FIRN / Frontignan : Noir c’est noir, même sur les bords de la Grande bleue

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Pour sa 26e édition, le Festival international du roman noir (FIRN) de Frontignan (Hérault) a choisi pour thème, “L’aventure c’est l’aventure.” L’événement réunira plus de trente romanciers et romancières (littérature, jeunesse et BD) de dix nationalités, pour des rencontres et des dédicaces autour des épopées, des voyages et des châteaux en Espagne, des quêtes et des fuites en avant, des évasions et des disparitions.

Parmi les auteurs attendus, on peut citer Isabelle Amonou, Alex Baladi, Simon Baril, Nathalie Bernard, Anne Bourrel, Fabrice Capizzano, CJ Carey, Cécilia Castelli, Helene Couturier et bien d’autres !

Sans oublier, donc, Claudine Aubrun, romancière née à Pamiers (Ariége). Elle est l’autrice de plus de cinquante livres pour la jeunesse. Notamment des romans policiers chez Syros (la série Les enquêtes de Nino pour les plus jeunes), mais aussi de romans graphiques (la série Monsieur Stan). Quand elle n’anime pas des ateliers d’écriture ou qu’elle ne va pas à la rencontre de ses lecteurs, elle fume le cigarillo, adossée à sa maison dans l’Ariège, en pensant à ce qu’elle va écrire ou dessiner.

Un passion pour les livres, la lecture, qu’elle aime partager

Toute petite déjà, Claudine Aubrun avait faim de livres. “A cette époque, la bibliothèque de Mazères n’avait qu’une étagère (étroite) d’ouvrages à proposer. Elle les a tous lus, même ceux auxquels il manquait des pages. Après des études aux Beaux-Arts de Toulouse, elle a fait un long crochet par Paris, créé une famille, travaillé dans la communication et l’édition (…) La plupart du temps, ses livres sont des polars ou des fables animalières, mélanges d’humour grinçant et de tendresse…”

Dans Les enquêtes de Nino, Claudine Aubrun invitait ses jeunes lecteurs (à partir de 7 ou 8 ans) à la suivre sur les traces des grands thèmes de l’histoire des arts (la peinture de Picasso, la construction de la tour Eiffel, la galerie des Glaces à Versailles, la tapisserie de la Dame à la Licorne, les contes de Charles Perrault…).

Hypatie, une nouvelle héroïne plutôt branchée sciences

Également aux éditions Syros, l’autrice développe désormais une autre série (pour les 8-9-10 ans) dans les traces d’Hypatie (*), une jeune héroïne passionnée par les sciences. Avec elle, on voyage jusqu’au pied de l’Etna, on découvre l’étrange créature unicellulaire surnommée “Blob” et on apprend, dans les Pyrénées, comment économiser l’électricité. Les énigmes d’Hypatie sont déjà riches de trois volumes.

Claudine Aubrun sera au Festival international du roman noir, à Frontignan. photo DR

Des livres qui ne se contentent pas d’une intrigue, mais qui distillent informations et connaissances, sans en avoir l’air. Ainsi, on apprend que plusieurs “Blob” ont été envoyés à Thomas Pesquet lors de son deuxième voyage à bord de l’ISS (International Space Station) en 2021. Et que le spationaute s’est livré, en liaispn ave des milliers d’écoliers français, à diverses expériences scientifiques sur le Physarum polycephalum

Sur son blog, la romancière explique : “On me demande souvent pourquoi j’écris pour la jeunesse et comment je fais pour toucher les jeunes. D’abord, je n’écris pas que pour un public jeune. Et puis, je ne fais pas de différence. Je ne parle pas aux gens en les classant par tranche d’âge. J’écris pour toucher un lecteur. Ce lecteur n’a pas d’âge, il n’appartient pas à une classe sociale particulière, je ne sais pas où il habite et qui il est. Pourtant, je lui raconte ce qui me touche, ce que m’intéresse…”

Voir le site officiel du FIRN : http://www.firn-frontignan.fr/

Philippe MOURET

(*) Hypatie, un nom qui n’a pas été choisi au hasard ! Philosophe, astronome et mathématicienne Hypatie tint école dans le somptueux cadre d’Alexandrie, centre culturel majeur de la fin de l’Antiquité. Mais elle est surtout connue par sa mort, entre les mains de chrétiens fanatisés. Son martyr est célèbre pour avoir été chanté par les poètes pendant plusieurs siècles, et jusqu’à inspirer dernièrement un film d’Alejandro Amenabar, Agora (2009). plus : https://unphilosophe.com/2022/04/04/sa-mort-sa-vie-son-oeuvre-hypatie-dalexandrie-maria-dzielska/

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