”

Parmi les avantages de travailler au Québec, Amaury Luthun relève que “cela permet d’avoir une première expérience de travail en Amérique du Nord, et en français qui est la langue officielle, sans barrière de la langue, donc. C’est aussi pour cela que le gouvernement québecois cible et recrute en priorité en France. Au Québec le marché de l’emploi est dynamique ; le taux de chômage y est de 5,5 % sur l’ensemble du Québec mais dans certaines régions il est en dessous de 4 %. La population est de 9 millions d’habitants et on estime que d’ici dix ans, un Québécois sur quatre partira à la retraite”. Et il faut donc les remplacer. “Cela fera beaucoup de postes vacants. Selon les prospectives, il y aura 1,4 millions d’emplois à pouvoir d’ici 2030. Ces 1,4 millions d’emplois ne seront pas pourvus pas des nouveaux arrivants mais cette immigration est l’une des solutions.”

Depuis 2008, plus de 5 000 Français sont partis au Québec travailler

Fond plateau Québec. DR

Les salaires ? “Cela varie énormément en fonction des postes et des secteurs. Le salaire minimum au Québec, c’est 10,46 € de l’heure et le salaire médian tourne autour de 18,25 € de l’heure. Et 95 % des postes que l’on affiche dans le cadre de cette mission sont au-dessus de ce salaire médian”, qui ne sait pas établir le bilan de la mission identique en 2023. “Généralement, les candidats partent au Québec avec un permis de travail de trois ans. Certains vont revenir ensuite ; d’autres vont passer sur le statut de résident permanent, d’autres enfin qui ont obtenu la nationalité… Depuis la création de ces Journées, en 2008, on en est à plus de 5 000 personnes qui sont parties au Québec travailler grâce à cette action.” 

“On ne veut pas créer de la déception”

“Dans ces séances d’information, à Montpellier, on est justement là pour présenter le Québec pour parler du marché de l’emploi, de tout le processus d’immigration pour essayer de donner aux candidats toutes les clefs leur permettant de construire leur projet. Le portrait doit être le plus juste possible. On ne veut pas créer de la déception. Cette présentation dure entre 45 minutes et une heure et ensuite on a encore jusqu’à une heure trente pour les questions-réponses. Notre objectif est de répondre à toutes les interrogations. L’expatriation se prépare, se travaille, demande beaucoup d’investissement et de recherche, rappelle-t-il. On ne part part pas au Québec sur un coup de tête. Et on accepte pas un travail au Québec comme on l’accepterait à Montpellier.”

Partir… Partir loin… Oublier la sinistrose ambiante. Vivre en famille face à un lagon polynésien ou, dans un autre registre. Plus de deux millions de Français vivent à l’étranger. Souvent par choix, comme vous l’avait expliqué dans un dossier Dis-Leur ICI.

Olivier SCHLAMA

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